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1789-1815 : LA REVOLUTION

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Par   •  6 Mai 2013  •  3 531 Mots (15 Pages)  •  1 179 Vues

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PARTIE 1 : 1789-1815 : LA REVOLUTION.

Si on prend le dico de l'Académie Française de 1798, la définition de la révolution est :

-c'est le retour d'une planète au même point d'où elle est partie, c.à.d. qu'il y a une idée de retour à la normale, à un point initial

-mouvements mémorables et violents qui agitent un pays et qui ont amené un autre ordre.

En effet la révolution se passe d'abord dans le domaine politique c.à.d. que c'est un changement brutal de l'ordre politique. Il faut que ce changement soit durable, qu'il est le consentement ou l'appui de la société c.à.d. socialement accepté. Une révolution avant d'être le renversement d'un ordre politique est d'abord le renversement d'un ordre social. Elle est menée par certains groupes sociaux pour remplacer les élites sociales en place. C'est la substitution de la domination politique du groupe social par un groupe social émergent. L'ambition de ce nouveau groupe social c'est de conquérir le pouvoir et surtout s'y maintenir ce qui implique nécessairement de réformer les institutions et la constitution du monopole de création de la loi au profit de ce groupe social.

Une révolution est donc un bouleversement brutal de l'ordre social qui met en place de manière durable un nouvel ordre politique et juridique (de nouvelles lois). Il est impropre et presque faux de parler d'une révolution pour la Révolution Française car il y a au moins 3 des révolutions :

-1791-1792 : révolution des juristes.

-1792-1795 : pression populaire exercée sur la révolution

-1795-1815 : période de réaction à la convention et un retour des bourgeoisies.

Comment est née « la » Révolution ? C.à.d. les causes et comment est né le mythe d'une révolution unique.

Chap. 1 : comment est née la révolution ?

Chap. 2 : la révolution des juristes.

Chap. 3 : la pression populaire.

Chap. 4 : la révolution des bourgeoisies.

CHAP 1 : COMMENT EST NEE « LA » REVOLUTION ?

Section 1 : Aux origines de la révolution.

Il y a des causes qu'on pourrait appelé directes comme le contexte économique, de crise économique mais il y en a des plus lointaines, dites structurelles, comme les évolutions sociales ou évolutions culturelles. Il y a 3 causes importantes.

1- Les origines sociales.

La révolution a d'abord des causes sociales ce qui nécessite de comprendre comment était organisé la scté d'ancien régime (c.à.d. avant 1789). Sous l'ancien régime, la Sté avait une architecture corporative c.à.d. que l'individu en lui même n'était pas important, ce qui l'était c'était le corps, l'état, auquel il appartenait. Il y avait 3 grands corps ou tripartition sociale (clergé, noblesse et tiers état). Autrement dit c'est la fonction sociale qui détermine la place dans la société.

Le clergé : prier pour le salut des âmes, ce sont les Oratores (ceux qui prient)

La noblesse : fonction militaire, ce sont les Bellatores (ceux qui se battent)

Ils ont des fonctions très importantes donc on va leur accorder des privilèges (privata lex : loi privée) c.à.d. un droit propre qui ne les concerne que en particulier (pas d'impôts, propres tribunaux) mais ils ont aussi des devoirs parce qu'ils doivent se montrer digne de leur ordre et notamment ils n'ont pas le droit de faire du commerce.

Le tiers état : travailler pour nourrir les autres, ce sont les Laboratores.

Pour autant les choses ne sont pas aussi simples surtout au 18è s. Le clergé, qui est très puissant, a une architecture très hiérarchisée et très efficace. En outre la religion catholique est religion d'état c.à.d. que le clergé a tout intérêt à soutenir la monarchie et le roi, appelé très chrétien, soutient avec force l'église.

Pour autant, il existe une division à l'intérieur du clergé. En haut de l'échelle sociale, il y a le haut clergé c.à.d. les évêques, les cardinaux qui sont issus des grandes familles nobles, aristocratiques mais il existe aussi un bas clergé qui est constitué des curés de paroisses qui eux essentiellement viennent des couches moyennes ou inférieurs du tiers état. Ils sont donc plus proches des aspirations du peuple et seront très actifs pendant la révolution. Le clergé n'est pas un groupe social uniforme.

Du coté de la noblesse, il y a une distinction à faire. Il y a l'ancienne noblesse d'un coté qui a gagné ses titres sur les champs de batailles, c'est la noblesse militaire qu'on appelle aussi noblesse d'épée ou grande noblesse que l'on retrouve soit au coté du roi dans sa cours ou dans leur château dans les provinces (seigneur). Cette noblesse là est généralement pauvre économiquement parce que se qui constitue son importances ce n'est pas l'argent mais l'honneur d'être d'une ancienne ligné noble. Politiquement, ils sont un soutien de la monarchie mais dans le même temps ils critiquent la concentration de pouvoir dans les mains du roi.

A coté de cette ancienne noblesse émerge une nouvelle noblesse apparu au 17è et qui monte en puissance au 18è qu'on appelle la noblesse de robe. Ce sont les bourgeois enrichis par le commerce et qui ont vu acheté une charge anoblissant (institutions judiciaires (magistrats) et dans les institutions financières). Cette noblesse est mal vue par la noblesse d'épée car elle est parvenue. Elle n'a aucune reconnaissance politique, elle n'a pas accès aux postes de pouvoir hors elle est très fortunée, elle est très cultivée (plus que la noblesse d'épée qui ne l’ai pas) mais il lui manque d'être au niveau de la noblesse d'épée. On comprend que cette noblesse est favorable aux idées réformatrices des Lumières.

Ex : Adrien DUPORT, magistrat sous l'ancien régime et qui est à l'origine

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