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La Révolution française et l’Empire : une nouvelle conception de la nation

Cours : La Révolution française et l’Empire : une nouvelle conception de la nation. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  18 Novembre 2019  •  Cours  •  4 919 Mots (20 Pages)  •  1 044 Vues

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Chapitre 1 : La Révolution française et l’Empire : une nouvelle conception de la nation

Introduction :

En 1789, avec l’ouverture des états généraux, la France va entrer dans une période bouleversements. La Révolution française marque la naissance de nouveaux concepts dans le pays tels que la démocratie, la République ou encore l’idée de l’appartenance des français à un ensemble uni par des valeurs et des pratiques communes, la nation. De fait, même si ceux-ci doivent être relativisés à l’égard des événements parfois violents qui vont jalonner la décennie révolutionnaire, ils marqueront une profonde rupture avec l’Ancien Régime.

De l’utopie à la réalité, les itinéraires peuvent être tortueux et la Révolution en fera l’expérience avec une succession de régimes politiques fragiles confrontés à des crises extérieures, mais aussi intérieures. L’accession au pouvoir de Napoléon Bonaparte correspondra à une reprise en main autoritaire du pays mais aussi à une perduration des principes issus de la Révolution qu’il tentera, comme celle-ci avait commencé à le faire, d’étendre à l’Europe.

Problématique :

Comment la Révolution française (1789-1799) et le régime napoléonien (1799-1815) ont-ils transformé la France mais aussi l’Europe ?

Plan de la séquence :

  1. De l’Ancien Régime à la République (1789-1792)
  2. Une nation déchirée (1792-1799)
  3. L’ordre napoléonien (1799-1815)

  1. De l’Ancien Régime à la République (1780-1792)

Problématique :

Comment la Révolution française va-t-elle inaugurer une nouvelle ère politique ?

  1. Un royaume en crise

Avant 1789, le royaume de France était une monarchie et un grand royaume (26M d’habitants, en comparaison, l’Angleterre n’en avait que 8M). L’espace occupé était homogène (c’est-à-dire que le royaume formait un seul bloc) et les frontières étaient similaires à celles de maintenant, exception faite des colonies.

En 1780, la France ne possédait presque plus de colonies à cause de la guerre de Sept Ans (1756-1763) contre la Prusse et l’Angleterre. Le traité signé à Paris en 1763 a marqué la perte de nos colonies.

Cependant, la dernière colonie de St Domingue permet que le commerce français fleurisse notamment grâce aux cannes à sucre. Ce commerce qui s’épanouit entraîne la dynamisation des ports français (ex : Nantes, Bordeaux, Marseille, …) et le peuplement des grandes villes françaises (ex : 150.000 habitants à Bordeaux et Lyon et 600.000 à Paris)

De plus, la France bénéficie d’un rayonnement culturel importantgrâce aux philosophes des Lumières, le français est « à la mode » : on parle français dans les cours d’Europe et notre langue est la langue diplomatique (utilisée pour les textes de loi, pour signer les traités, …).

Cependant, tout ce positif n’est seulement qu’une illusion, la société* est bloquée et tout est moisi, pourri.

*Société : relations sociales qui lient les hommes entre eux. Ceux-ci sont encadrés dans des systèmes sociaux (groupement superposés) ou catégories sociales, telles que la noblesse, la bourgeoisie, la royauté, le Tiers-État, …

En effet, il n’y a pas d’idée de nation ou d’ensemble homogène (ex : les langues différentes sont nombreuses −> normand, breton, corse, …), la société est largement rurale (à 90%), l’économie est très « arriérée » : l’agriculture représente ¾ du revenu national (≠ à celle de l’Angleterre qui est plus industrialisée), la France investit peu (≠ à l’Angleterre et aux USA) et la rente foncière* est prépondérante.

*rente foncière : revenu que perçoit le propriétaire d'une terre

De plus, il n’y a pas de servage*, que des paysans libres (laboureurs), qui payent cependant des impôts (droits seigneuriaux), qui sont moins avantageux qu’au Moyen-Âge, aux nobles. La mendicité (individus qui attaquent pour voler de l’argent) est également très présente en 1780

*servage : vient de « serf » et désigne les paysans non-libres appartenant à un seigneur (terminologie faisant référence au Moyen-Âge)

Les nobles créent de nouveaux impôts pour s’enrichir (droits de chasse, …), ce qui entraîne le mécontentement des paysans.

Les bourgeois, quant à eux, achètent des châteaux pour obtenir un titre de noblesse, ce qui a pour résultat la méfiance des nobles envers eux et la rédaction de l’Édit de Ségur (en 1781) qui sépare les « anciens nobles » (qui peuvent justifier leur noblesse sur 5 ou 6 générations) des nouveaux. De cela va donc résulter l’impossibilité pour les bourgeois d’accéder à certains métiers comme celui d’officier et le mécontentement de la bourgeoisie.

Les 3 ordres (Clergé, Noblesse et Tiers-État) sont des catégories moins figées qu’en 1600, mais ont quand même été l’une des causes de la Révolution.

Les esprits des Lumières critiquent la noblesse et les croyances religieuses. Ils veulent une monarchie parlementaire (comme actuellement en Angleterre) et prouver le nationalisme en France. Ce mouvement véhicule un concept de Raison et est un descendant de l’Humanisme.

L’image de la monarchie en France est dégradée, Louis XVI est perçu comme « faible » politiquement parlant (≠ à Louis XIV) et Marie-Antoinette est détestée car elle est autrichienne et ACCUSÉE de beaucoup dépenser.

De plus la monarchie va être frappée par de nombreuses affaires comme l’affaire du collier de la Reine, à cause desquelles elle deviendra mal vue.

De plus en plus de bourgeois, de nobles ou de membres du clergé éclairés veulent mettre en place une monarchie parlementaire


La France est en retard économique par rapport à l’Angleterre et très endettée, à cause de la guerre d’indépendance américaine, qui fait perdre beaucoup d’argent à la France.

Le Tiers-État seulement paye des impôts, ce qui amène Necker (un suisse et protestant −> entraîne donc la méfiance des gens), le ministre des finances de l’époque à proposer une réforme des impôts afin de faire payer les nobles et le clergé. Ces derniers refusent la réforme, c’est donc un échec.

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