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Dissertation contestation absolutisme

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Par   •  19 Février 2018  •  Dissertation  •  1 982 Mots (8 Pages)  •  1 263 Vues

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Contestation de la monarchie

L’absolutisme est une notion qui existait déjà au Moyen Age mais uniquement de façon théorique.

La pratique de cette notion ne va s’exercer qu’à partir de l’époque moderne, plus précisément en 1515, avec l’arrivée au pouvoir de François 1er. Cette période sera alors qualifiée de

« premier absolutisme » par l’historien Joël Cornette.

La monarchie absolue peut être définie au sens large, comme un régime où le monarque détient l’intégralité des pouvoirs, sans aucun contrôle de la part d’institutions ou de constitution. Cependant, la monarchie se distingue du tyrannisme ou du despotisme par sa soumission aux Lois Fondamentales du Royaume.

La victoire de la Guerre de Cent Ans par la France sur l’Angleterre représente un évènement important, dans le sens où il a renforcé l’autorité du pouvoir royal. Effectivement, à l’issu de cette victoire, le Roi parvient à s’affirmer face aux féodaux.

Si l’absolutisme atteint son apogée au 17ème siècle, avec le règne personnel de Louis XIV, ce régime est la source de critique nombreuse et variées, aussi bien au 16ème qu’au 18ème siècle. Il convient alors de distinguer deux types de contestations : Les contestations par la plume et les contestations par les armes… Dans les deux types, la monarchie ne parvient à se débarrasser d’une opposition uniquement pour en voir ressurgir une autre…

Quelles sont les différents types de contestations de la monarchie absolue du 16ème jusqu’à la révolution française ? Quelle a été leur postérité ?

Dans un premier temps, nous étudierons les contestations de la monarchie par la plume, à savoir les monarchomaques, ainsi que l’influence de la philosophie des Lumières.

Dans une seconde partie, nous analyserons les contestations de l’absolutisme un peu plus violentes :

Les frondes du milieu du 17ème siècle ainsi que l’ensemble des révoltes populaires ayant secoué le Royaume de France entre les 16èmes et 18èmes siècles.

I – La contestation de la monarchie par les plumes

Cette contestation est la plus douce, puisqu’elle n’apparaît qu’à travers des courants de pensée ou des courants philosophiques. Parmi ces contestations par la pensée, nous pouvons citer le courant des monarchomaques, s’opposant à la monarchie à la suite des guerres de religions.

Au 18ème siècle, l’influence naissante de la philosophie des Lumières va engendrer une large contestation de la monarchie de la part des penseurs.

A) Les monarchomaques

Durant la seconde moitié du XVIème siècle, le Royaume de France est ravagée par une série de huit conflits opposant les protestants et les catholiques. Cette terrible guerre civile, autrement nommée « guerre de religion » qui va durer trente ans, a particulièrement affaibli l’autorité monarchique. Suite à cette guerre de religion et notamment suite au massacre de la Saint Barthélémy, le courant des « Monarchomaques » va profiter de l’affaiblissement royal pour se faire entendre.

Ce courant, qui émerge du camp protestant, est composé d’auteurs libellistes qui s’élèvent contre l’absolutisme royal qui s’établit à la fin du 16ème siècle. Parmi ces auteurs, nous pouvons citer Philippe Duplessis Mornay, François Hotman ou encore Théodore De Bèze.

Selon les monarchomaques, le pouvoir du roi devait être limité, et obéir à la loi de Dieu. S’il ne la respectait pas, certains auteurs allaient jusqu’à accorder aux citoyens le droit de résister à l’autorité royale. C’est en effet ce point de vue qu’exprime Théodore De Bèze dans son ouvrage qu’il publia en 1574,  « Du droit des magistrats sur ses sujets ». L’auteur considère que c’est le peuple qui crée le souverain et qu’il lui appartient donc de le renverser s’il ne respecte pas les devoirs en sa charge.

Si les auteurs étaient partisans de doctrines différentes, ils étaient tous d’accord sur deux points :

- Dans un premier temps, les auteurs monarchomaques estiment que la monarchie ne doit pas être héréditaire, ce qui amènerait à la tyrannie, mais plutôt élective comme l’était la monarchie autrefois. De plus, ils envisagent l’idée d’un contrat liant le monarque à ses sujets.

- Dans un second temps, tous étaient partisans d’un renforcement du rôle des états généraux.

Les thèses monarchomaques seront réemployées par des auteurs catholiques de la Ligue au moment où Henri De Navarre, de confession protestante, sera sacré Roi.

Ce courant, survenant à la suite des évènements dramatiques de la Saint Barthélémy, a profondément affaibli l’autorité du pouvoir royal, au même titre que l’influence des Lumières. En effet, cette philosophie, qui apparaît au 18ème siècle dans toute l’Europe va largement remettre en compte les principes fondamentaux de l’autorité.

B) L’influence des Lumières

Dès le début du 18ème siècle, la monarchie absolue est contestée dans l’Europe entière : le mouvement philosophique des Lumières, qui s’inscrit dans le prolongement de l’Humanisme du XVIème siècle, se répand et pousse la critique de la religion et de la politique encore plus loin.

Ce mouvement des lumières forme un appel à la liberté et à la réorganisation partielle de la société.

En effet, dans une époque où le monarque détient tous les pouvoirs, John Locke et Montesquieu entérinent la séparation des pouvoirs. Dans son œuvre « De l’Esprit des Lois », le philosophe français prévoit la « redistribution des pouvoirs » en attribuant à trois pouvoirs bien distincts, des compétences bien précises. Cette conception radicale constitue un des fondements majeurs du principe de séparation des pouvoirs des gouvernements républicains et démocratiques. Conception radicale en ce qu’elle contestait largement la structure en trois états de la monarchie française.

Nombreux sont les auteurs français à s’opposer au règne personnel de Louis XV, notamment Diderot et d’Alembert, en rédigeant l’Encyclopédie, qui s’interrogent sur la notion d’autorité, et la conteste.

L’esprit philosophique qui s’impose dans cette œuvre est construit sur de nouvelles valeurs, notamment la nature, l’amour de la science et la tolérance. Cet esprit s’oppose ainsi à toutes les contraintes de

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