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La liberté d'expression au XIXème siècle

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Par   •  14 Octobre 2018  •  Dissertation  •  2 678 Mots (11 Pages)  •  2 274 Vues

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INTRODUCTION

1/ Qu’est-ce que la liberté d’expression et à quoi sert-elle ?

La liberté d'expression est le droit pour toute personne de penser comme elle le souhaite et de pouvoir exprimer ses opinions par tous les moyens qu'elle juge opportun, dans les domaines de la politique, de la philosophie, de la religion ou bien de la moralité.
La liberté d'expression est directement liée à la liberté de la 
presse, la liberté d'association, la liberté de réunion, la liberté de manifestation, et tout ça dans le respect d'autrui.
La liberté d’expression est un droit fondamental car on dit qu’il s’agit d’une “valeur” de la démocratie car sans liberté d’expression, il n’y a pas de liberté de penser, et celle-ci est essentielle à l’épanouissement de l’Homme.

2/ Annonce du développement

La liberté d’expression est d’abord une conquête historique car celle-ci n’a pas toujours été acquise et était même intégralement sous contrôle.
Du 15
ème au début du 18ème siècle, la France est sous monarchie absolue dirigé par la famille des Bourbons, ce qui laisse entendre à un contrôle absolu sur les livres et les journaux.
Ainsi, les publications dont le contenu déplaisait au pouvoir politique pouvaient être suspendues, et leurs auteurs arrêtés, voire emprisonnés. Nombreux furent les écrivains à subir la censure de cette époque, et les seules solutions pour contourner celle-ci étaient l’impression à l’étranger, ou bien la publication anonyme.
C’est à travers un développement du thème sur la liberté d’expression du XVème au XIXème siècle que nous allons découvrir comment, pourquoi, à quels moments et grâce à quelles démarches cette liberté d’expression indispensable a pu voir le jour et s’étendre.

DEVELOPPEMENT

  1. Beaumarchais, une figure de la liberté d’expression

 Pierre-Augustin Caron de Beaumarchais est né le 24 janvier 1732 à Paris et mort en ce même lieu le 18 mai 1799. C’est un écrivain français, musicien et dramaturge faisant partit d’une des figures importantes du siècle des Lumières.
Profitant de son succès et de sa fortune considérable acquise grâce à son talent musical, Beaumarchais fut même introduit à la cour pour donner des leçons de guitare à Mesdames de France.
Il s’immisce ensuite dans la comédie où il rencontre un franc succès en donnant deux chefs-d’œuvre, 
le Barbier de Séville (1775) et le Mariage de Figaro (1784)  dans lesquelles il annonce ses envies de liberté d’opinion et la reconnaissance du droit d'auteur. Il est d’ailleurs à l'initiative de la première loi en faveur du droit d'auteur en fondant la première association d'auteurs appelé ‘’Société des auteurs et compositeurs dramatiques’’.

  1. Le combat de Beaumarchais

Le Mariage de Figaro est une pièce de théâtre qui fut longtemps interdite, et que son auteur Beaumarchais, a dû défendre à tout prix pour qu’elle soit représentée et imprimée. Ecrite en 1778, elle n’eut l’autorisation d’être jouée qu’en 1784. Cette pièce devait être joué bien avant, comme le vendredi 13 juin 1783, « Le Mariage de Figaro » devait être représenté à l’Hôtel des Menus Plaisirs mais une lettre fut adressée, interdisant, par ordre du roi, la représentation. Personne n’a pu être prévenu et quand la nouvelle se répandit, la fureur éclata. Cette atteinte à la liberté d’expression soulève la colère du public, les mots « tyrannie » et « oppression » sont utilisés envers le roi.
Beaumarchais ne cède pas, soutenu par l’opinion publique, il continu à se battre pour que
 la pièce soit jouée devant le grand public, car défendre cette pièce c’est défendre ses idéaux, tels que la liberté d’expression et la critique de la censure et la société.
Après des mois de lutte, les efforts acharnés de Beaumarchais ont payés, car la première officielle fut un triomphe sans précédent.
Cela a coûté à Pierre-Augustin Caron de Beaumarchais sa réputation auprès de la cour et des menaces aurait été profanée par Louis XVI lui-même après lecture de la pièce, je cite : « 
C'est détestable ! cela ne sera jamais joué, il faudrait détruire la Bastille pour que la représentation de cette pièce ne fut pas une inconséquence dangereuse ; cet homme joue tout ce qu'il faut respecter dans le gouvernement. »

  1. Le Mariage de Figaro ou la critique de la société
  1. Présentation de la pièce

Le Mariage de Figaro est une comédie en cinq actes, Beaumarchais définit l'intrigue de sa comédie : « La plus badine des intrigues. Un grand seigneur espagnol (le comte Almaviva), amoureux d'une jeune fille (Suzanne) qu'il veut séduire, et les efforts que cette fiancée, celui qu'elle doit épouser (Figaro) et la femme du seigneur (la comtesse) réunissent pour faire échouer dans son dessein un maître absolu que son rang, sa fortune, sa prodigalité rendent tout puissant pour l'accomplir. Voilà tout, rien de plus. La pièce est sous vos yeux. »

  1. L’inégalité sociale dénoncé par Beaumarchais à travers sa pièce

    A travers la pièce, la société est critiquée sous plusieurs angles.
    D’abord, on assiste à une critique des privilèges. En effet, le Comte use abuse de son autorité pour pouvoir séduire Suzanne, si elle refuse d’être sa maîtresse, il refusera qu’elle se marie avec Figaro. Or, cette domination est remise en cause non seulement par Suzanne mais aussi par la Comtesse qui est l’égale du Comte. Figaro dénonce également cette oppression dans son long monologue, le privilège que donne la naissance : « Vous vous êtes donnés la peine de naitre, et rien de plus ». Beaumarchais montre de plus que l’intelligence et l’appartenance sociale n’ont aucun lien, que l’un ne dépend pas de l’autre.
    Dans cette société, être noble c’est détenir le pouvoir, être supérieur mais sans forcément le mériter, le comte n’est « qu’un » noble alors que Figaro a dû pour s’en sortir, exercer un grand nombre de métiers qu’il évoque dans ce même monologue ; « 
    Parce que vous êtes un grand seigneur, vous vous croyez un grand génie. »
    L'affrontement entre Figaro et le comte Almaviva, symbolise donc l'opposition entre l'aristocratie privilégiée et les hommes et femmes issus du peuple (la classe moyenne), pourvus de grandes qualités et pouvant aspirer à des postes et à des fonctions en rapport avec leurs capacités, pour enfin obtenir une place dans la société.

  2. La dénonciation de la censure et du manque de liberté d’expression

On comprend que Figaro est le porte-parole de Beaumarchais et l'auteur s'en sert pour dénoncer la censure. En effet, dans la pièce de théâtre, Figaro est victime a plusieurs reprises de la censure, comme Beaumarchais a pu la subir de nombreuse fois.
De plus, il souligne les excès de la censure faite par des journalistes :
"je vois s'élever contre moi mille pauvres diables à la feuille". Figaro a la meilleure argumentation face à ses « adversaires » ce qui permet à Beaumarchais de mieux convaincre sur ces idées, car celles-ci ont plus de poids.
Il prône également la liberté d’expression avec sa plus grande et percutante réplique ;
« Sans la liberté de blâmer, il n’est point d’éloge flatteur, il n’y a que les petits hommes qui redoutent les petits écrits ».

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