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Fiche de lecture : Winock Michel, « Comment s’est dessinée la carte de l’Europe », L’Histoire, n°407, janvier 2015, p. 46-52

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Par   •  18 Avril 2017  •  Fiche de lecture  •  1 401 Mots (6 Pages)  •  1 026 Vues

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Fiche de lecture : Winock Michel, « Comment s’est dessinée la carte de l’Europe », L’Histoire, n°407, janvier 2015, p. 46-52.

Introduction (auteur, contexte, problématique, plan de l’article) :

Michel Winock, auteur de l’article Comment s’est dessinée la carte de l’Europe, est un historien spécialiste de l’histoire politique et culturelle du XXème siècle. Il est également professeur à l’Institut d’études politiques de Paris. Il est notamment l’auteur du Siècle des intellectuels en 1997 qui lui permet d’obtenir le prix Médicis essai, de Nationalisme, antisémitisme et fascisme en France en 1990 ou encore de Madame de Staël en 2010.

Cet article traite de la transformation des cartes politiques de l’Europe entre le Congrès de Vienne en 1815 et les derniers traités remodelant l’Europe en 1920 après la Première Guerre mondiale. Cette période est marquée par le développement de l’idée d’appartenance à une nation qui va complètement changer la géographie politique de l’Europe décidée à l’issue du congrès de Vienne. Mais comment s’est transformée la géographie politique de l’Europe entre 1789 et 1920 ? Pour appuyer son développement, l’historien utilise notamment une lithographie (Le Pacte de Frédéric Sorrieu montrant l’importance du nationalisme dans le « printemps des peuples »), une carte postale (aux couleurs bleues, blanches et rouges en l’honneur de l’indépendance de la nation américaine), un tableau de la révolution roumaine (d’Ion Stoica) et enfin un journal qui illustre (avec satire) le partage et l’indépendance de certains pays.

L’article de Michel Winock est structuré en cinq parties bien distinctes : dans un premier temps (« Droit ou génie des peuples »), il explique l’origine du nationalisme et les différentes définitions qui sont attribuées à ce mot. Dans une seconde partie (« L’ébranlement de la révolution »), l’historien décrit l’impact de la révolution française dans toute l’Europe et les premiers mouvements des nationalités. Ensuite, la partie suivante nommée « La flambée de 1830 » décrit encore une fois la portée de la révolution française de 1830 dans le reste de l’Europe. Dans son avant dernière partie « 1848, nouvelle explosion », Winock décrypte la révolution de 1848 en France comme l’élément déclencheur du « printemps des peuples » et de nouvelles revendications d’indépendance. Enfin, dans le dernier passage de son article (« La fin des empires ») est expliqué la dernière vague d’indépendance de 1870 à 1914.

Synthèse de l’article :

Le sentiment d’appartenance à une nation n’est pas né au XIXème siècle, certains historiens du Moyen-Age constatent cette appartenance au cours de la guerre de Cent Ans. Mais jusqu’au XVIIIème siècle, ce nationalisme est totalement lié à la fidélité du roi. A partir de cette période, les révolutionnaires français, en se basant sur le Contrat social de Rousseau, soumettent leur définition de la nation selon laquelle le peuple (« la volonté générale ») doit être à l’origine de la nation. Mais cette définition de la nation n’est pas la même pour tous. En Allemagne, la définition de « nation objective » développée par Johann Gottfried von Herder est une vision antinationaliste donc totalement opposée à celle des révolutionnaires français. D’après Herder, ce sentiment d’appartenance n’a rien à voir avec la volonté commune mais n’est qu’un produit de l’histoire créée à partir des « chansons, des légendes populaires, des épopées… ». D’ailleurs à la fin du XVIIIème siècle, Charles Maurras, nationaliste reprendra cette théorie en parlant d’hérédité plutôt que de volonté d’appartenance.

« Pour qu’il y ait nation, il faut une conscience nationale ». Cette conscience est nécessaire mais elle est une pure construction. C’est d’ailleurs l’avis d’Ernest Gellner pour qui le nationalisme précède l’idée de nation. En effet, ce sont les mouvements nationalistes, qui, par leurs revendications et leurs combats créent cette conscience nationale. Ces mouvements qui sont souvent d’origine élitiste utilisent des légendes, des héros imaginaires, des victoires de guerre, des évènements historiques (voir écrits d’Anne-Marie Thiesse) pour créer ce sentiment national. « Les masses », le peuple ne sont que des suiveurs de ces élites.

Dans un premier temps, le nationalisme s’allie au modèle libéral mais ensuite ce modèle est utilisé par les rois ce qui le sépare du mouvement national. La religion peut se retrouver liée à la nationalité comme les catholiques Belges ou Polonais qui luttent contre d’autres religions. Cependant, en Italie l’union n’a pu être possible qu’en luttant contre le pape.

Pour Winock, le mouvement des

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