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Comment l’image de Marianne est-elle utilisée pour porter un message politique?

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Par   •  15 Avril 2021  •  Étude de cas  •  729 Mots (3 Pages)  •  1 282 Vues

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Marianne fait partie des symboles républicains français les plus reconnaissables. Elle est souvent coiffée d’un bonnet phrygien. Femme iconique, elle incarne la Liberté, l’Égalité et la Fraternité. Chaque citoyen la reconnaît de manière instinctive. Après la Révolution, elle fut tour à tour célébrée, décriée, réinventée et son image a fait preuve d’une remarquable résilience. Des artistes l’ont représentée sous différentes formes, et ont permis au Français de se rendre compte de l’ampleur que cette femme a dans leur pays. Selon les époques, elle répond au type d’une femme aux traits doux, sage, rassurante, coiffée de son bonnet révolutionnaire, exaltée, révoltée, résistante, en lutte etc. On peut aussi la qualifier d’allégorie révolutionnaire, mais pourquoi ça  ? Nous allons donc nous intéresser au rôle qu’elle a eu durant cette révolution Française en se posant la question suivante, comment l’image de Marianne est-elle utilisée pour porter un message politique ? En premier temps nous étudierons l’origine de celle-ci, sa naissance, puis son rôle au seins de la France entière.

  Selon certains auteur, Marianne serait une contraction des prénoms des saintes, Marie et Anne, prénoms donnés généralement aux filles aînées, dans les familles catholiques. Les deux tiers des prénoms français avant la période révolutionnaire sont «Anne» et «Marie». Les ennemis de la République, quant à eux, reprennent tout simplement le nom de Marianne, qui symbolise le peuple. Les hommes de la Révolution de 1789 inventent des allégories et des symboles républicains rompant avec le passé monarchique de la France. L’arbre autour duquel on danse et le bonnet phrygien, attribut des affranchis, voient le jour petit à petit. Un cortège de héros morts pour la République sont donnés en exemple des hauts faits de la jeune histoire de la démocratie. Une femme drapée, portant un bonnet, reprenant la tradition gréco-latine de l’allégorie surgit parmi ces images nouvelles, qui incarne une valeur féminine. Au début de la Révolution, cette image n’est pas dénuée d’ambiguïté. Le 25 septembre 1792, la Convention décide que le nouveau sceau de l’État sera une figure de la Liberté: « Le sceau de l’État serait changé et porterait pour type la France sous les traits d’une femme vêtue à l’antique, debout, tenant de la main droite une pique surmontée du bonnet phrygien, ou bonnet de la liberté, la gauche appuyée sur un faisceau d’armes, à ses pieds un gouvernail.»

  Pour poursuivre dans l’Iconologie de Cesare Ripa, texte du xvie siècle ayant servi de support à de nombreux peintres et graveurs, la Liberté porte un bonnet phrygien à la main. Un chat est pelotonné à ses pieds. En 1789, les révolutionnaires choisissent cette figure féminine mais de manière amusante le chat, trop sage ou chasseur de nuisibles, disparaît pour en faire le symbole de la République: une République militante et revendicative au bonnet rouge, couleur sang. Qui deviens par la suite le symbole au nom de Marianne. Elle opère une étrange mutation: elle revêt les formes, les attributs généreux des campagnes, de ce qui fleure bon une certaine vision de la France rurale, elle se territorialise. Si elle conserve sa majesté, elle trône dans un décor convenu. C’est cette Marianne qu’on trouve dans les mairies, et qui n’est pas sans susciter encore des débats à droite comme à gauche. Le régime de Vichy réserve un sort particulier à celle-ci, qui rappelle trop au pouvoir collaborationniste ses origines révolutionnaires. Elle disparaît des timbres, remplacée par l’effigie tutélaire du maréchal. Le buste est retiré des mairies. Sur les pièces de monnaie, la devise du régime, «Travail, Famille, Patrie» est gravée. La francisque surgit, sans surprise. Depuis 1946, Marianne a perdu de son caractère militant, et l’on y chercherait en vain l’image d’une «divinité républicaine ».  Elle a perdu son caractère tutélaire et majestueux elle serait plutôt une femme de la classe moyenne et une incarnation d’un peuple consensuel face au pouvoir personnel. Elle apporte cependant un espoir pour la classe ouvrière puisqu’avec son image elle défends leur droits.  

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