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Etre ouvriére en Europe occidentale de 1880 à 1920

Dissertation : Etre ouvriére en Europe occidentale de 1880 à 1920. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  6 Mars 2017  •  Dissertation  •  2 708 Mots (11 Pages)  •  1 718 Vues

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Etre ouvrière en Europe occidentale de 1880 à 1920.

INTRODUCTION :

Les femmes ont toujours travaillé mais c’est l’histoire sociale et la sociologie qui  nous éclairent depuis peu sur leur rôle et leur importance notamment dans le monde ouvrier. « Ouvrière » est un terme qui a longtemps défini la femme de l’ouvrier, pourtant suite à de nombreuses évolutions que nous ne manquerons pas d’étudier, l’ouvrière est aujourd’hui devenue le terme féminin d’ouvrier : c’est-à-dire que ce mot renvoi au travail de la femme en tant qu’ouvrière agricole, artisanale ou industrielle. Plus généralement et sans analyse du genre, être ouvrier c’est avoir une fonction de production par le travail manuel dans une entreprise quelconque ; l’ouvrier peut être qualifié ou non-qualifié, c’est-à-dire avoir reçu une formation et des diplômes ou non pour le poste qu’il occupe : la qualification joue un rôle important dans la hiérarchisation au sein de l’entreprise, sur le salaire et sur la place dans la société. Le changement de signification de ce terme et donc la féminisation de l’emploi d’ouvrier apparait particulièrement entre  la fin du XIXe siècle et le début du XXe siècle, périodes qui ont été marquées par de nombreux évènements ayant eu un grand impact social notamment dans les pays de l’Europe occidentale tel que la France, l’Allemagne, le Royaume-Uni et l’Italie. En effet, cette période est marquée à son début par la seconde révolution industrielle en 1880 et l’arrivée de nouveau secteur, puis par le vote de lois encadrant le travail dans les années 1905, et surtout par la 1er guerre mondiale qui entraine d’importante modification dans le monde du travail en générale avec l’emploi des femmes et l’essor d’usine de guerre.  Ainsi le sujet proposé tend à étudier les mutations du statut d’ouvrière en Europe occidentale entre 1880 et 1920. Quelles ont été les impacts de la seconde industrialisation et de la Grande guerre sur la féminisation du monde ouvrier? Question qui sur quarante ans marquée par de très nombreuses évolutions, entraine une réponse proposée de manière détaillée en étudiant dans un premier axe les femmes dans le monde ouvrier après la seconde industrialisation en Europe occidentale, puis un second axe montrant les évolutions de leur statut découlant de la Première Guerre mondial en Europe occidentale.

PLAN :

  1. Etre ouvrière après la seconde industrialisation en Europe occidentale
  1. La machine permet une ouverture du travail ouvrier pour la femme.
  2. Etre ouvrière, devenir indépendante ?
  3. L’ouvrière, loin d’être un symbole d’émancipation.
  1. Le tournant de la 1er Guerre mondiale pour le travail des femmes dans le domaine ouvrier
  1. Le besoin de main d’œuvre : nécessité de l’ouvrière
  2. Un bon moment pour s’émanciper
  3. Etre ouvrière, un statut dénigré après la guerre.

PLAN DETAILLE :

  1. Etre ouvrière après la seconde industrialisation en Europe occidentale
  1. La machine permet une ouverture du travail ouvrier pour la femme 

Idée : La machine permet aux femmes de sortir plus ou moins de l’activité tertiaire et à domicile. Les évolutions de la machine permettent de faciliter le travail physique qui était exclusivement réservé aux hommes et de l’ouvrir à la femme. 

Exemple: A la fin du XIXème siècle, la première branche d’emplois féminins en Europe occidentale est celle des services domestiques ; elle réunit entre 39 et 45% des femmes actives entre 1850 et 1901  d’après le site des Archives départementale du Puy-de-dome (consulté le 19/11 à 11h58).

l’industrie du textile: l’exemple de la machine à coudre et de son essor durant le XIX siècle montre comment les industrielles ont fait jouer la publicité en faveur des femmes. C’est exemple est détaillé dans l’article Femmes et Machines au XIXème siècle publié en 1983  (Volume 13, Numéro 41, pp. 5-18) par Michelle Perrot de l’université Paris VII.  « La prédominance Anglo-saxonne est concurrencée à partir des années 1890 par la production allemande (…) » [en parlant de l’exportation de machine à coudre]

Analyse : La machine dévalorise la force de l’homme et les femmes ont toujours travaillé et notamment dans l’industrie et dans l’agriculture. Mais le travail de la femme a toujours était un substitue au travail du mari dans des entreprises souvent familial : le travail de la femme n’était donc pas pris en considération.

TRANSITION : Ainsi, les femmes travaillant en tant qu’ouvrière bien souvent comme repasseuse, couseuse semble obtenir de plus en plus d’indépendance en ayant la possibilité de sortir du domaine familiale et ainsi du joug de son tuteur, mari, ou père malgré un maintien de l’ordre patriarcale dans un société encore attachée à l’image de la femme docile, vouée à l’éducation des enfants et au travail domestique.

  1. Etre ouvrière, c’est devenir indépendante ?

Idée : L'ouvrière est très mal accueillie dans le monde du travail car elle semble devenir indépendante (financièrement) de son mari, ce qui est très mal ressenti dans la société du XIXème siècle.

Exemple : « D’abord employée [la machine à coudre] elle se diffuse au domicile des ouvrières » (Michelle Perrot, toujours dans le même article sur les femmes et la machine). Et l’exemple LA RENTRÉE DES OUVRIÈRES peinture de Théophile Alexandre STEINLEN à Paris en 1881.

Analyse :  Le travail industriel des femmes n'est pas né au 19e siècle : au moyen âge, les femmes aident souvent leur mari à l'atelier. Dès cette époque, les femmes sont souvent utilisées dans le textile, le vêtement et les métiers qui s'y rapportent, l'accès à la maîtrise leur est pratiquement fermé et les hommes, notamment en cas de crise, contestent, par pétitions et parfois par grèves, leur droit au travail indépendant.  Les ouvrières recevaient un salaire inférieur de moitié à celui des hommes, étaient les premières au chômage en cas de crise, subissaient parfois du chantage sexuel. (la prostitution occasionnelle =  « le cinquième quart de la journée » avec l’exemple bien que datant de 1869 de Victor Hugo dans Les misérables, de Fantine ouvrière et prostitué.)

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