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L’affirmation de l’Etat dans le royaume de France

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Par   •  1 Mars 2022  •  Dissertation  •  4 196 Mots (17 Pages)  •  1 445 Vues

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L’affirmation de l’Etat dans le royaume de France

“L’Etat c’est moi”, cette phrase, que Louis XIV aurait prononcé devant le Parlement de Paris en avril 1655, résume la philosophie de la monarchie absolue qui se met en place en France avec François Ier et atteint son apogée avec le règne de Louis XIV. Cet absolutisme se définit par un régime politique où le Roi concentre tous les pouvoirs et gouverne sans contrôle.

On peut donc se demander comment le renforcement du pouvoir royal permet-il l’affirmation de l’Etat en France aux XVIè-XVIIè siècles ?

Afin de répondre à cette problématique, nous étudierons, en premier lieu, la naissance de l’absolutisme avec François Ier, Henri IV et Richelieu. En second lieu, nous évoquerons Louis XIV l’absolutisme personnifié à travers la mise aux pas de la noblesse, un renouveau économique et administratif, une politique militaire active et la création d’une légende. En dernier lieu, nous nous intéresserons aux limites de l’absolutisme avec des contestations multiples et d’importantes difficultés. Enfin, nous conclurons en répondant succinctement à la question posée.

La naissance de l’absolutisme

François Ier et l'affermissement de l’autorité monarchique

Par le renforcement de l’administration et du pouvoir royal

En signant, en 1539, l’ordonnance de Villers-Cotterêts, François Ier marque un tournant dans l’administration du royaume. En effet, celle-ci fait du Français la langue officielle du royaume et l’impose pour la rédaction de tout documents officiels. Cette décision, en plus de simplifier les démarches administratives, a aussi d’autres impacts. En effet, elle implique que tous les français devront parler français ce qui n'était à l'époque pas le cas : la langue française devient un facteur d’unification des sujets du royaume. De plus, cette unification du langage permet aussi d’installer une administration commune. Effectivement, avant cette ordonnance, les administrations provinciales rédigeaient leurs arrêts langues régionales, ce qui créait une administration du royaume disparate et en réduisait l’efficacité. Dès lors, une administration partageant la même langue était synonyme d’une administration unifiée et plus productive autour du Roi ce qui permettait une meilleure exécution de sa volonté.

François Ier renforce aussi son pouvoir face aux différents Parlement notamment le Parlement de Paris qui enregistre les lois du Roi. En effet, le Parlement de Paris dispose de ce qu’on appelle le droit de remontrances par lequel il peut contester les décisions du Roi. Ce pouvoir de blocage des lois empêchait, de fait, le Roi de prendre des décisions sans l’aval des parlementaires. C’est pour cela que lors du lit de justice tenu par le Roi le 24 juillet 1527, il fit tenir, par son conseil étroit, devant les parlementaires, un discours dans lequel il défendait le Parlement de lancer quelconque procédure qui empêcherait la promulgation des décisions royales.

Par l’expansion du domaine royale

En plus d’unifier l’administration, François Ier unifia aussi le royaume en étendant le domaine royal par la confiscation des territoirs notamment ceux du Connétable de France, Charles de Bourbon, qu’il accusa, pour ce fait, de crime lèse-majesté, comprenait un attentat contre Sa Majesté, et de trahison. Le Roi présida lui-même la séance de la cours des pairs du Parlement de Paris qui vit la condamnation de l'ancien connétable et le rattachement définitif de ses terres au domaine soumis à l’autorité du Roi. François intégra ainsi, après confiscation, les territoires de la Marche, de l’Auvergne et du Bourbonnais au domaine royal.

Par le contrôle des populations

François Ier renforce aussi le pouvoir royal par le contrôle des populations. Il ordonna, pour ce faire, des recensements rigoureux de toutes les naissances et décès dans le royaume. François Ier interdit aussi les confréries qui permettait alors une représentation des artisans du royaume et leur offrait protection mais surtout influence. En effet, plus les confréries étaient grandes et puissantes plus elles avaient une importance dans l'économie local ce qui pouvait parfois amener à des confrontations entre officiers du Roi et confréries. En supprimant celles-ci, il pouvait imposer ses décisions sans contestations.

Henri IV et les guerres de religion

Un Etat fragilisé par la guerre civile : l’exemple de la Saint-Barthélemy

En 1562, éclata, en France, une guerre civile et religieuse entre protestants et catholiques. Cette guerre déchira le Royaume pendant plusieurs années. Alors qu’un espoir de paix apparaissait avec le mariage entre Henri de Navarre, prince protestant, et Marguerite de Valois, sœur du Roi, les catholiques profitèrent du rassemblement des chefs protestants, venu pour célébrer l'événement, pour les assassiner. Le 24 août 1572, jour de la Saint-Barthélemy, les ultra-catholiques, mené par le duc de Guise, massacrèrent les protestants, pillèrent leur biens et défenestrèrent puis décapitèrent l’amiral de Coligny, le chef des protestants français. On estime le nombre de morts de 15 à 30 milles. Cette boucherie amena à un massacre généralisé des protestants pendant plusieurs jours dans toute la France.

Comme si le massacre en lui-même ne fut pas suffisant, celui- ci fut revendiqué par Charles IX devant le Parlement de Paris, essayant en vain de la justifier par une tentative de coup d’Etat de la part des protestants. Si le Roi apparaissait déjà comme incapable de maintenir la paix dans son propre royaume, il etait désormais vu comme un tyran à abattre pour les protestants.

Henri de Bourbon, un Roi pacificateur et d’unité

Après l’assassinat d’Henri III par le moine Jacques Clement, la France se déchire encore plus entre protestants et catholiques qui veulent tout deux installé leur favori sur le trône de France. En effet, Henri de Bourbon, roi de Navarre, est l’héritier légitime du trône par la Loi Salique. Cependant, celui-ci est protestant et le clergé catholique, responsable du couronnement des rois de France, refuse de la sacré. Henri va donc, le 25 juillet 1593, en la basilique Saint-Denis, abjurer la religion protestante et se convertir au catholicisme en demandant à l'archevêque

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