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Aux origines de la pensée politique et les philosophes de l’antiquité.

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Par   •  15 Novembre 2018  •  Cours  •  14 961 Mots (60 Pages)  •  589 Vues

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Histoire des idées politiques

Introduction : Aux origines de la pensée politique et les philosophes de l’antiquité.

Cette période, que l’on appelle l’antiquité gréco-romaine s’ouvre entre le 8ème siècle avant JC et elle s’éteint au 5ème siècle après JC. C’est une période qui cristallise dans le monde occidental l’idée d’une révolution, origine de notre modernité. Même si durant cette période la philosophie est différente de celle d’aujourd’hui.  L’une des principales différences c’est par exemple, dans cette période des anciens, ce qui prime c’est la communauté qui prime sur l’individu. Aujourd’hui c’est l’individualisme qui prime dans notre société, depuis les révolutions politiques et industrielles (18ème siècle).  Il y a une deuxième grande différence : dans cette période antique il y a une confusion très forte entre religion et politique. Cette sécularisation est un processus ancien en Europe (1905). Il va donc être très hasardeux de construire une continuité parfaite entre ces deux époques, néanmoins il y a es éléments intéressants à comprendre : l’apparition de la raison. Une raison particulière, différente de celle de la renaissance (développement de la pensée rationnelle, sciences, ..), ex : De Vinci, Copernic. On se détache de Dieu. On construit alors une nouvelle raison, la raison moderne,  technique, scientifique. La raison dont on parle dans l’antiquité c’est une raison politique. Elle pose la question de l’organisation de la société, des règles de vie en communauté. Ce qui conduit à un développement de la raison.

  1. Emergence de la raison politique au cœur de l’organisation sociale

La Grèce antique se caractérise par la construction de villes, cités qui vont construire leur développement économique à travers des conquêtes, des échanges. Ce qui va donner lieu à des cités, qui va conduire à l’émergence de la raison.

  1. La cité comme espace et lien politique

On a une multitude de communauté : des cités, contrôlées par des minorités aristocratiques c'est-à-dire des minorités de par leur naissance et leur fortune détiennent le pouvoir. Les cités les plus puissantes sont souvent rivales. Elles peuvent se faire la guerre, s’associer, le tout dans un but d’échange. Ces cités reposent sur des organisations sociales très différentes. On va souvent opposer la cité de Spartes à la cité d’Athènes. Ces cités même si elles sont différentes, elles vont évoluer vers un modèle inédit. Ce modèle doit se comprendre par une transformation de la vision que l’on se fait de la communauté. On passe d’un pouvoir d’un homme, d’une oligarchie à un pouvoir de communauté. Mais cette évolution est décisive, désormais c’est la recherche du bien commun qui compte, sinon plus que le respect de la tradition. Se construit progressivement ce que l’on appelle l’idéal communautaire et qui va bouleverser les conditions d’exercice de la vie politique en Grèce.

  1. L’introduction de la rationalité dans la pensée politique

On est dans une raison politique qui concerne les rapports entre les hommes. Progressivement une idée va se développer celle que la vie commune peut être guidée par la pensée et non pas uniquement par les principes religieux. C’est ce qu’on appelle une première forme de laïcisation des représentations sociales et politiques. Les mythes perdent de leur puissance politique, ils vont être consacrés à la sphère privée, à la croyance personnelle. On a donc l’apparition des débats, de l’argumentation qui sont au cœur de l’organisation de la cité. Auparavant la parole servait à la transmission du savoir, des traditions. Mais progressivement elle devient un instrument de gouvernement, cette parole devient un art, la rhétorique. Cette confrontation dont le but est d’aboutir au bien commun, mais les grecs sont conscients que la parole multiplie les risques de déstabilisation, de complots. Pour répondre à ce risque les grecs répondent à ce problème en instaurant la notion de transparence, cela signifie qu’on va construire une frontière entre l’espace public (transparence obligatoire), et l’espace privée (transparence qui n’est pas obligatoire).  Et c’est cette culture politique autour du débat, qui va ouvrir par la suite la porte aux expériences démocratiques à partir du 8ème siècle avant JC. Cette même politique va produire des expériences politiques, mais aussi autoritaires voire tyranniques. 

  1. L’expérience « démocratique » athéniennes et les penseurs du constitutionnalisme.  

Durant la 1ère période archaïque, on a au départ des cités avec des pouvoirs politiques despotiques. C’est lorsque ces cités vont se développer notamment à travers leurs conquêtes territoriales et l’accumulation des richesses, on va observer des révoltes. Un fossé se creuse entre les familles aristocratiques qui détiennent les richesses, et une partie du peuple qui, eux, ne bénéficient pas des richesses. On voit apparaître des soulèvements sociaux qui vont obliger les dirigeants à mettre en place de réformes pour faire évoluer la chose publique, ce qui fait entrer dans « l’âge de la loi ». C’est l’âge classique du 6ème au 4ème siècle avant JC. On voit apparaître des philosophes qui vont conseiller les politiques. Il ne faut pas penser que cette histoire de la Grèce antique est linéaire, dans laquelle on passerait des cités despotiques à des cités démocratiques : non, il y a une instabilité très forte. Il y a des révoltes dans les cités, qui amènent à des transformations. Succession d’instabilité des régimes politiques. Ce sont des périodes instables, et pourtant pour de nombreux historiens, cette période classique reste caractéristique et caractérisée par les expériences démocratiques.

  • La naissance du citoyen

L’invention de la citoyenneté consiste à considérer que les hommes ne sont plus des sujets qui doivent se plier aux exigences supérieurs. Les individus vus comme des citoyens doivent être considérés comme égaux sur le plan politique et que dès lors ils bénéficient de droits et des devoirs civiques. On transforme les rapports politiques parce qu’avec la citoyenneté on considère que les hommes sont des êtres interchangeables. Peu importe également leur talent, leur fortune, ils ont tous le même statut : citoyen. On considère donc tous les individus de façon abstraite. Relation entre l’individu et la cité. Auparavant la Grèce archaïque était une société de superposition, avec au sommet de cette pyramide les gouvernants. Mais progressivement cette société va être considérée comme un tout, une unité sans hiérarchie. On remet en cause cette hiérarchie sociale qui était une sorte de tradition. Un nouvel élément apparait, c’est une conception dite égalitaire de tous les citoyens. Cette question devient un sujet de débat, elle fait l’objet de lutte rhétorique, certains vont être pour l’égalité et d’autres pour l’équité. Toutes ces évolutions vont se concrétiser dans 2 cités :

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