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La mise en œuvre du projet Républicain : la séparation des églises et de l’Etat

Synthèse : La mise en œuvre du projet Républicain : la séparation des églises et de l’Etat. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  4 Octobre 2020  •  Synthèse  •  630 Mots (3 Pages)  •  396 Vues

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SYNTHESE

À la suite de l’affaire Dreyfus et de la large victoire électorale des républicains en 1902, le gouvernement cherche à franchir une nouvelle étape dans la politique de laïcisation qui a déjà été lancée avec l’école laïque. Ainsi, à partir de 1905, la Chambre des députés débat sur une loi qui concerne la séparation de l’Etat et de l’Eglise catholique. Cette loi va provoquer une rupture entre l’Eglise catholique et les républicains.

Nous évoquerons d’abord l’état d’esprit des républicains vis-à-vis de l’Eglise, puis l’état d’esprit de ce dernier vis-à-vis de la loi et enfin nous parlerons de la violence de cette séparation.

Dans la continuité de la loi d’Emile Combes en juillet 1904 interdisant aux congrégations religieuses d’enseigner, et de son détachement vis-à-vis de la sphère religieuse, la France souhaite rompre le régime du Concordat qui l’unit avec l’Eglise depuis 1801. Napoléon Ier et le Pape avaient trouvé un accord commun surnommé Concordat unissant ainsi la France et l’Eglise sur plusieurs points. Durant ce régime concordataire, le clergé recevait un traitement pécuniaire de l’Etat. De plus, l’Etat nommait les évêques que le pape investissait ensuite et l’entretien des biens de l’Eglise était à la charge des pouvoirs publics. Ce Concordat demandait donc une implication importante de l’Etat au sein de l’Eglise. Mais à partir de mars 1905, la France débat d’une loi de séparation des Eglises de l’Etat. Aristide Briand, désigné en Juin 1903 rapporteur du projet de séparation des Eglises de l’Etat, va défendre la nécessité de séparation entre les deux entités : il argumente son discours en reprochant à l’Eglise de ne pas avoir défendu la République quand il le fallait, mais au contraire de s’être retournée contre elle, alors que l’Etat lui apportait des aides financières. Il s’appuie sur des faits récents comme le 16 mai 1877, le boulangisme ou encore l’affaire Dreyfus.

Vis-à-vis de cette loi, l’Eglise n’est pas d’accord et elle le fait entendre. Albert de Mun, un député catholique va exposer plusieurs arguments contre cette séparation dans un ouvrage se nommant « Combat d’hier et aujourd’hui. Contre la séparation. De la rupture à la loi » publié en 1906 : il qualifie cette loi de rupture violente entre la France et l’Eglise et il ajoute que cette décision a bouleversé les conditions de vie des catholiques. Concernant ce nouveau régime, Il reproche à l’Etat de ne pas avoir consulter les évêques et l’avis du pape et qu’il s’agit donc d’une loi imposée. Il critique fortement l’appropriation des biens ecclésiastiques par l’Etat qu’il considère comme une spoliation. Il souhaite également que l’Eglise trouve un accord commun avec l’Etat afin d’organiser correctement l’Eglise de France. On retrouve également dans des journaux catholiques comme « Le Pèlerin » des caricatures qui dénoncent le côté anticlérical d’hommes politiques comme Emile Combes.

La rupture entre l’Eglise et l’Etat est marquée par des affrontements. En effet, après cette séparation il a été décidé que les biens ecclésiastiques devenaient propriété de l’Etat et qu’ils devaient faire l’objet d’un inventaire. Mais certains catholiques s’opposent à

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