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Commentaire de texte en histoire (ambassadeur de Venise 1567)

Commentaire de texte : Commentaire de texte en histoire (ambassadeur de Venise 1567). Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  22 Avril 2021  •  Commentaire de texte  •  3 013 Mots (13 Pages)  •  884 Vues

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                                                                                        L1 Histoire 

Commentaire de texte : 

Source

        Le document ci-dessous un texte est un rapport, c'est-à-dire un exposé dans lequel on relate ce qu'on a vu ou entendu. Il s'agit d'un rapport de faits historiques qui a des objectifs politiques et économiques. Il est un extrait du livre, Relazioni degli Ambasciatori veneti al Senato durante il secolo XVI écrit par Eugenio Alberi, historien, qui a publié ce livre en 1861. Cet extrait est le compte-rendu d'un ambassadeur vénitien, Paolo Tiepolo, qui écrit au doge et au sénat de Venise en janvier 1563. Le doge et le Sénat ont une place très importante pour Venise, le doge est en réalité le gouvernement Vénitien, c'est l'assemblée de ceux dirigent la République, tandis que le Sénat est une institution de la république qui gérait la politique étrangère. Paolo Tiepolo est un diplomate et sénateur, l'une des figures les plus puissantes et les plus influentes de la politique vénitienne du XVIe siècle. Dans son texte il parle des évolutions et des relations qu’ont connu les royaumes et les duchés d’Italie pour renseigner Venise. Au début du XVIème siècle une bonne partie des états italiens sont occupés par la France ou par l’Espagne qui luttent pour la domination en Europe. Pour la République de Venise, Paolo Tiepolo essaye de faire une analyse précise et objective des fait qu’il relate, il essaye aussi de tirer le maximum d’informations qui pourrait servir Venise. Maintenant que nous savons la position de Venise durant le XVIème siècle, nous pouvons nous demander : quel est l’objectif de la République de Venise en envoyant cet ambassadeur faire le point sur la situation militaire et économique des autres États italiens ? Pour y répondre nous allons voir dans un premier temps le duché de Milan et le royaume de Naples. Dans un second temps les relations avec les espagnols présents ainsi que l'impact de cette présence militaire étrangère et dans un troisième et dernier temps l'utilisation possible de ces informations selon les commentaires de l'ambassadeur et la situation de Venise.

        Cette première partie abordera les informations principalement militaires rapportées par l'ambassadeur. Dans l’extrait deux états Italiens sont présentés, le duché de Milan et le royaume de Naples.

Chaque début de présentation d’État, il commence par parler de leur situation au niveau de ses ressources, de ses besoins et de sa population. Il parle aussi au niveau du commerce, s'ils exportent ou pas, si oui à quel état. Tout d’abord comme nous l’avons dit précédemment, il commence méthodiquement par le duché de Milan, il présente celui-ci comme un état qui « abonde de tellement de toutes les choses nécessaires » (paragraphe 1 ligne 6) et qu’il est bien peuplé. Cela lui permet même de subvenir au besoins de d’autres pays et États voisins (paragr.1 ligne 9) « aux Grisons, aux Suisses et aux Génois » et la République de Venise. Cela est aussi le cas pour le royaume de Naples, c’est un royaume « fort grand et peuplé » (paragr. 3; ligne 44). Il vend aussi à d’autres pays, et entre autres à Venise, ce ci nous indique la position de Venise qui dépend donc de ses voisins, n'ayant pas autant de richesses et qui doit importer. Dans son écrit l’auteur permet de voir quelques similitudes entre le duché et le royaume.

Dans chacune de ses présentations, l’auteur parle de l’aspect militaire de l’État, il indique leurs fortifications, leurs armées le type et le niveau, du financement de ces forces militaires… Dans le cas de Milan, l’auteur explique que le duché a « jusqu’à 30 000 fantassins qui vaudraient bien ceux de n’importe quelle autre nation » (paragr.1; ligne 17) cette phrase montre que cette armée a une certaine valeur militaire, à la fin de cette phrase, il explique que cela serait possible « si on les maintenaient et les exerçait fermement et si on les traitait bien ».  Il dit au début de cette phrase que « en cas de besoin » l’état pourrait fournir cette armée. L'ambassadeur signale cette information au doge. Cela signifie qu'elle a de la valeur pour Venise.  Mais quelle valeur ? Faut-il voir une faiblesse de cette armée ou pense-t-il que cette force est récupérable? Ce qui peut être intéressant pour Venise. Elle pourrait l’utiliser pour se défendre ou d’en d’autres cas. Pour le duché de Milan, il dit que la ville compte « 22 forteresses » (paragr 1; ligne 12).

C'est identique pour le royaume de Naples, il y a « 25 lieux fortifiés » mais « qui ne sont pas gardés en temps ordinaire », c’est à dire qu’en cas d’attaque, des soldats pourraient se tenir dans ces lieux. Les châteaux eux sont gardés par des gardes en permanence par une « garde ordinaire », ce ne sont pas forcément de bons soldats qui gardent les châteaux. L'ambassadeur appuie sur les faiblesses de ces forces militaires. Une fois de plus il donne des éléments précis comme le nombre de soldats qui gardent le châteaux : « 4000 fantassins » espagnols. Il explique aussi que le financement de l’armée est difficile à Naples ce sont les « titulaires de fiefs » (paragr 3; ligne 59) qui payent la défense du royaume, ce qui peut être avantageux pour Venise.

On peut penser que l'ambassadeur propose l'idée d'une solution d'arrangement avec ces titulaires. Si Venise se rapproche des titulaires de fiefs et qu’elle s’arrange avec eux, cela pourrait lui garantir une défense. L'ambassadeur a donc dressé un bilan précis des places fortes et de la présence militaires du point de la quantité mais aussi sur la qualité. Il a vérifié comment étaient traitées ses troupes pour donner des indications précises de leur valeur ou de la possibilité de les manipuler. Ce rapport pourrait indiquer une volonté guerrière de Venise, voir invasive ou de changements de gouvernance de ses états. Ces indications sont typiques d'une préparation militaire.

Par ailleurs, le paragraphe 2 est une source d'information à ce sujet. Il est entièrement consacré aux places fortifiées qui servent de "lieux de sûreté" (paragr.2; ligne 36) pour le roi  fils de l'empereur. Il précise qu'en plus certains servent également comme moyen de pression sur des seigneurs Italiens afin de s'assurer de soutien et qu'il n'y ait pas de trahison "(...) pour le tenir au frein." (paragr 2; ligne 41). On peut se poser la question de l'intérêt de cette information. L'ambassadeur rassemble non seulement des informations militaires comme pour préparer une invasion ou en tout cas de mesurer les forces et faiblesses de ses voisins mais il signale où trouver le roi Philippe II si celui-ci doit se réfugier dans un lieu sûr en cas de danger.

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