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René Rémond, Le XIXème siècle.

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Par   •  7 Novembre 2016  •  Commentaire de texte  •  4 505 Mots (19 Pages)  •  1 004 Vues

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René Rémond (1918-2007) est un académicien, agrégé d’histoire et docteur en lettres. Il est le directeur d’études et de recherche à la Fondation nationale des sciences politiques et professeur à l’Institut d’études politiques de Paris. Il a fait renaitre l'histoire politique. Ses ouvrages Les Droites en France (1954) et Pour l'Histoire politique (1988) redonne au politique sa place comme "facteur d’histoire".

L’ouvrage que nous allons étudier Le XIXème siècle, pose dès l’introduction plusieurs problématiques. Tout d’abord, les relations entretenues entre l’Europe et le monde, son expansion et ses tentatives de domination. Puis, les vagues révolutionnaires qui divisent et ébranlent l’Europe politique et sociale. Et enfin les phénomènes nouveaux émanant de la mutation de l’Europe.

  1. L’Europe en 1815

Une restauration :

  1. De 1815 à 1830, il y a une restauration dynastique qui  va de pair avec la restauration du principe monarchique, reconnu comme légitime. Elle est vue comme une contre révolution et un triomphe des rois.

 

  1.  La dynastie d’Orange Nassau monte sur le trône des Pays-Bas en 1814 avec Guillaume 1er.

  1.   « La restauration […] est bien la contre révolution. Il s’agit de prendre le contre-pied des principes de 1789 et d’en effacer tous les vestiges »

La restauration n’est pas intégrale :

  1. Tous les monarques ne sont pas rétablis et la carte politique est changée. Il y a aussi des modifications institutionnelles.  L’essentiel des conceptions et transfo sociales de la Révolution sont conservées. Tout cela profite à la bourgeoisie.

  1. En France, Louis XVIII crée une Charte constitutionnelle : Chambre élective, liberté d’opinion, du culte, de la presse
  2. « Toutes ces réformes avantagent principalement la bourgeoisie.  On est passé d’une société aristocratique à une société bourgeoise »

Un équilibre précaire :

  1.  Restauration est source d’instabilité. Il y a deux courants de pensées opposés.
    Les ultras veulent un retour en arrière, une Restauration intégrale.
    Les libéraux à l’inverse n’acceptent pas la défaite de la Révo ni les traités de 1815. On distingue le principe de liberté.

  1. En France, la position des ultras est le programme de la chambre élue en 1815.

  1. « L’affrontement entre les deux camps sera le fil directeur, le principe explicatif que va secouer l’Europe »
  1. L’âge du libéralisme

 L’idéologie libérale

  1. Le libéralisme est une philosophie politique sous tendue par l’idée de liberté et une philo sociale individualiste. Le parlementarisme (bicamérisme) est adopté. Le libéralisme veut réduire le rôle de l’état, prône un Etat de droit avec la séparation des pouvoirs afin de lutter contre l’absolutisme. La société repose sur l’argent et l’instruction.
  2. La France adopte en 1814 une charte : un texte constitutionnel qui marque la rupture avec la société traditionnelle et consacre des libertés nouvelles.

  1. « La société politique doit être fondée sur la liberté » ; « le libéralisme inspire alors les révolutions » ; « Le libéralisme se définit par son apposition avec l’absolutisme »


La sociologie du libéralisme

  1. Le libéralisme, mouvement révolutionnaire, a un intérêt conservateur qui sert les intérêts et le pouvoir de la bourgeoisie. En maintenant les inégalités sociales, ce mouvement se situe entre l’Ancien régime et la démocratie.  

  1. Pour garder le pouvoir, la bourgeoisie interdit les associations, ce qui profite au patronat au détriment des ouvriers plus nombreux.

  1. « le libéralisme est l’expression, voire l’alibi, le masque des intérêts d’une classe » ; « c’est la doctrine d’une société bourgeoise qui impose ses intérêts, ses valeurs, ses croyances. »

 
Les étapes de la marche du libéralisme

  1. Le libé a transfo l’Europe par le biais de réformes et de mutations révolutionnaires.

  1. Il y a eu plusieurs vagues révolutionnaires : une en  France en1820 en France qui se solde par un échec,  une seconde vague victorieuse en 1830  puisque en France un régime libéral prend la suite de la restauration.

  1. « l’armée est le foyer du libéralisme »
  1. L’ère de la démocratie

L’idée démocratique

  1. La démocratie est l’opposition à l’Ancien Régime et la négation du libéralisme :  libertés publiques, égalité et suffrage universel  donc  souveraineté populaire. Il y a deux mouvements démocrates, l’un attaché aux principes de liberté et l’autre donne les conditions pratiques sur les principes.
  2. Pour Michelet, en 1848, le peuple est un ensemble de citoyens, les démocrates vont alors accorder le suffrage universel masculin. C’est le début de la souveraineté réelle du peuple.
  3. « Le mouvement démocratique va bouleverser les institutions politiques et l’ordre social des sociétés libérales ».

Démocratie et force sociale

  1. Les transformations les plus visibles  tiennent de la révolution industrielle. De nouvelles formes d’activités engendrent des types sociaux différents. La société rurale reste conservatrice. La classe ouvrière se prononce en faveur de l’anarchisme et du syndicalisme.  La démocratie trouve alors son soutien dans les classes moyennes qui se sont développées grâce à l’enseignement. On observe l’émergence du secteur tertiaire. La classe aristocratique reste présente et conserve un certain poids politique. La bourgeoisie cherche à se rapprocher des aristocrates.
  2. En France, lors des premières élections au suffrage universel de 1848 ou celle de 1871, l’Assemblée reste en majorité des notables conservateurs. Le pays ont mis de nombreuses années avant de s’émanciper des valeurs traditionnelles.

  1. « si l’idée de démocratie enregistre des succès, si elle recrute des adhérents, elle le doit aux transformations de la société » ; « société aristocratique et société bourgeoise retarderont l’établissement de la démocratie »

Les étapes de la marche des stés vers la Dmo sociale : les institutions et la vie politique

1 ) L’âge libéral est une transition entre l’ancien régime et la démocratie. L’instauration de la démocratie s’est faite par étapes : éligibilité et institution de l’indemnité parlementaire. La démocratie modifie les institutions pour mieux répartir le pouvoir, les charges militaires et fiscales. L’instruction primaire généralisée, la diffusion de l’information, la liberté d’expression, les partis politiques apparaissent comme le prolongement de la démocratie.Ces réformes développent la cohésion du peuple, ainsi que l’espoir d’une ascension sociale.

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