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L’état de la sécularisation dans le monde

Dissertation : L’état de la sécularisation dans le monde. Recherche parmi 297 000+ dissertations

Par   •  5 Février 2020  •  Dissertation  •  1 162 Mots (5 Pages)  •  1 098 Vues

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L’état de la sécularisation dans le monde

Le terme « sécularisation » entre dans le langage courant à l’occasion du traité de Westphalie en 1648, quand des biens et des territoires appartenant à l’Eglise catholique passent aux mains de propriétaires civils.

A partir du XIXème siècle, sa signification porte sur l’autonomie des structures politiques et sociales par rapport aux religions.C’est en ce sens qu’il est caractéristique de la modernité selon Jürgen Habermas et qu’il a été étudié par des sociologues tels que Durkheim ou Max Weber.Ce dernier inscrit la sécularisation dans le phénomène plus large de désenchantement du monde et de rationalisation.

Que veut-on dire lorsqu’on décrit notre société comme « sécularisée » ? Le mot lui-même appartient au registre savant, il est d’origine théologique, mais s’est acclimaté depuis longtemps en sociologie, et se prête manifestement à toutes sortes d’usages. On s’en sert parfois pour désigner une caractéristique des institutions : celles-ci sont sécularisées lorsque leur organisation, leurs finalités, le personnel qui les fait fonctionner, sont déconnectés de la religion. L’État séparé de l’Église, en France, mais aussi l’Université ou les hôpitaux sont des institutions qu’on peut appeler purement « séculières ».

C’est pour cela que nous nous interrogerons sur l’état de la sécularisation dans de monde.

Dans un premier temps nous verrons que le monde est inégalement sécularisé, on analysera alors le nouveau rapport de la sécularisation à la foi et les explications de ce nouveau rapport, dans un seconde temps nous verrons que l’occident est inégalement sécularisé, nous aborderons alors le cas des Etats Unis et de l’Europe et pour finir, dans un troisième temps nous analyserons la faible sécularisation dans le reste du monde.

  1. un monde inégalement sécularisé

  1. un nouveau rapport à la foi

Depuis le XVIIIe siècle, l’influence des croyances religieuses sur la vie sociale a beaucoup diminué en Occident. Ne pas se marier religieusement, utiliser des moyens de contraception ou mettre au monde des enfants hors mariage sont autant de pratiques proscrites par les Églises chrétiennes qui y sont pourtant devenues banales.

On appelle « sécularisation » ce processus de perte d’influence du religieux sur les comportements humains. La sécularisation ne traduit pas nécessairement un abandon de la foi, mais plutôt un nouveau rapport à elle. Près de la moitié des Européens, malgré une pratique religieuse souvent faible voire nulle, revendique ainsi une appartenance religieuse.

B) des tentatives d’explication

Dès le début du XXe siècle, le sociologue allemand Max Weber  a fait le constat d’un « désenchantement du monde ». Selon lui, grâce aux progrès de la science, les sociétés modernes se détourneraient des explications magiques et fantastiques offertes par les mythes et croyances religieuses. À la place, elles privilégieraient les explications scientifiques fondées sur la démonstration rationnelle.

Celles-ci rendraient à la fois inutiles et peu crédibles les discours religieux, ouvrant la voie à une époque « indifférente aux dieux et aux prophètes ».

Les sociétés occidentales sont celles qui ont été le plus précocement et le plus intensément affectées par la sécularisation. Pour expliquer cette singularité, le philosophe français Marcel Gauchet a avancé dans les années 1980 l’hypothèse que le christianisme serait un terreau favorable à ce processus, « la religion de la sortie de la religion ». En effet, en présentant l’originalité de distinguer nettement la sphère divine de la sphère humaine, il permet à la seconde de s’autonomiser vis-à-vis de la première.

II. Un Occident inégalement sécularisé

A - Les États-Unis : forteresse occidental de la croyance religieuse

Au sein du monde occidental, l’Europe apparaît bien plus nettement sécularisée que les États-Unis. Un Américain sur deux assiste à un office religieux au moins une fois par mois, contre seulement 10 % des Français. En conséquence, alors que la religion a tendance à être reléguée à la sphère privée en Europe, elle s’affiche beaucoup plus ostensiblement dans l’espace public américain.

La morale protestante promue par les fondateurs des États-Unis continue d’imprégner la société américaine. La réussite personnelle est valorisée, car elle est interprétée comme le signe que l’on a été choisi par Dieu. Elle doit s’accompagner d’un mode de vie austère et d’une rigueur morale (puritanisme) ainsi que d’un idéal de philanthropie, les plus riches consacrant une part de leur fortune à la charité et au mécénat.

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