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Paradoxes Et Conflits Economiques

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Par   •  15 Octobre 2011  •  4 191 Mots (17 Pages)  •  1 457 Vues

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INTRODUCTION

Berceau de nombreuses civilisations qui ont façonné l’identité du monde occidental, la Méditerranée a toujours permis à ses Etats riverains de tisser des relations particulièrement denses. Cette mer, fermée à l’ouest par le détroit de Gibraltar et à l’est par le canal de Suez relie une vingtaine d’Etats. Aujourd’hui encore, la Méditerranée est un véritable carrefour entre plusieurs mondes : l’Occident Chrétien, l’Orient orthodoxe et le monde arabo-musulman. Cette diversité en fait une véritable zone de fracture et donc un important foyer d’instabilité. Dans un tel contexte, la prospérité économique et à défaut le développement constituent souvent un moteur de stabilisation d’une zone et des préalables à tout processus de règlement d’un conflit. A l’inverse, une pauvreté endémique, un dysfonctionnement de l’économie ou un trop grand décalage entre Etats exacerbent les passions et constituent des facteurs d’instabilité et de troubles.

Depuis la fin de la guerre froide , la Méditerranée avec les nombreux Etats qui l’ entourent ,peut être considérée comme la principale zone de tensions et d’interactions géopolitiques au niveau mondial .Ces tensions correspondent au tracé schématique de la grande ligne de contraste entre Nord et Sud ,entre pays développés et tiers monde . C’est en Méditerranée occidentale que ce contraste est le plus évident entre la façade nord et la façade sud. En revanche ,les problèmes sont beaucoup plus complexes dans les Etats de la partie orientale de la Méditerranée ( Balkans,Turquie, Proche et Moyen Orient) ; le contraste Nord / Sud y est moins marqué mais les confits,en particulier le conflit israélo- arabe, ont entraîné depuis cinquante ans des problèmes plus graves encore.

Il est à noter aussi que la Méditerranée est restée un enjeu fondamental pour la sécurité et la stabilité en Europe et en pays sud. En effet les menaces et les tensions sont déplacées dans cette zone particulièrement instable et soumise à de très fortes pressions. Les relations nord-sud n’ont pas réussi à évaluer un rythme de développement de la Méditerranée malgré son importance. Ceci amène à s’interroger sur les problèmes empêchant la Méditerranée de devenir une zone de stabilité ,de progrès et de coopération.

Dans ce contexte ,on est en plein droit de se poser la question sur l’impact du problème du Moyen-Orient sur la coopération méditerranéenne.

IDEE MAITRESSE :

Réduire les tensions, créer un espace de confiance, de débat et de stabilité devient un des enjeux majeurs de l’espace méditerranéen. La conférence de Barcelone avait lancé les bases d’un dialogue inédit entre les riverains de la Méditerranée et les membres de l’UE. Cette initiative se voulait une approche globale qui fonde la stabilité et la sécurité de la zone sur une prise en compte de l’ensemble des problématiques de crises et de coopération.Cependant, les multiples problèmes d’ordre politique et sécuritaire dans le Moyen-Orient,en particulier le conflit israélo-arabe et le blocage du processus de paix, ont profondément affecté les relations entre les Etats et ont rendu la coopération difficile dans la Méditerranée.

Pour illustrer cette idée, il convient tout d’abord de donner un aperçu sur le blocage du processus de paix en Moyen- Orient, en ensuite analyser son impact sur les différents champs de la coopération en Méditerranée.

1° PARTIE : LE PROCESSUS DE PAIX EN MOYEN-ORIENT :

Pour un certain nombre de pays arabes, le blocage du processus de Barcelone est dû à l’incapacité européenne de peser sur le règlement du conflit israélo-palestinien au Moyen-Orient, rendant illusoire tout objectif « de paix et de stabilité » sur le pourtour méditerranéen. Prise à son propre piège, l’UE doit démontrer sa capacité et sa volonté de faire progresser l’espace euro-méditerranéen vers cet objectif par une approche moins ambitieuse, moins globale, qui tienne compte de la réalité des rapports de force en Méditerranée Orientale.

11 – Le blocage du processus de paix :

Les reproches adressés aux Européens dans le cadre du conflit au Moyen-Orient sont particulièrement virulents et débouchent même sur le constat que l’objectif de sécurité dans la région reste illusoire tant que les moyens censés permettre d’y parvenir différent si radicalement. De plus, il est reproché à l’UE d’avoir une conception « à géométrie variable » des droits de l’homme et des peuples, tolérant en Méditerranée ce qui apparaît inacceptable sur le continent européen.

Parmi les dirigeants et au sein des opinions publiques arabes, l’idée selon laquelle Israël exerce un « terrorisme d’Etat » est largement répandue. Ce terrorisme s’exerce par la poursuite continuelle de l’implantation de colonies israéliennes en Cisjordanie, dans la bande de Gaza et à Jérusalem. Ce terrorisme s’exerce aussi par le maintien de l’occupation militaire, par la répression exercée sur les Palestiniens et encore par l’affaiblissement recherché d’une Autorité Palestinienne cantonnée à une impossible fonction répressive.

Nombre de pays arabes estiment que l’Europe, cédant aux pressions américaines, consent en pratique à ce scénario. Elle reste inactive dans cette partie du monde alors qu’elle a su réagir avec fermeté au Kosovo. Pire, l’Europe ne fait aucune distinction entre le terrorisme des Israéliens et la résistance des Palestiniens . La participation européenne se limite finalement à une fonction d’appui économique d’un processus politique sur lequel elle n’intervient pas. De façon presque pathétique, cet appui consiste d’ailleurs, à adresser aux Israéliens la liste des dommages infligés aux équipements palestiniens financés par les contribuables européens dans le cadre du partenariat euro-méditerranéen.

Supplantés par les Etats-Unis, les pays de l’UE seraient donc complices d’une conception de la sécurité dans l’espace méditerranéen aux antipodes de celle des pays arabes, remettant ainsi en cause le fondement même du partenariat euro-méditerranéen.

12– L’Europe et la sécurité dans

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