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Le Pouvoir Temporel Sur L'Eglise De Humbert De Moyenmoutier

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Par   •  25 Février 2014  •  989 Mots (4 Pages)  •  1 131 Vues

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Humbert de Moyenmoutier est un moine de l’abbaye de Moyenmoutier dans les Vosges. Il est nommé Légat, puis Cardinal du Pape Léon IX en 1049, et est à l’origine de nombreux de ses textes dogmatiques. Avec Léon IX, il s’inscrit dans la condamnation de la Simonie (l'achat ou la vente de charges ecclésiastiques) et du nicolaïsme (mariage et concubinage des prêtres). Il est également à la source du Grand Schisme d’Orient, séparation de L’Eglise d’Occident et de l’Eglise d’Orient en 1054. Dans son ouvrage « Trois livres contre les simoniaques », Humbert de Moyenmoutier décrit et condamne la mainmise que s’octroie le pouvoir temporel sur l’Eglise.

En effet, depuis le Xème siècle, l’Eglise souffre de son manque d’autonomie, et de sa dévolution au pouvoir impérial. Au cours du Xème siècle, de nombreux évêques et abbés sont devenus des seigneurs. Ils sont donc impliqués dans le système féodo-vassalique. Le pouvoir temporel et ecclésiastique tend alors à se confondre, et ainsi, on voit partir à la guerre des clercs, qui sont également des vassaux. Le nicolaïsme et la simonie sévissent partout, et il n’est pas rare de voir un haut membre du clergé avoir un fils duc ou comte. De par ce contrat féodo-vassalique, le prince s’approprie les biens de l’Eglise et du clergé, et s’octroie même le droit d’investiture épiscopale, droit qui jadis était uniquement réservé à l’Eglise. Ainsi, l’empereur Henri III nomme durant son règne (1039 – 1056) plus de 6 papes, qu’il révoque successivement. Ces nominations sont considérées par certains membres du clergé par un abus de pouvoir.

C’est dans se contexte de crise de l’Eglise, que Humbert de Moyenmoutier rédige son ouvrage.

Nous pouvons donc nous demander si cette prise de position du pouvoir temporel sur le pouvoir ecclésiastique est légitime.

Pour répondre à cette question, nous étudierons dans une première partie l’intrusion du pouvoir temporel dans les nominations ecclésiastiques (I), et dans un second temps, nous verrons la volonté d’émancipation de l’Eglise par rapport aux laïques (II).

I. L’intrusion du pouvoir temporel dans les nominations ecclésiastiques

Nous verrons successivement le rôle de l’empereur dans l’élection épiscopale (A) et le renversement des ordres (B).

A. L’usurpation d’un pouvoir légitime

Le texte traite principalement de l’investiture de l’évêque, dont les attributs sont la crosse et l’anneau. Dès les premières lignes, l’auteur s’attarde à rappeler la situation telle quelle devrait être, en précisant le mode d’élection de l’évêque, habituellement élu par les clercs et les laïcs, puis consacré par ses pairs en présence du métropolitain. Cette méthode d’élection que rappelle Humbert de Moyenmoutier légitime le statut de l’évêque. Avec cette mainmise du pouvoir temporaire sur le pouvoir ecclésiastique, l’institution de l’évêque tend à perdre sa légitimité. Les seigneurs nomment les évêques, voire même les papes, les démettent de leur fonction, leur attribuent ou non un fief, et peuvent même en faire leur vassal ; chose qui jadis n’auraient jamais pu être possible. Les textes considérés comme sacrée (les « saint canons ») sont bafoués par l’empereur, ce qui tend à la « ruine de la religion chrétienne ».

B. Le

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