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Cultural Studies

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Par   •  12 Novembre 2012  •  5 433 Mots (22 Pages)  •  1 106 Vues

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Cultural Studies :

Le point de vue de Richard Hoggart et Stuart Hall

Cultural Studies : Notions Générales :

Les Cultural Studies sont un courant de recherche à la croisée de la sociologie, de l'anthropologie culturelle, de la philosophie, de l’ethnologie, de la littérature, de la médiologie, des arts, etc. D'une visée transdisciplinaire, elles se présentent comme une « anti-discipline » à forte dimension critique, notamment en ce qui concerne les relations entre cultures et pouvoir. Transgressant la culture académique, les cultural studies proposent une approche « transversale » des cultures populaires, minoritaires, contestataires, etc.

Ce courant de recherche est apparu en Grande-Bretagne dans les années 1960 : à Birmingham, en 1964, Richard Hoggart fonde le Centre for Contemporary Cultural Studies (en) (CCCS). Outre son fondateur, on associe généralement à ce courant : Stuart Hall (successeur de Richard Hoggart à la tête du CCCS), Charlotte Brunsdon, Phil Cohen, Angela McRobbie, David Morley, Edward Thompson et Raymond Williams.

Dans les années 1970, les cultural studies sont introduites aux États-Unis où elles sont mises en relation avec la French Theory, expression servant à désigner les travaux de philosophes comme Jacques Derrida, Gilles Deleuze ou Michel Foucault1.

Depuis les années 1990, les cultural studies s'internationalisent. De nombreux courants apparaissent en Europe : la Kulturwissenschaft (de) en Allemagne, la cultural analysis (en) aux Pays-Bas, etc.

Jean-Claude Passeron est l'un des premiers à avoir introduit les travaux des cultural studies en France : il a contribué à la traduction et il a rédigé la préface de l'ouvrage La culture du pauvre (The Uses of Literacy) de Richard Hoggart. Mais, c'est récemment que les études culturelles commencent à prendre leur essor en France, malgré l'appropriation de la French Theory par les cultural studies américaines.

R. Hoggart étudie la vie des « classes populaires » qui est dense et concrète : l'accent est mis sur le sens de l'intimité, la valeur du groupe domestique et le goût des plaisirs immédiats. Il est question dans ces travaux notamment des difficultés liées à l'affranchissement des modèles imposés par la société.

Si les premières recherches des « cultural studies » sont liées avant tout aux cultures populaires, dans les années 1990, ce champ de recherche s'élargit aux performance studies (en), aux visual studies (en), aux postcolonial studies (en), aux gender studies..., domaines qui se sont développés suite à un ensemble de tournants culturels (« cultural turns ») dans les humanités

Richard Hoggart (né le 24 septembre 1918 à Leeds) est un professeur d'université anglais. Sa carrière a été consacrée aux domaines de la littérature anglaise, de la sociologie et à l'étude ethnographique des milieux culturels, avec un intérêt marqué pour la culture populaire britannique. Il est au côté de Raymond Williams et Stuart Hall une des fondateurs des cultural studies.

Il a également fait carrière dans des institutions publiques, et a été assistant directeur général de l'Unesco de 1971 à 1975.

En 1957, il publie son principal ouvrage, The Uses of Literacy (La Culture du pauvre), qui sera publié en France en 1970. Ce livre, en partie autobiographique, est une analyse de la culture populaire en Angleterre. Etant lui-même issu des milieux populaires, Hoggart est à même de les décrire de l'intérieur, tout en décodant leurs principaux modes de fonctionnement avec la nécessaire distance critique du scientifique qu'il est devenu. L'originalité et la pertinence de cette analyse lui vaudra d'être étudié et commenté par de nombreux sociologues, qui le tiennent pour l'un des leurs1,5.

Il enseigne ensuite la littérature anglaise, comme senior lecturer, à l’université de Leicester de 1959 à 1962. En 1962, il est nommé professeur de littérature anglaise à l’université de Birmingham (1962-1973). Il y fonde, en 1964, le Centre d’études des cultures contemporaines qu'il dirige jusqu'en 1973.

Il a également été assistant directeur général de l’UNESCO (1971-1975). En 1976, il est nommé directeur du Goldsmiths College de l’Université de Londres jusqu'à la fin de sa carrière académique en 1984. Le Goldsmiths College est spécialisé dans la recherche et l'enseignement sur la culture, la créativité et la communication.

En 1988, Hoggart publie son autobiographie. Le titre français est particulièrement explicite (33 Newport Street, autobiographie d'un intellectuel issu des classes populaires anglaises). A nouveau, la dimension vécue, subjective de son itinéraire, est régulièrement mise en perspective et comprise à travers son expérience de scientifique6. Ce livre, sans être une analyse méthodique, est pourtant une référence pour de nombreux chercheurs en sciences sociales et notamment les sociologues et ethnologues. Ceux sont inévitablement amenés à s'interroger quant à l'influence de leur propres vécus et expériences personnelles sur leurs analyses scientifiques. Et cela d'autant plus quand leur domaine d'étude coïncide, comme chez Hoggart, avec leur milieu d'origine7.

Parallèlement à sa carrière académique, Hoggart a été membre de plusieurs organisations œuvrant dans les domaines de l'art, de la formation continue et des médias de masse. Il a siégé au Comité Albermarle8, dédié aux problèmes de la jeunesse (1958-1960), et au Comité Pilkington9, consacré à la télévision et à la radio diffusion (1960-1962). Il a été membre du Arts Council of Great Britain (1976-1981) et du Statesman and Nation Publishing Company Limited (1977-1981). De 1962 à 1988, il a fait partie des administrateurs du Royal Shakespeare Theatre.

Il a aussi été président du Advisory Council for Adult and Continuing Education10 (1977-1983), et de l'Unité de recherche sur la télévision et la radio diffusion (Broadcasting research unit) (1981-1991).

En 1960, il a participé, en tant qu'expert, au procès concernant la publication du roman Lady Chatterley. Dans l’adaptation télévisée de ce procès par la chaîne BBC 4 en 2006 (l’Affaire Chatterley), son personnage est joué par l'acteur David Tennant.

Il a deux fils, le journaliste politique Simon Hoggart et le critique pour la télévision Paul Hoggart, ainsi qu'une fille, Nicola.

La plupart des œuvres de Richard Hoggart ne sont disponibles

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