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Genèse d’un « petit peuple » : la paysannerie lombarde à l’époque des communes (XIIe-XIIIe siècles).


Commentaire de texte : Genèse d’un « petit peuple » : la paysannerie lombarde à l’époque des communes (XIIe-XIIIe siècles).
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Par   •  11 Mars 2017  •  Commentaire de texte  •  1 526 Mots (7 Pages)  •  845 Vues

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Genèse d’un « petit peuple » : la paysannerie lombarde à l’époque des communes (XIIe-XIIIe siècles).


Définir la problématique de l’auteur : Comment la notion de petit peuple s’applique- t-elle en milieu rural dans l’Italie du Nord à l’époque des communes ? et quelle est l‘histoire de ce petit peuple des campagnes entre l’extrême fin du XIe siècle et les premières décennies du XIVe siècle ?

Donner un aperçu des processus de paupérisation qui ont amenés dans l’Italie du Nord des IX° au XV° siècles à la formation d’une « classe » de petits paysans soumis aux villes, que l’auteur appelle « Petit peuple des campagnes ».

Il ne faut pas opposer de manière simpliste petit peuple et puissants. Il ne faut pas plaquer cette dichotomie sur les campagnes italiennes médiévale.

La thèse de cet article est que le peuple des campagnes lombardes, et particulièrement celui des contadi à subit un processus de paupérisation sur le long terme, basé sur l’appropriation des terres par les citadins à travers un système d’usure garanti en priorité sur le foncier.

Analyser l’article

Page 1 à 10, il explique les tenants et aboutissants du phénomène progressif de paupérisation des paysans de Lombardie, depuis avant l’époque communale jusqu’au 15°.

Page 10 à 17, il tente de relativiser l’importance de ce processus tant dans la dimension géographique que réelle, et de mettre en lumière les mécanismes de résistance, et les biais historiographiques.

L’auteur commence par évacuer la notion de popolo minuto, qui s’oppose au popolo grasso dont la signification pourrait tendre vers celle de l’expression « petit peuple », mais qui n’entre pas dans son sujet.

Page 2 : Infériorité statutaire des ruraux dans la société communale.

Le fait d’être un rural, dans la société communale, est un handicap en soi. Différence sociale et juridique qui sépare paysans et citadins : les villageois sont collectivement responsables.

Page 3 : Avant l’époque communale : une société de petits propriétaires.

A cette époque les citadins ne manifestent pas encore l’appétit de terres qu’ils développeront plus tard. Plus exactement, ils ne s’attaquent à la propriété paysanne que dans un rayon de quelques kilomètres autour de la ville.

Les paysans lombards, propriétaires et autonomes économiquement, viennent cependant, au XIe siècle, de perdre leur liberté : la seigneurie banale s’est solidement implantée, et les traditions de liberté de la société paysanne ne sont plus que des souvenirs.

Page 4 L’endettement des ruraux, cause de leur ruine.

A l’encadrement seigneurial qui a au XIe siècle enlevé à ce groupe social une partie de sa liberté, s‘ajoute à partir du XIIe une dépossession foncière qui le prive de sa terre. Le moteur principal de cette dépossession est l’endettement, dont les témoignages se multiplient à partir des dernières années du XIe siècle et ne cessent de s’intensifier jusqu’au XIVe.

Page 5 Problèmes de la petite propriété. Exemple d’Origgio.

A la racine de cet endettement aux conséquences de longue portée, se trouve certainement la pression démographique qui, rencontrant une coutume successorale égalitaire, conduit au morcellement des exploitations.

Les ressources des propriétaires exploitants ne diminuent cependant pas proportionnellement à la surface de leurs héritages, puisque le déclin est en partie compensé par la mise en culture de nouvelles terres, par les hausses de productivité entraînées par l’irrigation, et par les profits supplémentaires que peut apporter l’évolution des choix de cultures vers des produits qui se vendent plus cher sur le marché urbain. Mais ces progrès ne suffisent apparemment pas à soutenir le rythme de l’augmentation de la population. Ils nécessitent d’ailleurs eux-mêmes des investissements qui suscitent à leur tour l’endettement.

Page 5 : Confrontation avec les citadins, inurbamento des riches, ruine des communautés.

Rapport de force défavorable pour les paysans, toujours plus pauvres. Villes profitent du grand commerce.

Le sort des ruraux est aggravé par la désertion des plus riches : lorsque les paysans atteignent à la réussite économique, ils partent en ville, ou au moins dans le gros bourg le plus proche, pour y investir le capital amassé.

Le rachat des droits seigneuriaux et l’impôt communal en plein essor sont de surcroît pour ceux qui voudraient rester au village des obstacles souvent rédhibitoires : ces prélèvements, d’autant plus lourds pour chacun que les plus riches sont partis, les empêchent d’accumuler des capitaux et de se lancer dans des investissements productifs, à l’instar des citadins.

évolutions convergentes.

Le prêt sur gage foncier, dont on a des attestations suivies depuis la fin du XIe siècle, envahit ainsi la documentation à partir des dernières décennies du XIIe.

Le point d’arrivée de ce mouvement de dépossession est la prolétarisation de la paysannerie, réduite à cultiver la terre des propriétaires citadins.

Page 9 : Puissance des citadins.

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