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La Monétisation De La Société Après Le XIIème Siècle

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Par   •  17 Avril 2013  •  Cours  •  3 610 Mots (15 Pages)  •  870 Vues

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L'impact de la monétarisation de la société sur les relations sociales individuelles après le XIIème siècle

L'impact est l'effet produit par une chose, en l’espèce l'influence de la monnaie. La monnaie est représentée par l'ensemble des moyens de paiement utilisé sur un territoire donné, à une époque donnée. La monnaie est un moyen de faciliter les échanges.

Une relation est un lien entre une personne et une ou plusieurs autres personnes, entre une personne et un ou plusieurs groupes, entre un groupe et un ou plusieurs autres groupes. Elle détermine la place des uns et des autres et structure la personne dans sa capacité de communication. La relation sociale correspond ainsi à l'ensemble des relations qui unissent des individus faisant partie d'un même groupe social et/ou qui établissent des règles sociales entre individus ou groupes sociaux différents, une relation sociale individuelle, elle, ne concernant que le rapport d'un individu avec un autre.

Dans ce cas présent nous étudierons l'impact de la monétisation sur les relations sociales individuelles du XIIème au XIIIème siècle, étant les deux siècles où l'essort économique est le plus fort.

L’usage de la monnaie apparaît vers 650 avant J.C à l’ouest de l’Asie Mineure, dans le royaume de Lydie. Crésus (vers 561-546 av. J.C.) aurait été le premier à introduire des monnaies d’or et d’argent purs : les créséides. Et dès 450 av. J.C.

A partir du IIIème siècle avant J.-C., la souveraineté Romaine impose sa puissance en Europe. Dès la fin de la conquête romaine ( Alésia, 52 avant J.-C. ), les différents empereurs imposeront leur monnaie, symbole de leur puissance, en Gaule comme dans tout l'Empire romain.

Si les rois Mérovingiens n'ont pas réussi à imposer leurs monnaies, en 781, Charlemagne décide d'unifier le système monétaire, afin de permettre la facilitation et le développement des échanges commerciaux en Europe

Les monnaies sont remplacées par un nouveau Denier en argent et un système monétaire qui durera jusqu'à la révolution ( 1 livre vaut 20 sous et 240 deniers ).

Mais dès le IXème siècle, l'empire Carolingien tombe en lambeaux. Le royaume s'entre-déchire, au profit de pouvoirs féodaux locaux. Chaque seigneurie en profitera pour battre ses propres monnaies, pour afficher leur puissance. Ce désordre monétaire règnera pendant de nombreux siècles.

Au XIème siècle, Hugues Capet unit le royaume et remet de l'ordre dans la maison ! il impose son effigie à toutes les pièces de monnaie frappées. Ses successeurs, Louis le Gros, Louis VII, Philippe Auguste puis Saint Louis, imposeront peu à peu la monnaie royale.

Pour ce qui est des rapports sociaux, à l'époque romaine, il y avait la nobilitas, une classe de gens connus (des notables ; ceux qui exercent le pouvoir) qui devient rapidement une classe héréditaire avec le phénomène de castes. L’accès au consulat est de plus en plus fermé : on ferme la noblesse aux "nouveaux" (homines novi), c’est-à-dire à ceux dont aucun ancêtre n’avait exercé le consulat.

Il existe aussi les « collèges » qui sont des groupes dans la ville. Il s’agit d’associations qui regroupent des gens exerçant la même profession ou ayant les mêmes croyances. On trouvait aussi des associations d’entraide.

Le regnum francorum mérovingien s'appuyait surtout sur un réseau de fidélités. Les rois distribuaient terres, revenus et charges « publiques » à partir du trésor royal (le fisc) pour récompenser les aristocrates fidèles et s'assurer de leur soutien.

D'autre part, il ne concédait les charges qu'à titre viager ce qui permettait de récupérer les terres à la mort de son vassal, ce qui lui permet d'éviter la perte progressive de ses possessions et de conserver un moyen de pression sur ses vassaux desquels la jouissance des terres accordées.

Après le partage de Verdun (843) Charles le Chauve a du mal a imposer son autorité. Le passage définitif vers la féodalité se fait par le capitulaire de Quierzy sur Oise du 16 juin 741 quand il garantit à ses vassaux la faculté de léguer leurs terres à leur héritier.

Dans la première moitié du Moyen-Âge, du Xème au XIIème siècle, les liens d’hommes à hommes ont structuré le monde des puissants. La relation ainsi créée au moyen d’un contrat engendre des droits et des devoirs réciproques entre un vassal et un seigneur.

Puis à la spontanéité de la 1ère période féodale, succède à partir du XIIe siècle le temps de la réglementation élaborée par les juristes qui s’attachent à résoudre les problèmes posés par l’évolution de la société : c’est la féodalité du droit. Cette liaison entre l’entrée en vassalité et la concession du fief ne fait que se renforcer dans cette seconde époque féodale.

Pendant la période franque, l'organisation municipale avait perdu de l'importance. Les villes, pour pallier au manque de sécurité, s'étaient entourées de murailles s'intégrant dans le système seigneurial. Mais à partir du XIIème siècle, le système féodal rétablit l'ordre permettant le réveil de la vie urbaine et ainsi permettant un renouveau économique favorisant la reprise du commerce.

Ces nouveaux échanges vont permettre la diffusion de la monnaie qui n'était, auparavant, utilisée que par une petite minorité. Le troc dominait, et un peu de menue monnaie de cuivre ou de billion émise par les seigneurs suffisait aux rares échanges monétaires.

A côté de cette majorité, la noblesse et le clergé constituent l'essentiel de la clientèle d'une étroite classe de marchands qui assurent les échanges inter régionaux des biens. Seuls ces marchands utilisent régulièrement la monnaie, mais sans s'attacher en particulier à aucune. Les monnaies ne sont pour ces marchands que des biens comme les autres.

De plus il y a un glissement entre les relations personnelles de confiance entre vassal et seigneur du Xe siècle où le bénéfice ne représentait qu’un moyen de subsistance, et la volonté d’enrichissement personnel des deux parties au contrat féodo-vassalique entraînant une rupture avec la féodalité de la foi. Les campagnes connaissent un réel essor, tant du point de vue démographique que du point de vue économique.

Les villes prennent progressivement une certaine autonomie, voient leurs statuts juridiques se diversifier et leur population croître et affirmer sa fonction sociale. Dès lors les serfs vont voir leur condition

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