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Histoire de la France de 1945 à nos jours

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Par   •  30 Mars 2021  •  Cours  •  4 318 Mots (18 Pages)  •  405 Vues

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Histoire de la France de 1945 à nos jours

clé : degaulle

I/ Une reconstruction morale et matérielle longue et difficile

1) l’ampleur des destructions

Par rapport aux destructions occasionnées par la PGM, celles de la SGM sont plus nombreuses et plus diffuses.

20 % du parc de logement français a été détruit durant l’Occupation.

Il faut aussi prendre en compte la destruction des usines, des fermes et des moyens de communication.

Ex : La France ne compte plus que 2800 locomotives en état de marche à la Libération contre 12 800 au début de la guerre. De même pour les ponts, il n’y en a plus qu’un seul.

Un ministère de la Reconstruction et de l’Urbanisme est mis sur pied des 1945. Mais la reconstruction est lente. Phase de déblayage (45/47).

Seuls 2 % des 310 000 édifices totalement sinistrés étaient reconstruits à la date du 1er juillet 1946.

Nouveau travail : femme  des ruines.

En 1951 à Lille, on compte encore 598 baraquements provisoires qui logent 1875 personnes.

L’exemple du quartier de Fives montre que la reconstruction soulève de nombreux problèmes : les habitants n’approuvent pas toujours la modernisation voulue par les urbanistes et les architectes.

Nouvelles questions qui se posent : reconstruire à l’identique ou transformer ? Cela va générer des conflits.

Immeubles (ou maisons collectives) pratique pour loger rapidement et beaucoup de personnes, mais dans le Nord cette volonté n’est pas très approuvée car les citoyens sont très attachés au paysage d’avant guerre et les maisons mitoyennes.

Difficulté à trouver des hommes en état de travailler : recours à des populations migrantes.

D’autres difficultés : certes la reconstruction mais également le ravitaillement et/ou le rapatriement.

De Gaulle, n’a pas été élu, dirige le gouvernement provisoire. Du coup, autre problématique où De Gaulle va devoir convaincre le peuple qu’il est apte à diriger. Surtout que c’est un homme de droite, et sachant qu’en France, au sortir de la Guerre, la parti communiste (la gauche) est le premier parti en France et est un parti très puissant, une grande partie de la population imaginait autre chose que l’arrivée de De Gaulle au pouvoir.

2) l’organisation des rapatriements

La France est le pays qui compte le plus de ressortissants en Allemagne à rapatrier, après l’Union soviétique. Il faut les localiser, les identifier (pour ne pas oublier les collaborateurs nazis), les compter (pour savoir combien de locomotives à mettre en place) et trouver des accords avec les Alliés pour organiser le rapatriement. De plus, la France n’a pas les moyens de rapatrier sans aide, donc l’aide des Alliés est nécessaire (notamment avec les Américains).

L’URSS a le plus de gens à rapatrier, la France arrive en seconde position.

Pour les rescapés de la SHOAH ou les soldats qui sont rapatriés et qui pour la plupart n’ont plus de chez eux, ou plus de famille il faut les prendre en charge et leur offrir un accueil. → A Paris, l’hôtel Lutécia a été réquisitionné pour accueillir les rapatriés.

La création d’un ministère des prisonniers, déportés et rapatriés (3 en même temps qui vise à reconstruire l’unité de la nation, que les 3 types méritent une prise en charge) a pour objectif de recenser les entrants et d’établir des actes de décès pour les déportés décédés. L’opération est délicate.

Pas de cellule médico-psychologique pour pouvoir parler des traumatismes à cette époque, ainsi les horreurs vécues sont très mal encadrées. De nos jours encore cela peut encore arriver, on a ce qu’on appelle la transmission du traumatisme de génération en génération qui fait l’objet de nombreux travaux d’historiens et de psychiatres (celui de Cyrulnik par exemple).

Crainte de maladie (ex le tifus : les poux qui prolifèrent dans les camps de prisonnier ou concentration).

3) la persistance des pénuries

Pendant la guerre, la France a perdu la moitié de ses capacités de production en denrées alimentaires (perte d’environ trois millions d’hectares de zones cultivées).

Le ravitaillement est rendu extrêmement difficile par les destructions dans les transports.

Les mauvaises conditions climatiques aggravent la situation.

Le rétablissement de la carte du pain en janvier 1946 aggrave le climat contestataire : des marches de la faim sont organisées dans les départements. Une série de grèves se produit en France en 1947, à partir du mois de mars.

Situation préoccupante qui menace de dégénérer. Le ministère du ravitaillement, Ramadier (surnommé Ramadiette) fortement détesté pour se moquer de son incapacité à régler la question des pénuries.

Le marché noir prends place, ce sont des ventes illégales qui se font sans carte de ravitaillement.

II/ Châtier les coupables : de l’épuration « sauvage » à l’épuration judiciaire

1) l’épuration extra-judiciaire

On ne parle plus d’épuration sauvage, qui a été appelée comme ça en 1988 par rapport à la publication d’un livre qui avec ce titre là aurait fait + de ventes. Ce terme signifie que des gens « barbares » s’en seraient pris aux français : les communistes qui auraient fait des actes assez barbares (ex des femmes tondues) C’est une manière indirecte de les apparenter aux allemands.

On minimise alors la collaboration.

L’épuration a été très tôt préparée, pensée, par le gouvernement provisoire de la République française. Mais dès 44, l’épuration commence en dehors de tout cadre légal.

On peut distinguer plusieurs motivations chez les participants (logique de combat avant la fin de la Libération (vengeance), fonction d’exécutoire (se défouler, se libérer), réappropriation de l’espace public (s’afficher, défilement), besoin de purification (notamment dans le cas des tontes de femmes, dimension symbolique).

L’épuration n’est pas seulement une réaction vis-à-vis de Vichy ou des Nazis, mais aussi un phénomène propre, porteur d’une violence qu’il est difficile à concevoir.

80 % des exécutions sommaires (fusillés etc) ont eu lieu pendant le combat pour la libération.

Dès 1943, les résistants listent les collaborationnistes pour pouvoir les juger une fois la France libérée.

Philippe Henriot est abattu le 28 juin 1944, il était un propagandiste, un membre du régime de Vichy. Mais il est compliqué de savoir si son meurtre était une stratégie politique, un acte extra-judiciaire vu la date à laquelle ça s’est produit.

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