Napoléon, à l'encontre de la révolution

Napoléon : un pouvoir de plus en plus autoritaire

1) Décrivez les missions prioritaires des préfets (doc. 2).

        La mission primaire que la circulaire communique aux préfets est de « restituer la France à son antique grandeur » On remarque dans cette lettre une intention de rétablir la France d’antan, mais de manière différente. En effet, cette grandeur n’avait été atteinte que sous la monarchie ,mais ici, la Révolution a eu lieu et c’est l’État qui va devoir mener cette mission. Dans cette lettre sont donc exposées trois mesures : calmer les esprits encore affectés par la Révolution,  faire de la paie des impots un « devoir sacré », et enfin revaloriser l’agriculture, le commerce, et les arts. En effet, Napoléon veut une France unifiée et sans conflits internes qui nuiraient gravement à sa propsérité. Pour se faire, il faut aussi le financement nécessaire qui passe en partie par les impots. C’est pourquoi leur acquittement devient « sacré », ainsi personne ne pourra y déroger. Enfin, les trois domaines cités à la fin de la circulaire sont chacun nécessaires ou bénéfiques à la France : l’agriculture pour que les Français ne manquent pas de vivres, le commerce pour la prospérité financière de l’État, et l’art pour le rayonnement de la France.

2) A partir des documents 2 et 4, expliquez la vision napoléonienne du pouvoir.

        Selon Napoléon, le pouvoir ne peut être correctement exercé si le peuple n’y est pas favorable. Il faut déjà régler les éventuels problèmes internes au pays avant de se soucier de l’extérieur. Ainsi, on voir dans le document 2 que Napoléon souhaite une société basée sur l’égalité et la liberté, que le peuple sorte des troubles de la Révolution et que le pays se réorganise pour pouvoir réaccéder à sa prospérité. Mais dans la quête de l’opinion publique, la presse joue un rôle capital. C’est pourquoi Napoléon va tenter de contrôler la presse en faisant comprendre aux majeurs journaux que leur existence peut basculer de sa simple volonté. Cette pression permettra à Napoléon de faire dire aux journaux ce qu’il désire, et ainsi granedment influencer le peuple pour qui la presse est une référence. Napoléon a donc une vision du pouvoir où avant toute chose, l’état doit traiter les problèmes internes du pays. Pour ceci, il veut que la population soutienne le pouvoir et il décide de le faire via la presse.

3) En analysant la carricature, montrez que pour les Anglais, le pouvoir napoléonien est illégitime car il est issu de la Révolution.

        La carricature se divise en trois parties. De gauche à droite : le cortège précédant Napoléon, Napoléon et les pirates et brigands, puis enfin le corps religieux. Premièrement, le cortège est composé de gardes dont l’un porte un bonnet phrygien. Nous pouvons aussi apercevoir un étendard affichant une guillotine. Figurativement, ce cortège signifie que ce qui précéda à Napoléon et lui permit d’accéder au pouvoir n’est autre que la Révolution Française. Ceci paraît complétement fou aux anglais dont le pouvoir royal se transmet par le sang. Comment un simple général militaire prendrai-il le pouvoir d’un pays si important ? Ensuite, nous voyons que ce sont des pirates et brigands qui soutiennent la cape de l’empereur. Ceci traduit la vision anglaise de la sauvagerie que fut la Révoltion : Napoléon n’est selon eux que l’empereur de sauvages. Enfin, àen face de Napoléon se tient le pape, lui tournant le dos tout en le regardant d’un œil appeuré. Cette position met clairement en avant que le Pape n’a pas eu le choix quant à l’élévation de Napoléon au rang d’empereur, et qu’il l’a seulement fait par crainte du pouvoir qu’il avait déjà acquis en France.

4) Expliquez comment Goya souligne l’ampleur de la répression contre le peuple révolté.

        Tout d’abord, la scène globale que représente le tableau est très révélatrice de la situation en Espagne. Les gens protestent dans des sentiments mêlés de colère et de peur, mais finissent tous exécutés par les soldats du nouveau roi d’Espagne imposé par Napoléon. Le tableau représente aussi l’incapacité des espagnols à lutter : seuls les soldats sont représentés avec des armes et le peuple est absolument sans défense face aux armes braqués sur eux. Le fait que la scène se passe durant la nuit accentue l’effet de crainte que peuvent ressentir les espagnols. Au sein de cette nuit, la lumière nous vient du centre-gauche du tableau, visiblement centrée sur l’homme à la chemise blanche se donnant aux soldats. Ceci peut nous donner une idée de ce que Goya pensait de ces actes.

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