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L'Europe de 1814 à 1848

Résumé : L'Europe de 1814 à 1848. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  22 Novembre 2021  •  Résumé  •  2 150 Mots (9 Pages)  •  264 Vues

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  1.  L’ordre des princes face aux idées nouvelles (1815-1830)

Problématique : Pourquoi le nouvel équilibre européen instauré en 1815 est-il rapidement contesté ?

  1. Une « réaction » à la Révolution française

  1. Le congrès de Vienne : une diplomatie d’équilibre

De septembre 1814 à juin 1815, les puissances victorieuses de Napoléon Ier se réunissent en congrès afin d’effacer les traces de la domination française. C’est à Vienne, au centre de l’Europe, en Autriche, autour du chancelier Metternich, que les diplomates remodèlent les frontières des États et réinstallent des princes au pouvoir.

Le « concert européen » réunit périodiquement en congrès les quatre grandes puissances. Autour du Royaume-Uni, la Prusse, l’Autriche et la Russie cherchent à rééquilibrer l’influence française sur le continent. L’essor de cette nouvelle diplomatie est censé préserver la paix entre les États.

  1. La Sainte-Alliance : un système répressif

Pour stabiliser cet ordre, les principales puissances signent le traité de la Sainte-Alliance. Ils y affirment l’origine divine du pouvoir des rois et l’obligation faite aux peuples d’obéir à leur pouvoir absolu. Les monarques coordonnent leurs interventions militaires et s’entraident.

Les princes poursuivent la modernisation de leurs armées. Les polices politiques se développent pour écouter, surveiller et censurer,- car les peuples ne sont pas tous, loin s’en faut, ralliés et soumis à leur autorité.

  1. Une restauration : les rois au-dessus des peoples
  1. La volonté des princes : refermer la Révolution française

Cette restauration se veut un retour aux principes antérieurs à 1789. Soutenus par un courant contre-révolutionnaire appuyé sur les valeurs religieuses et traditionnelles, les souverains retrouvent leurs trônes et toute autorité sur leurs sujets. Leurs royaumes sont considérés comme leurs propriétés, ils en définissent entre eux les frontières.

Le sentiment national qui s’était déjà exprimé contre Napoléon (voir p. 46-47) est donc à nouveau nié. La Pologne est ainsi partagée entre la Prusse, l’Autriche et la Russie. La péninsule italienne, elle, est fragmentée en de multiples États, le nord passant sous la domination autrichienne. Le pape, depuis Rome, gouverne alors un grand État en Italie centrale.

  1. La volonté des peuples : liberté et nation

Les libéraux exigent des Constitutions et la reconnaissance des libertés individuelles, comme en Angleterre. Ils cherchent à former l’opinion au-delà des bourgeoisies : tracts, chansons et caricatures contournent la censure.

Les aspirations nationales s’affirment et, couplées au romantisme, elles s’expriment dans la culture populaire : poètes et compositeurs chantent « l’âme » des peuples et contribuent dans les esprits à la construction des nations. Exaltant avec fierté leur passé, la Rome antique et la Renaissance, les Italiens en appellent au Risorgimento. Un mouvement national mobilise aussi les Allemands, qui se regroupent désormais autour de leur langue. Les Grecs, eux, affichent leur pratique du christianisme orthodoxe dans un Empire ottoman dirigé par un sultan musulman.

  1. Un ordre déjà instable²
  1. Des contestataires en mouvement

Les idées révolutionnaires circulent sous le manteau. Des sociétés secrètes comme les Carbonari, partisans de l’unité italienne, mènent une guérilla contre l’ordre de Vienne. Recherchés, les insoumis voyagent clandestinement et trouvent refuge à l’étranger, avant qu’une autre révolution ne les pousse vers un nouvel exil.

Dès 1820, des insurrections libérales éclatent, d’abord en Espagne, au Portugal, puis à Naples et en Sicile. Mais le rapport de force entre la Sainte-Alliance, rejointe par la France, et les contestataires est très déséquilibré. Les patriotes italiens sont impitoyablement pourchassés et réprimés.

Seul l’Empire ottoman ne peut venir à bout de la lutte des Grecs. Grâce à une mobilisation des élites politiques et artistiques de toute l’Europe, et avec l’appui militaire du Royaume-Uni et de la France, les insurgés obtiennent l’indépendance de la Grèce en 1829.

  1. La flambée de 1830

En 1830, les libéraux et les patriotes sont souvent rejoints par les ouvriers sur les barricades. Le succès de la révolution parisienne des Trois Glorieuses stimule un mouvement européen que rien ne semble arrêter. Les Belges, aidés par les monarchies libérales de France et du Royaume-Uni, gagnent leur indépendance contre les Pays-Bas. Ils se dotent alors d’une Constitution libérale.

Mais, en Italie, les armées autrichiennes restaurent l’autorité du Pape, et en Pologne, le tsar russe mate les révoltés auxquels la France a refusé son aide. Ainsi, sans soutien extérieur, les contestataires semblent encore impuissants. Néanmoins, la division des grandes puissances et la diffusion des troubles laissent présager la fin du système mis en place en 1815.

  1.  En France, l’originalité des monarchies constitutionnelles

Problématique du II : Pourquoi les rois ont-ils échoué à s’adapter aux aspirations nouvelles des Français ?

  1. Une restauration pour effacer la Révolution

  1. Louis XVIII et la Charte constitutionnelle

En 1814, la France est envahie et occupée par les puissances victorieuses de Napoléon Ier. Pour consolider leur nouvel ordre, elles imposent Louis XVIII sur le trône de France. Ce roi cherche un compromis propre à réconcilier les Français et à imposer la paix.

Dès juin 1814, une Charte constitutionnelle est octroyée par le souverain. Elle garantit quelques grands acquis de la Révolution, comme l’égalité devant la loi et les libertés individuelles. Mais le suffrage censitaire limite l’expression populaire car seuls les plus riches, capables de payer un certain montant d’impôt (le cens), peuvent voter et être éligibles.

  1. Retrouver une place parmi les rois

La Restauration souhaite faire oublier les passions révolutionnaires : le drapeau tricolore est remplacé par le drapeau blanc, la Marseillaise est interdite. Pour mieux affirmer la continuité de la monarchie française, les cendres de Louis XVI sont ramenées à Saint-Denis, au milieu des siens.

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