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Etre libéral en Europe : 1815-1848

Dissertation : Etre libéral en Europe : 1815-1848. Recherche parmi 297 000+ dissertations

Par   •  9 Décembre 2021  •  Dissertation  •  3 215 Mots (13 Pages)  •  390 Vues

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GOUSSAULT Marguerite

Groupe 10

(devoir de rattrapage)

Etre libéral en Europe : 1815-1848

        Sylvie April, dans La Révolution inachevée déclare : « l’Europe des princes n’est pas celle des peuples ».

En effet, le XIX siècle en Europe est ouvert par le Congrès de Vienne. En 1815, les vainqueurs des guerres napoléoniennes imposent un retour à la légitimité dynastique et affirment leur puissance par la réhabilitation des monarques sur les trônes européens. La Révolution française de 1789 et les conquêtes napoléoniennes ont bel et bien diffusés des idées nouvelles à travers le continent. Néanmoins, les aspirations libérales et nationales des populations sont étouffées par le concert européen. Le Congrès de Vienne prône un nouvel ordre qui promet paix et stabilité en Europe. Mais les revendications libérales grandissent un peu partout et participent au déséquilibre de ce nouvel ordre. Une contradiction idéologique règne ainsi confrontant royalistes et libéraux. Il n’est pas facile d’exprimer ses idées lorsqu’elles sont libérales. Mais dès 1817 la jeunesse libérale : étudiante, militaire, commerciale forment des associations malgré la contrainte. Par exemple, la fondation de l’Allgemeine Deutsches Burschenschaft en 1818. Cependant les idées nouvelles sont surtout portées par des élites minoritaires. Puis petit à petit, le libéralisme s’étend avec des revendications qui concernent de plus en plus de personnes. En juillet 1830 en France, les ouvriers et les républicains s’unissent pour la révolte. Les chartistes en Angleterre sont à la fin des années 30, essentiellement des artisans et des ouvriers qualifiés. Ainsi être libéral signifie, adhérer à des pensées en rupture avec le système de l’ancien régime et s’inscrire dans un mouvement dont l’idéal est la liberté. Les idées libérales ne se cantonnent pas dans un seul domaine, au contraire, elles émergent en politique, en économie, et plus globalement dans la société et pour les individus. Le libéralisme connait une évolution et une croissance certaine au cours du XIXème siècle. La pensée libérale est illustrée à travers de nombreuses revendications comme celle du suffrage universel masculin, de l’affirmation des libertés fondamentales, de la valorisation de l’individu, de la souveraineté nationale, de la liberté économique etc… qui seront à l’origine de nombreux changements au cours du siècle. Ainsi, les espérances populaires, mises sous silence par le Congrès de Vienne vont réapparaitre, jusqu’à éclater massivement et simultanément sur le continent en 1848. Mais le terme libéralisme masque parfois la diversité et l’hétérogénéité des opinions désireuses du mouvement. L’année 1848 marque néanmoins un tournant dans la lutte libérale. On parle de Printemps des peuples car l’ensemble des insurrections forment un mouvement fort et solidaire au sein duquel tous désirent la liberté. Bien que ce mouvement général aboutisse finalement en échec, il constitue une avancée considérable pour beaucoup de pays européens.

        Ainsi, comment les libéraux, portés par le souvenir de la Révolution française ont ils fait face à l’autorité des régimes traditionnels en place pour affirmer et obtenir leurs volontés ?

        

Le libéralisme est diffusé grâce aux élites d’abord. Les idées nouvelles reprises de la Révolution française telles que le suffrage universel, l’égalité devant la loi, la reconnaissance des individus, la souveraineté nationale, permettent aux libéraux de tous les bords de s’opposer aux grands qui dominent l’Europe. Dans cette vague de volonté de mouvement la revendication des nationalités apparait et les populations européennes, unies autour du concept libéral de nation, tentent de s’émanciper des dominations européennes pour obtenir leur liberté.

I.

        

        En septembre 1815, la Sainte Alliance tire un trait sur le libéralisme en construisant un ordre fondé sur la réaffirmation de la monarchie absolue de droit divin et sur l’obéissance des peuples. Mais les idées libérales apparues avec les Lumières ne cessent d’être diffusées et entretenues grâce à d’autres intermédiaires. Les principes du libéralisme politique sont donc des idéaux au cœur des rassemblements libéraux et à l’impulsion de nombreux affrontements. Les libéraux souhaitent un État démocratique basé sur la souveraineté nationale et sur l’équilibre des pouvoirs.

        

        Les élites entament le combat vers des États plus démocratiques. Une petite branche de l’élite inspirée par « l’intelligencia », avance la volonté de changer la carte de l’Europe, celle dessinée par le Congrès de Vienne, pour redéfinir les frontières afin de diminuer les pouvoirs des souverains. Ce sont les frontières qui retiennent la souveraineté nationale. L’événement de Cadix qui précède le Congrès de Vienne est inspiré par plusieurs élites. Cadix, capitale de l’Espagne libre, est le siège de la junte centrale opposée à Joseph Ier. Cet événement aboutit à la Constitution de Cadix le 19 mars 1812, texte libéral inspiré des grands principe de la Révolution française. Il est impulsé par les idées d’élites plutôt traditionnelles et établit une monarchie modérée héréditaire. Ce système composé de deux chambres dont une élue par le peuple représente ainsi l’espoir de beaucoup d’autres élites libérales en Europe. Malgré la restauration à partir de 1815, la contestation libérale recrute dans la bourgeoisie intellectuelle (étudiants, journalistes) et s’organise en sociétés secrètes prônant l’insurrection face à la répression. Ainsi, la référence de Cadix inspire les carbonari en Italie. Créé dans le royaume de Naples, les carbonari forment une société secrète très fermée. L’apogée du mouvement a lieu en juillet 1820, lorsqu’ils provoquent une insurrection à Naples pour obtenir de Ferdinand Ier une constitution. Puis en mars 1821, lorsqu’ils organisent un nouveau soulèvement dans le Piémont qui aboutit à l'abdication du souverain Victor-Emmanuel Ier. Les carbonari font adopter la constitution de Cadix mais les troupes autrichiennes interviennent pour rétablir l'absolutisme.

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