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Composition De géographie : L'organisation Du Territoire Français Dans La Dynamique De La Mondialisation

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Par   •  30 Avril 2012  •  2 899 Mots (12 Pages)  •  10 777 Vues

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sujet: L'organisation du territoire français dans la dynamique de la mondialisation

1.    Les métropoles, moteurs du dynamisme

Un territoire très métropolisé

• La France est constituée aujourd'hui d'un important réseau urbain très diversifié. Paris, ville-monde, reste au cœur de ce réseau. Avec son aire urbaine (région parisienne), elle représente plus de 11,8 millions de Français, soit 18,5   % de la population totale. Elle participe largement à la croissance démographique nationale (son déficit migratoire, dû au départ des retraités, est largement compensé par un solde naturel positif du fait de la jeunesse de sa population).

Paris concentre également les plus importantes fonctions de commandement, que ce soit du point de vue politique, économique, scientifique, ou culturel. Cette concentration des pouvoirs au niveau de la capitale est un héritage historique que les différents efforts de décentralisation n'ont jamais réussi à contrecarrer. C'est de plus une ville mondiale, interface entre la France, l'Europe et le reste du monde (70 % du trafic aérien français, la quasi-totalité du trafic aérien international). Elle est ainsi la première capitale européenne avec Londres. Son dynamisme économique (elle génère à elle seule 29 % du PIB français) et sa très forte attractivité (45 % des cadres à haut niveau de qualification travaillant dans les secteurs clés) renforcent encore sa domination écrasante sur le reste du réseau urbain français : on peut ici parler de macrocéphalie.

• En dehors de Paris, le réseau urbain français comporte sept grandes métropoles qui dominent en province : Lyon, Aix-Marseille, Lille, Toulouse, Bordeaux, Nantes, Strasbourg (Grenoble, Montpellier, Rennes, Nice sont presque des métropoles). Ce sont des villes pour la plupart moins puissantes que la moyenne des grandes métropoles de la dorsale européenne mais elles exercent un réel pouvoir de commandement sur leurs régions et, pour certaines, au-delà.

La politique de développement des « métropoles d'équilibre », lancée en 1963 par la DATAR(Délégation interministérielle à l'Aménagement du Territoire et à l'Attractivité Régionale) pour contrecarrer l'hypercentralisation du pays, a donc porté ses fruits. Ces métropoles françaises investissent dans des projets ambitieux et renforcent leurs liens entre elles et avec la capitale mais aussi avec les villes étrangères. Cette multiplication des liens et des réseaux en dehors de Paris favorise l'émergence d'un réseau urbain polycentrique en France qui n'est pas uniquement centré sur la capitale : on parle d'un archipel métropolitain.

• Les plus petites villes ou les villes intermédiaires de tailles moyennes (entre 20 000 et 100 000 habitants environ : elles sont une vingtaine en France) perdent en revanche de la population au profit des villes plus importantes qui attirent les hommes et les activités ( phénomène de métropolisation).

Selon le niveau de développement et d'attractivité de leur région, elles peuvent cependant maintenir leur population, surtout si elles sont à proximité d'une grande métropole (Sud et Ouest de la France). Mais elles ont une structure économique souvent très fragile (beaucoup de services) et parfois très spécialisée : la délocalisation d'une entreprise importante ou de services publics (fermeture de casernes par exemple) peut être source de fragilité. Les villes intermédiaires n'ont ainsi pas de rayonnement international, voire national : elles dominent uniquement leur département ou une aire urbaine somme toute assez limitée.

Le choix de développer des territoires de l'innovation attractifs et de rattraper les retards technologiques

• Le développement des activités de recherche et développement et d'une économie de la connaissance est devenu un objectif majeur pour la France et l'Europe. En effet, l'Europe a un double problème : la concurrence des pays émergents et un retard dans le domaine des technologies et de l'innovation par rapport au Japon et aux États-Unis (les États-Unis sont très actifs pour attirer les cerveaux formés en Europe – brain drain – et racheter les brevets des technologies les plus intéressantes).

L'Union européenne ne peut pas concurrencer la main d'œuvre à bas salaires des pays émergents : elle ne peut donc compter que sur le développement de son industrie de pointe et de sa haute technologie pour faire décoller une croissance économique trop faible. C'est l'objectif qu'elle s'est fixée dans la « stratégie de Lisbonne » en 2000 puis dans la « stratégie Europe 2020 » (signée par les États en 2010) : les États européens se sont concertés pour développer l'économie de la connaissance. Il faut donc pour la France développer des espaces productifs dans ce domaine.

• Les espaces accessibles, attractifs en termes de financement, possédant les services nécessaires à des activités spécifiques et une main d'œuvre très qualifiée sont très recherchés par les entreprises industrielles. Ces dernières peuvent se regrouper afin de mutualiser les nombreux investissements nécessaires pour le développement de grands laboratoires de recherche. La proximité de centres universitaires réputés et spécialisés dans le même secteur d'activité est également intéressante pour les industries de haute technologie ou des secteurs de pointe.

C'est ainsi que se sont développés en France des technopôles sur le modèle déjà ancien de la Silicon Valley américaine. Les entreprises recherchent dans ces espaces des effets de synergie : la proximité de centres universitaires, de laboratoires de recherche et d'industries de pointes spécialisés dans le même domaine et installés sur le même site, permet une efficacité accrue et limite les dépenses (l'entreprise investit dans les recherches fondamentales de l'université qui forme ainsi plus efficacement ses futurs cadres et les scientifiques des laboratoires de recherche qui créent ses nouveaux produits innovants – le tout sur place et sans frais de déplacement).

Ces espaces regroupent donc les fonctions du tertiaire supérieur : la conception, le processus de fabrication, le financement d'un produit. La production en elle-même peut cependant être répartie sur d'autres sites en France ou à l'étranger (délocalisation, sous-traitance) du fait de la division internationale du travail.

• L'État et les collectivités

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