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La Chine depuis 1911

Dissertation : La Chine depuis 1911. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  18 Avril 2012  •  Dissertation  •  3 350 Mots (14 Pages)  •  1 750 Vues

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La Chine depuis 1911 : de la fin de l’empire du milieu

à l’un des centres de la mondialisation

La Chine, Etat-continent de 9,780 M de km², soit l’équivalent de 18 fois la superficie de la France métropolitaine, a connu en un siècle des mutations colossales.

Si 1911 marque la fin de l’empire du milieu et annonce l’instauration, l’année suivante, d’une république nationaliste, la Chine ne continue pas moins à susciter les convoitises des puissances étrangères.

En 1949, à l’issue d’une guerre civile victorieuse, Mao proclame la République Populaire de Chine qui ouvre une rupture dans l’histoire du pays et donnera lieu, après 1978 et de nouvelles mutations, à la 2e grande puissance économique planétaire.

C’est pourquoi, tout au long de cette leçon, on se demandera comment un vaste pays soumis à l’intrusion étrangère et aux divisions internes, puis devenu un Etat communiste, a-t-il réussi, en un siècle, à s’imposer comme la 2e puissance économique mondiale ?

I – 1912-1949 : au temps de la république nationaliste, une Chine toujours dominée et en proie à des troubles

Pour qualifier cette période de l’histoire du pays, Jacques Gernet [titulaire de la chaire d’Histoire sociale et intellectuelle de la Chine au Collège de France entre 1975 et 1992] emploie le vocable de “Chine crucifiée”.

En effet, à la fin du XIXe siècle, la Chine a commencé à se déliter.

1 – Dès avant la révolution de 1911, un empire du milieu dominé par les puissances étrangères

* l’illustration du Petit Journal document n°1, publiée en 1904, est assez explicite pour mettre en évidence les convoitises que l’empire du milieu a suscitées, de la part des grandes puissances européennes, russe et japonaise, bien avant la fin du siècle précédent

- la Chine est alors considérée comme une source inépuisable de richesses,

- l’impérialisme économique a donc conduit des entreprises industrielles étrangères à s’installer en Chine, par le biais de concessions, dans les ports ouverts, de “territoires à bail” où elles profitent d’une main-d’œuvre misérable et à très bas prix [499 entreprises étrangères sont recensées en 1890],

- cette emprise économique se double aussi d’une emprise militaire : les puissances étrangères entretiennent des flottes de guerre et des troupes prêtes à intervenir à n’importe quel moment

* bien sûr, ceci est à l’origine d’importants échanges commerciaux au profit des puissances étrangères

- importation de coton, de soieries, de thé,

- exportation d’acier, de matériel de chemin de fer, d’armes et de produits de consommation courante comme les cotonnades américaines et britanniques et, lors des grandes famines, de riz, de sucre et de farine

* considérée comme une semi-colonie, la Chine aux 450 M d’habitants, dirigée par la monarchie impériale et absolue des Qing [Mandchous], est incapable de réussir sa modernisation

- l’impératrice Cixi projette bien des réformes des institutions et de l’enseignement, mais elles n’aboutissent pas,

- en 1908, le jeune Puyi, âgé de seulement trois ans, monte sur le trône,

- la décomposition du pouvoir politique impérial et les rivalités internes entre les gouverneurs régionaux ne résistent pas à la révolution de 1911 : la république est proclamée à Nankin et le dernier empereur quitte le pouvoir

Cela laisse libre cours à des revendications nationales.

2- Le sursaut nationaliste du Guomindang

* la situation difficile de la Chine, livrée aux puissances étrangères, entraîne une réaction nationaliste

* en 1912, Sun Yat-Sen fonde le Guomindang, littéralement le “parti national du peuple”, dont l’idéologie repose sur trois thèmes fondamentaux

- le nationalisme : il faut que la Chine se débarrasse de l’intrusion étrangère pour se restructurer,

- la démocratie libérale : la république doit être le salut de la Chine,

- la justice sociale : cela induit la nécessité de réaliser un partage des terres cultivées [dans ce vaste pays rural, 3 % détiennent 26 % des terres]

* mais Sun Yat-Sen a du mal à s’imposer et, en 1913, il doit s’exiler et quitter la Chine pour le Japon

* il cède alors le pouvoir à Yuan Shikai qui transfère le gouvernement républicain à Pékin et proclame une Constitution qui lui octroie quasiment tous les pouvoirs

* cette dictature doit cependant toujours faire face à la pression étrangère et aux tendances régionalistes

S’ouvre alors une longue période de troubles.

3 – Quatre décennies de guerre

* Yuan Shikai doit faire face aux seigneurs de la guerre, des chefs militaires locaux qui contrôlent une bonne partie de la Chine du Nord [tout en se livrant au trafic de l’opium]

*le traité de Versailles, qui confie au Japon les droits et les territoires conquis en Chine par l’Allemagne, entraîne un nouvel élan nationaliste : boycott des produits nippons, grèves, manifestations d’étudiants

* dans ce contexte, Sun Yat-Sen proclame la république à Canton en 1923 ; et dans le but d’anéantir les seigneurs de la guerre et de réunifier le pays, il négocie une alliance avec les communistes [le parti communiste chinois a été créé en 1921] soutenus par la Russie soviétique

* à sa mort, en 1925, son successeur, Chiang Kai-Sek achève la réunification de la Chine

- dès lors, en 1927, il rompt avec les communistes et se retourne contre eux,

- il s’ensuit une guerre civile entre nationalistes et communistes,

- pourchassés, les communistes doivent battre en retraite et se réfugient dans les campagnes [où ils recrutent de nouveaux partisans sensibles à la promesse de mise en place d’une réforme agraire],

- là, en 1934-1935, ils engagent, sous la direction de Mao Zédong, la Longue Marche qui, au terme

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