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Seigneurs et Chevaliers : L’ordre Féodal

Cours : Seigneurs et Chevaliers : L’ordre Féodal. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  30 Janvier 2021  •  Cours  •  1 123 Mots (5 Pages)  •  396 Vues

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INTRO

   Rimbaud admire Charles Baudelaire qui considère dans sa lettre du voyant comme « le roi des poètes, un vrai dieu ». Il s’inscrit dans la quête baudelairienne d’alchimie poétique. En effet, il nourrit l’espoir de changer le Monde par sa poésie. Pour ce faire, il explique dans sa lettre du voyant qu’il faut opérer un dérèglement systématique de tous les sens. Comme dans la tradition alchimique ou c’est en déstructurant la matière vils que l’on peut la restructurer et la transfigurer. Avec Rimbaud, le poète devient son propre cobaye : il doit volontairement  et consciencieusement dérégler sa psyché et  sa parole poétique pour former de l’or. Dans une saison en enfer, Rimbaud revient sur ces années de jeune poète et propose un bilan sous forme de récit. Il abandonne la forme traditionnelle versifiée et se tourne vers la prose poétique. Dans ce titre le mot « verbe » est à comprendre dans le sens de parole divine, magique et créatrice. Ainsi nous nous demanderons comment dans ce récit rétrospectif le poète invite t-il le lecteur dans le secret de son laboratoire. Dans un premier temps nous essaierons de comprendre ce qu’est la boue selon Rimbaud, dans un deuxième temps nous analyserons ses espoirs révolutionnaires et enfin dans un troisième temps nous verrons l’alchimiste au travail.

  Ce poème est un autoportrait de Rimbaud. En effet on retrouve l’utilisation de la 1ère personne « a moi » « je ». Il évoque ses goûts avec l’imparfait de description « j’aimais ». Ce poème est bien un autoportrait puisqu’il a pour but de décrire la psychologie du poète. A la ligne 2 il se prend pour un poète savant « je me vantais de posséder tous les paysages possibles » et à la ligne 3 il se croit supérieures aux autres « trouvais dérisoires les célébrités de la peintures et de la poésie moderne ». A la ligne 1 il dit « a moi. L’histoire d’une de mes folies » ici le poète porte un regard extrêmement critique sur son passé, il réduit sa quête à une simple « folie » et l’expression « A moi » peut exprimer un appel au secours ironique. Malgré le choix de la prose nous sommes bien en poésie en effet on retrouve des alexandrins « depuis longtemps je me vantais de posséder » et « trouvais dérisoires les célébrités » et des octosyllabes « tous les paysage possibles ». De la ligne 4 à 7 on peut voir une énumération des « mauvais goûts » du poète : il évoque ses gouts populaire « peintures idiotes, dessus de portes, enseignes, enluminures populaires, livres érotique sans orthographe, rythmes naïfs » ses gouts pour le théâtre et la Bohème « décors, toiles de saltimbanques » ses gouts pour les vieilleries « la littérature démodée, latin d’église, romans de nos aïeules opéras vieux » ses gouts enfantins «  contes de fées, petits livres d’enfance. Ces gouts étaient la matière première de sa poésie de lorsqu’il était adolescent. L’énumération, l’absence de déterminants et l’alternance des segments courts et longs soulignent qu’il n’y aucune hiérarchie particulière au sein de ses gouts. Nous pouvons également remarquer la présence d’adjectif péjoratifs tels « idiotes, démodée, naïfs, vieux, niais », le poète nous met ainsi sur la piste d’une poésie sans limites en termes d’inspiration hystérique.

Rimbaud évoque ses rêves de révolutions « républiques sans histoires » « révolutions de mœurs ». Ce passage est caractérisé par un registre épique en effet on retrouve l’utilisation du pluriel, l’évocation de collectif « république » et « races », accumulation, l’évocation de la guerre « guerre de religions étouffées » et l’absence de déterminants. Il revient sur sa passion pour l’évasion, l’inconnu et le voyage «  révais croisades, voyages ». A la ligne 8 et 10 on retrouve un parallélisme de construction « je rêvais » « je croyais » ce qui crée un effet de clôture. Ces éléments de style soulignent l’enthousiasme du poète, et la joie qu’il ressentait lorsqu’il était adolescent : il est ici question de rêves et d’enchantements. Toutefois Rimbaud souligne sa candeur et sa naïveté avec les verbes « je rêvais » « je croyais ». Dans ce passage Rimbaud propose un portrait rétrospectif, et prend du recul vis-à-vis de ses espoirs et rêves d’adolescent.

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