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Étude de l'assassinat d'Hipparque à Athènes

Commentaire de texte : Étude de l'assassinat d'Hipparque à Athènes. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  19 Février 2022  •  Commentaire de texte  •  2 803 Mots (12 Pages)  •  614 Vues

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L’assassinat d’Hipparque à Athènes d’après quatre sources différentes.

La Grèce archaïque est une période de la Grèce antique se situant entre le milieu du VIIIème siècle av J.-C. et l’an 480 av J.-C. date de la deuxième guerre médique opposant les cités grecques à l’empire perse de Xerxès. Cette période est également située entre les Ages sombres, entre le XIIème siècle av J.-C. et le VIIIème siècle av J.-C. marquant la fin de la civilisation mycénienne et la disparition de l’écriture en Grèce. Et entre la Grèce classique allant de 480 av J.-C. jusqu’à la mort d’Alexandre III le Grand en 323 av J.-C., une période où l’on voit l’apogée des cités grecques et de leurs régimes politiques tels qu’Athènes, Sparte, Corinthe ou encore Thèbes. C’est pendant la période archaïque que l’une des cités majeures de la Grèce continentale se développe, Athènes. Officiellement fondée sur une plaine de l’Attique par le regroupement de plusieurs villages déjà installés sur les lieux vers 800 av J.-C.. La cité est, selon la mythologie grecque, établi par Thésée qui en devient le premier roi après son retour de Crète à la suite de sa victoire contre le Minotaure, même si des découvertes ont permis d’attester une présence Pélasge antérieure à la fondation de la cité, les Pélasges étant un peuple autochtone de cette partie de la Grèce bien avant les invasions Éoliennes, Achéennes, Ioniennes ou encore Doriennes. Athènes joue un rôle majeur dans le développement de la Grèce de par sa puissance politique, économique et militaire. La cité voit l’émergence de nombreux régimes politiques avec en premier une monarchie avec à sa tête une noblesse appelé « Eupatrides » signifiant les « bien nés », mais aussi des tyrannies qui sont des régimes politiques prenant le pouvoir illégalement ralliant généralement le peuple à sa cause, « tyrannie » venant du grec ancien « turannos » signifiant « pouvoir absolu ». Suite à ces tyrannies un nouveau type de régime politique inédit se créa, la démocratie, du grec ancien « deimos » signifiant « le peuple » et « kratos » le « pouvoir », ce régime politique est donc beaucoup plus orienté pour le peuple. Mais c’est pendant les tyrannies que l’assassinat d’Hipparque a lieu, plus précisément lors de la tyrannie Pisistratide car elle fut fondée par Pisistrate le père d’Hipparque.

Le premier document est un extrait issue du sixième livre de Guerre du Péloponnèse qui est un recueil historique publié vers le début du IVème siècle av J.-C. retraçant l’ensemble de la Guerre du Péloponnèse confrontant Athènes et la ligue de Délos contre Sparte et la ligue du Péloponnèse de 431 à 404 av J.-C.. Ce recueil est séparé en huit livres de manière chronologique et est écrit et publié par Thucydide un historien et général athénien ayant pris part à la Guerre du Péloponnèse. Thucydide écrit cependant cet ouvrage en plein exil suite à la prise de la ville d’Amphipolis, en Macédoine Orientale, en 424. Le deuxième document est un extrait de la Constitution d’Athènes, un écrit politique découvert dans ce qui est appelé les Papyri d’Oxyrhynque qui est un recueil de textes anciens écrit en grec retrouvé en Égypte à Oxyrhynque en 1879 par des chercheurs anglais. Ce texte regroupe les différentes évolutions de la constitution d’Athènes ainsi que ses institutions politiques. Il est écrit par Aristote, un philosophe et polymathe grec né vers 384 av J.-C. et mort vers 322 av J.-C. qui est connu pour avoir été un disciple de Platon et l’un des principaux maîtres du futur Alexandre III de Macédoine. Il écrira de nombreux ouvrages tels que Catégories et Politiques, le premier parlant de philosophie et le second traitant de la politique au sein des cités-états de son temps. Ensuite le troisième document montre deux copies romaines de deux statues du Vème siècle av J.-C., celles des tyrannoctones, Harmodios et Aristogiton, du grec ancien « turranos » et de « kteino » signifiant « tueur » donc pouvant être traduit par « tueurs de tyran ». Ces statues sont des copies romaines en marbre, datant du IIème siècle, reprenant pour modèle des statues en bronze de 476 à 477 av J.-C. réalisé par des sculpteurs athéniens, Critios et Nésiostès. Elles même refaite d’après d’autres modèles en bronze datant de 506 av J.-C. réalisé par un certain Anténor. Elles sont conservées au musée national de Naples. Enfin le quatrième et dernier document est un extrait du livre X de Bibliothèque historique qui est une histoire universelle écrite au cours du 1er siècle av J.-C. et qui retrace l’histoire de l’Humanité, de la création du monde d’après la mythologie jusqu’au 1er siècle avant notre ère. C’est un très grand ouvrage comportant près de quarante volumes même si seulement quinze nous sont parvenus. Tout cela a été écrit par Diodore de Sicile, un historien grec né en Sicile du 1er siècle av J.-C., c’est d’ailleurs sa seule œuvre majeure mais elle fournit une très grande source de connaissances pour de nombreux historiens, et il se base lui-même sur de nombreuses sources antérieures à son époque.

L’assassinat d’Hipparque à lieu pendant la tyrannie des Pisistratides. C’est une tyrannie initiée par Pisistrate né vers 600 av J.-C. et mort vers 527 av J.-C., il est le père d’Hipparque et d’Hippias. La tyrannie débute quand Pisistrate prend le pouvoir en 561 avant notre ère, durant son règne il est contre l’oligarchie athénienne, c’est pour cela qu’il maintient les réformes soloniennes comme la fin de l’esclavage pour rembourser ses dettes ainsi que la baisse des dettes privées et publiques. Il est bien vu par le peuple comme beaucoup de tyrans athéniens car ils s’appuyaient généralement sur le peuple pour prendre ou maintenir leur pouvoir en place, comme le signale Plutarque à propos de Solon dans ses Vies parallèles « le seul moyen de stabiliser et de mettre fin aux troubles est d’instaurer une tyrannie ». Quand Pisistrate meurt vers 527 av J.-C. ce sont ses deux fils, Hipparque et Hippias qui récupèrent le pouvoir et continuent ainsi la lignée des Pisistratides et maintiennent la tyrannie de leur père. Ces documents nous permettront de voir de quelle manière est perçu l’assassinat d’Hipparque, avec en premier lieu l’idée d’un assassinat pour le peuple d’après Diodore de Sicile puis de l’idée d’un crime passionnel d’après Aristote et Thucydide et enfin l’opposition des sources concernant cet assassinat.

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