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La crise du 6 février 1934 vue par la presse

Étude de cas : La crise du 6 février 1934 vue par la presse. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  5 Mai 2020  •  Étude de cas  •  1 338 Mots (6 Pages)  •  543 Vues

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Le premier document est la une du 7 février 1934 du journal d’extrême droite

« L’action Française ». Le journal dénonce les violences commises par la police la

veille et accuse le gouvernement d’être responsable de ce massacre. Le deuxième

document est la une du journal « Le Populaire », journal socialiste et soutenant le

gouvernement en place. Sa une est totalement en contradiction avec celle de

« l’Action Française », le journal socialiste tout d’abord est imagé mais surtout il

condamne fermement l’action des ligues d’extrême droite. Les deux documents

témoignent d’un même événement mais avec des idéologies très différentes ce qui

permet de se rendre compte des séparations, dans la population française à cette

époque. Après avoir recontextualisé le document, il s’agira de voir le rôle joué par la

presse dans cette crise.

Nous sommes en 1934, la situation en Europe est tendue, le communisme s’est

imposé en URSS, l’Italie est devenue fasciste depuis 1922, l’Allemagne est tombée

sous le joug des nazis et l’antiparlementariste commence à se développer en France.

Pour ne rien améliorer la crise économique de 1929 frappe tout le continent, la France

grâce à un tissu industriel diffus ne sera dans un premier temps que peu touchée, mais

elle ne peut y échapper indéfiniment et en en 1933 les premiers effets se font

ressentir. Une augmentation du chômage et une misère de plus en plus présente

s’abattent sur l’hexagone.

A côté de ça la France voit les médias se développer à vitesse grand V. En effet

depuis 1881 avec la loi sur la presse, les journaux français disposent d’une liberté

quasi-totale. A cela vient s’ajouter les promesses de la république pour créer une

« presse bon marché » et augmenter l’alphabétisation de la population à travers des

lois. De plus des progrès techniques importants permettent une meilleure diffusion de

ce média. Tout cela crée une explosion de la presse et du nombre de journaux et de

lecteurs. En 1870 la France compte 1 million de lecteurs, en 1914 ils sont 10 millions

et plus de 300 quotidiens différents existent. Dans les années 20 l’apparition de la

photographie de presse donne un nouvel élan à ce secteur déjà bien développé. Ce

développement et cette libération de la presse vont permettre la création de plusieurs

types de quotidiens. Il y a la presse populaire, n’ayant aucune orientation politique

comme « Le Parisien », mais aussi une presse dite engage ou tribunitienne comme

« Le Populaire » ou L’Action Française », qui elle est influencée par les différentes

idéologies.

En janvier 1934 le quotidien « Le Canard enchainé » va révéler le « scandale

Stavisky ». Stavisky est impliqué dans de multiples affaires de fraudes ou autres

délits, mais grâce à ses relations solides avec des hommes haut placés qu’il a eu

l’occasion de nouer tout au long de sa vie, il s’en sortira à chaque fois. Il a même

réussi à écourter son passage en prison en se faisant faire un faux certificat médical et

à faire repousser son procès 19 fois. La roue tourne pour lui lorsque poursuivi par la

police à la suite de son dernier coup il est retrouvé chez lui mort d’un tir dans la tête.

La version officielle parle d’un suicide mais certains journaux pensent que tout ceci

n’est que tromperie due aux circonstances pour le moins troublantes et que Stavisky a

été assassiné car il en savait trop sur bon nombre d’hommes politiques.

Cette révélation est une aubaine pour les antiparlementaires contestant le régime en

place depuis son élection, le journal « L’Action Française » appelle dès le 9 janvier à

manifester. Cette affaire fait aussi monter au front les ligues d’extrême droite

composées d’anciens combattants, de populistes ou de nationalistes, qui eux aussi

organisent des manifestations pour dénoncer le gouvernement corrompu. Le 27

janvier le gouvernement s’effondre, le chef du gouvernement nouvellement nommé

fait remplacer le préfet de police de Paris qu’il juge trop proche de l’extrême droite,

ce qui a pour conséquence d’attiser davantage les contestations de l’opposition. Qui

en réponse appelle à manifester place de la concorde le 6 février jour de l’investiture

du nouveau gouvernement. Au total ce sont plus de 30 000 manifestants dont une

majorité membre des Croix-de-Feu dirigé par le Lieutenant-colonel François de La

Roque.

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