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Le monde franc du Ve siecle à 768

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Par   •  2 Mai 2017  •  Cours  •  11 298 Mots (46 Pages)  •  688 Vues

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Le monde franc de la fin du Ve siècle à 768

Intro : La France n'existant pas encore, on parle plutôt de Gaule. Cette dernière n'a pas encore les mêmes frontières, incluant la Belgique, mais excluant la Bretagne, le pays Basque et l'Aquitaine étant une sorte de Far West du royaume. Le monde mérovingien va déborder de ces limites en allant jusqu'à la Vénétie, la Turinge et les Pyrénées.

On possède très peu de sources sur ces 300 ans : 200 textes et 600 en tout si on inclus les sources archéologiques. Mais un certain renouvellement à lieu avec l'utilisation des vies de Saints, environ 150, montrant d'abord la sainteté modèle à l'époque, puis montrant des anecdotes sur sa vie.

Jusqu'à récemment, on pensait la période très orale, alors qu'elle semblait très papyrussienne, très paperassienne, utilisant énormément de papyrus, support très fragile. De plus, l'archéologie, notamment funéraire, très importante aux Ve et VI e siècles, donnent de bonnes indications.

L'historiographie dominante jusqu'au milieu des années 90 est celle de la transformation du monde romain, avec les grandes ruptures ayant lieu soit avant (IIIe siècle avec la militarisation), soit après (850, destruction de la fonction publique). Les auteurs insistent sur la continuité politique, sociale, agraires entre les mondes romains et francs. Dans les années 90, s'est imposé une anthropologie historique, utilisant une approche plus anthropologue, avec l'idée d'une société d'échanges. En plus de la pauvreté des sources, on fait face à la pauvreté des historiens. A partir des années 2000, on voit apparaître 2 logiques nouvelles, quand les politologues se sont intéressés à la question, et cherchant les ressources utilisées pour appuyer l'Etat. Enfin, 2 tendances se sont opposées : une tendance déconstructiviste, disant que l'Histoire n'indique rien, que ce n'est qu'un genre littéraire comme un autre. Pour eux, il ne faut pas tenir compte des chroniques. A cette idée, s'oppose une autre idée, montrant le sérieux des sources.

La première question à se poser est celle de l'origine des francs. Pour les romains, notamment à cause de Tacite par son livre Les Germains, l'idée des grandes invasions. L'autre thèse, développée par les nazis, est celle de l’ethnogenèse : un petit groupe de 2 ou 3000 hommes se seraient donnés le nom de Francs (libres), et ayant gagné leur territoires par le combat. En fait, on en sais rien. Ces peuples prennent une réalité pour les romains quand ils représentent une menace militaire, càd un groupe réunis sous un chef militaire.

Deuxièmement, le personnage de Clovis. C'est lui qui a conquis la majorité du territoire, la suite ayant été conquis par ses descendants. Ensuite, c'est le seul roi barbare catholique, les autres étant aryens. A cette époque, le pape ne compte pour rien, c'est l'Empire Romain d'Orient qui sert de « régulateur ». Le baptême de Clovis a lieu en 489. Le principal mérite de Clovis est d'avoir rassemblé les Francs et les gallo-romains, notamment les guerriers francs et les évêques gallo-romains autour d'un projet commun, dans le gouvernement.

Enfin, la dernière question est celle de la politique, et notamment celle du droit. Pendant longtemps, est restée l'idée d'une personnalisation du droit, un droit pour chaque peuple. Par exemple, pour un même crime, la peine ne sera pas la même que vous soyez franc ou gallo-romain.

I. L'antiquité tardive

A Rome, à partir du IIIe s av. JC s'engage un processus qui rends la guerre quasi-permanente, entraînant la création d'un empire, inadapté aux institutions de la République, conçues pour une cité. De plus, apparaît la figure des généraux, ce qui va entraîner de graves troubles. Ces problèmes vont mener à la création de l'Empire, très décentralisé.

L'Antiquité tardive commence sous le règne de Dioclétien en , mais les troubles de l'Empire ont commencé sous Marc Aurèle et son fils, Commode, en . Pourquoi l'Empire a-t-il connu une crise et en quoi les invasions barbares ont-elles leur importance ?

1)

2)

3) la mutation de l'Empire Romain

Cette crise est-elle provoquée par les barbares ou en sont-ils seulement les fruits ? En tout cas, on trouve des barbares dans l'Empire dès le IIIe siècle. Le meilleur exemple est celui des Goths : venus des plaines pontiques, ils se retrouvent aux portes de l'Empire

En tout cas, il y a un mouvement de violence marquée et généralisée au IIème siècle avec des incursions germaines ravageant le nord de la Gaule, marquées par des trésors. Cette crise est accompagnée d'une crise des échange, agraire,... Et Dioclétien puis Constantin fondent un nouvel Empire, appelé longtemps bas-empire, qui est un monde radicalement nouveau. Ils ont été aidé par la durée de leur règnes, de 284 à 305 pour Dioclétien et de 306 à 346 pour Constantin. Dioclétien est un officier dalmate, qui a restauré la stabilité du pouvoir et fonda la tétrarchie. Pour des raisons qui pparaissent aujourd'hui assez militaires, il divise l'Empire entre 2 Augustes et 2 Césars. 20 ans après, une fois le système bien en place, il démissionne en 305. Il s'associe avec Jupiter et il s'associe avec Maximien comme César. Les 2 autres sont Constance Chlore et Galère. Il ne sagit pas de partage du pouvoir, mais plutôt d'associations. Quand il démissionne, les deux césars deviennent consuls et nomment de nouveaux césars. Constance Chlore est le père de Constantin, sa mère était une prostituée. Après Dioclétien, le système s'effondre, il va y avoir jusqu'à 4 consuls et 2 césars. Constantin va résoudre ces troubles en éliminant les autres, en commençant par Maxence lors de la bataille du Pont Milvius. Après Maxence, il combat Licinius jusqu'en 324 où il est le maître de tout l'Empire, et il va garder la majorité des réformes de Dioclétien. En parallèle se joue le sort religieux de l'Empire. En 303-304, Dioclétien lance les dernières grandes persécutions, et 10 ans plus tard, Constantin se convertis progressivement au christianisme, il publie l'édit de Milan, et se fait habilement baptisé sur son lit de mort en 337.

Il va plus loin en étant le véritable chef de l'Eglise, et avant même d'être baptisé, il convoque en 325 un concile œcuménique à Nicée contre l'hérésie

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