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Composition: L'ONU Et La SDN

Mémoire : Composition: L'ONU Et La SDN. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  13 Janvier 2013  •  1 156 Mots (5 Pages)  •  3 038 Vues

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Le bilan humain des deux guerres mondiales est particulièrement lourd (10 millions de mort pour la première, 50 millions pour la seconde). Il explique l’essor du pacifisme parmi les populations touchées, et chez les dirigeants politiques, la volonté d’instaurer un nouvel ordre mondial.

dans ce contexte d’après-guerre qu’ont été créées deux organisations internationales chargées de garantir la sécurité collective : la SDN (Société des Nations) et l’ONU (Organisation des Nations unies). La première, fondée en 1919, n’a pas pu empêcher le déclenchement du second conflit mondial à partir de 1939 ; la seconde, créée en 1945, s’efforce depuis sa création de sauvegarder la paix dans le monde, entre succès (intervention dans la guerre du Golfe en 1991) et échecs (guerres en ex-Yougoslavie durant les années 1990).

On peut donc légitimement se demander si l’ONU s’est révélée plus efficace que la SDN. Pour répondre à cette question, nous rappellerons la genèse et les objectifs de ces institutions, puis nous montrerons que si l’ONU a davantage répondu à sa mission que la SDN, elle ne s’est pas moins heurtée à de nombreuses difficultés.

Le premier conflit mondial a vu triompher la logique des alliances militaires (Triple Alliance contre Triple Entente) et le recours à la force (ex : violation de la neutralité de la Belgique par l’Allemagne en 1914).

Le second conflit mondial a vu le retour des alliances (pacte anti-Komintern en 1936) et de l’usage de la violence (invasion de la Pologne par l’Allemagne et l’URSS en 1939).

Au lendemain de ces deux guerres mondiales, s’impose l’idée que seule une organisation internationale peut assurer la sécurité collective, c’est-à-dire le maintien de la paix par le respect du droit international et la négociation.

Dans les deux cas, les États-Unis jouent un rôle moteur. Ils fixent les grands principes avant même la fin de la guerre puis mettent en place les institutions adaptées.

Dès janvier 1918, le président Wilson expose devant le Sénat américain ses Quatorze points. Le dernier propose la création d’une « association générale des nations » chargée de garantir la paix mondiale. Ce projet aboutit à la création de la Société des Nations lors de la conférence de la paix à Paris en juin 1919.

En août 1941, le président américain Roosevelt et le Premier ministre britannique Churchill signent la charte de l’Atlantique qui prévoit un « système permanent de sécurité générale ». Le texte sert de référence à la charte des Nations unies en juin 1945, au moment de la création de l’ONU.

Dès sa mise en place en 1920, la SDN est affaiblie. En effet, la même année, le Sénat américain s’oppose à l’entrée des États-Unis dans l’organisation : c’est un coup dur pour la jeune institution privée de son État fondateur. Elle s’installe à Genève en Suisse, pays neutre.

Par ailleurs, la SDN est réservée aux États qui adhèrent à ses principes : c’est un club des puissances occidentales. Si l’assemblée générale comprend 42 États membres, le Conseil, véritable exécutif, n’est constitué à ses débuts que de 4 membres permanents : la France, l’Italie, le Royaume-Uni et le Japon.

Enfin, la SDN ne dispose pas de force armée pour faire appliquer des sanctions contre les États menaçant la paix. Ainsi, elle ne peut s’opposer à l’occupation de la Mandchourie par le Japon en 1931 ou à l’invasion de l’Éthiopie par l’Italie en 1935. D’ailleurs, les États agresseurs la quittent au fur et à mesure, l’affaiblissant davantage (le Japon et l’Allemagne dès 1933, l’Italie en 1937).

Contrairement à la SDN, les États-Unis, superpuissance à l’issue du second conflit mondial, assument pleinement leur rôle de leader. Leur territoire accueille le siège de l’organisation, à New York. Ils sont l’un

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