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Juin 1944 : le débarquement en Normandie et l’opération Bagration

Étude de cas : Juin 1944 : le débarquement en Normandie et l’opération Bagration. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  24 Janvier 2023  •  Étude de cas  •  1 649 Mots (7 Pages)  •  333 Vues

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Point de passage : Juin 1944 : le débarquement en Normandie et l’opération Bagration :

  1. Les causes de ces deux opérations militaires de grande ampleur :
  1. Ce qui pousse au déclenchement de ces opérations :

Staline, allié du Royaume-Uni de Churchill et des Etats Unis de Roosevelt, mène des combats terrestres depuis 1941 contre l’Allemagne nazie d’Hitler et demande à plusieurs reprises aux Alliés d’ouvrir un second front pour soulager ses propres troupes et réduire la pression des forces de l’Axe sur le front biélorusse. En effet, le 29 juin 1941, le Vodj demande explicitement par l’envoi d’une lettre à la maison Blanche, à Franklin Roosevelt l’ouverture d’un front à l’Est dans le but de pallier ses pertes humaines, qui sont estimées à plusieurs centaines de milliers d’hommes. Roosevelt lui répond favorablement et indique même au secrétaire général de l’URSS qu’il veut attaquer massivement les positions allemandes en France. De son côté, Churchill est partisan d’opérations périphériques, non majeure, dans les Balkans ainsi qu’en Méditerranée dans le simple but d’attaquer le 3e Reich sur tous les fronts et d’encercler les troupes allemandes.

Ainsi, dans un premier temps, les Alliés ouvrent un front en Méditerranée. Celui-ci ne semble pas suffisant et Staline réitère sa demande : il demande une offensive décisive à l’est.

Dès la conférence de Moscou, qui se déroule du 19 au 30 octobre 1943, Staline demande à nouveau aux deux autres dirigeants anglo-saxons quand les Alliés comptent lancer ce débarquement à l’Ouest. À la conférence de Téhéran, le 28 novembre 1943, Staline insiste encore auprès de Churchill et Roosevelt pour savoir quand le Débarquement va avoir lieu. Le Débarquement en Normandie est alors acté. C’est cette opération conjointe à l’opération Bagration qui permettra d’affaiblir les Allemands sur les deux fronts. Si les Soviétiques n’étaient pas sur le front Est, cela aurait été très compliqué pour les Alliés au niveau des plages normandes françaises dans la mesure ou les unités allemandes doivent être réparties assez équitablement sur les deux fronts. Leur but est de prendre l’Allemagne en étau et de finir la guerre le plus rapidement possible, si possible avant fin 1944.

  1. La genèse de l’opération Overlord :

Après avoir décidé qu’une opération allait être menée pour libérer la Normandie, une préparation minutieuse du débarquement va être imaginée par les Alliés. En premier lieu, le débarquement bénéficie d’expériences passées : les diverses opérations de débarquement menées par les Alliés tel que l’opération Torch en Afrique du Nord ou encore Husky en Sicile font comprendre aux Alliés qu’il ne faut pas directement attaquer un port pour ensuite débarquer sur les côtes françaises. Les généraux américains et britanniques Dwight Eisenhower et Bernard Montgomery sont nommés respectivement commandant suprême des forces expéditionnaires alliées et commandant opérationnel des forces d'invasion terrestres, décident de l’endroit précis du débarquement des Alliés. Les plages de sable qui s'étendent entre l'estuaire de la Seine et la presqu'île du Cotentin se prêtent à un débarquement rapide et sont moins bien défendues que les ports du nord. L'objectif est d'installer une tête de pont, point de débarquement d’une armée sur un territoire, sur ces plages puis de s'emparer du port de Cherbourg afin d'intensifier les débarquements d'hommes et de matériels. Hitler lui-même attend avec impatience le débarquement. Il croit pouvoir le repousser aisément et, de la sorte, mettre hors-jeu les Anglo-Saxons avant de reporter toutes ses forces contre l'Armée rouge sur le nouveau front de l’Est. Il est convaincu que ce débarquement aura lieu au nord de la Seine, à l'endroit le plus étroit de la Manche et à 300 kilomètres seulement du centre industriel de la Ruhr. Les Alliés font de leur mieux pour l'en convaincre : ils montent pour cela l'opération Fortitude, littéralement « courage » , avec, face au Pas-de-Calais, dans la campagne du Kent en Angleterre, une impressionnante concentration de blindés en baudruche gonflable et d'avions en contreplaqué. Cette feinte permettra aux Alliés de n'affronter que 17 divisions allemandes sur les 50 présentes dans la région, les autres attendant dans le Nord un deuxième débarquement qui ne viendra jamais. Les forces allemandes de Normandie totalisent près de 300 000 hommes. Elles sont placées sous le commandement du maréchal Erwin Rommel. Initialement, le Jour J ou D-Day en Anglais, jour prévu du débarquement des forces Alliés sur les plages normandes, est fixé au 1er mai 1944, est repoussé au 1er juin puis finalement au 5 juin. Du fait de nouvelles conditions météorologiques défavorables, le débarquement est finalement fixé au 6 juin, date à laquelle il se déroulera bien. A noter que, du fait du mauvais temps, le général Rommel prend la liberté d'une virée automobile en Allemagne pour fêter l'anniversaire de sa femme.  Il n'a pas prévu que le temps allait subitement se mettre au beau dans la nuit du 5 au 6 juin. Cette nuit-là, il n'y a que 50 000 soldats allemands pour faire face à l'armada alliée, dont une moitié de non-Allemands engagés de force et dont la valeur guerrière n'est pas la première qualité. En outre, pour ce débarquement, les forces alliées réquisitionnent plusieurs milliers d’avions de chasse, tandis que les Allemands ne disposent que de 169 avions de chasse. La suprématie aérienne alliée est sans doute l’un des facteurs clés de leur future victoire.

  1. La mise en place de l’opération Bagration :

Depuis 1942, les troupes nazies contrôlent des anciennes terres soviétiques, principalement les pays baltes, l’Ukraine, une partie de la Pologne ou encore la Russie blanche, actuelle Biélorussie. Suite à la bataille de Koursk qui marque l’arrêt de la progression allemande à l’est, les nazis se retranchent derrière la ligne Panther Wotan et veulent user les troupes soviétiques. Hitler espère donc fortement affaiblir les troupes russes avant que le débarquement des alliés à l’Ouest ne constitue une menace trop importante pour le 3e Reich. L’armée rouge essaye donc de libérer l’intégralité du territoire soviétique mais en vain : la seconde bataille de Kiev ainsi que celle de Crimée sont considérées comme un échec, même si les troupes Staliniennes arrivent à faire reculer la Wehrmacht jusqu’en Biélorussie Orientale. Car, en effet, depuis 1943, la Wehrmacht, et plus largement, les troupes allemandes sont aux abois : plus de 60% des appareils de la Luftwaffe sont détruits ou bien hors d’usages, et sa production de nouvelles armes, les « Wunderwaffen » tarde à débuter. Les différentes analyses stratégiques nazies mènent donc à masser plus de 80% de leurs chars et divisions blindées au niveau du territoire polonais : chaque bourg, lac ou encore bois est exploité par les forces du 3e Reich. L’Ukraine occidentale est quant à elle aussi une zone stratégique dans laquelle des milliers de soldats allemands se massent. Les Russes ayant anticipé que les Allemands allaient prévoir leur offensive, s’adonnent donc à une vaste campagne de désinformation dès avril 1944. En premier lieu, ils massent quatre armées de véhicules blindés au niveau de la ville de Lviv en Ukraine ainsi qu’au Sud Est de la Pologne, tout en s’arrangeant pour que les troupes allemandes en soient informées. De plus, l’Armée Rouge s'arrange pour que les avions de reconnaissance allemands observent un flux ininterrompu de véhicules vers l'Ukraine occidentale. En réalité, les véhicules russes rebroussent chemin pendant la nuit alors que les véritables mouvements des troupes vers la Biélorussie sont exclusivement effectués de nuit dans la plus grande discrétion possible. Ainsi, quatre options s’offrent aux russes à la vue de la future opération Bagration, baptisée en l’honneur de Piotr Bagration, héros géorgien (comme Staline) des guerres napoléoniennes, considéré comme l’un des plus grands généraux de l’histoire russe. Une poursuite de l’opération en Ukraine, une attaque des pays Baltes, une offensive en Finlande ou bien une attaque en Biélorussie sont les quatre possibilités qui s’offrent aux russes. Certains que l’ouverture d’un nouveau Front à l’ouest ainsi que le débarquement vont accélérer la chute du Reich, les troupes de l’armée rouges comprennent qu’il est impératif pour eux de conquérir le plus rapidement possible le plus de territoire possible. Le 28 avril, en compagnie de l’officier de l’armée Rouge Joukov, Staline décide différentes offensives. Une début juin en Finlande, ainsi qu’une autre au niveau de la ville Ukrainienne de Lviv : ces deux opérations sont appelées « Maskirovka » littéralement opérations de diversion dans le but de mener une attaque frontale en Biélorussie et de libérer les anciennes terres soviétiques. Une sorte de « Blitzkrieg » est donc prévue par les Russes : la majorité de leurs troupes sont mobilisées et le Vodj veut ouvrir 3 différents fronts au niveau de la Biélorussie. Des attaques simultanées sur les villes de Vitebsk, Orcha et Brobouïski sont prévues tandis que la majorité des troupes allemandes seraient réparties entre la Finlande et l’Ukraine occidentale. Le 31 mai 1944, le plan final est adopté : plus de 2.5 millions de soldats sont réquisitionnés. Enfin, l’offensive est prévue le 22 juin, date anniversaire de l’opération Barbarossa, correspondant à l’invasion nazie de l’Union Soviétique. 

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