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Péricles L'éclat d'Athènes

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Par   •  9 Décembre 2021  •  Résumé  •  1 294 Mots (6 Pages)  •  324 Vues

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    L'éclat d'Athènes

  • L’embellissement de la ville

Athènes prend alors la physionomie qu'elle conservera jusqu'à l'époque hellénistique. La ville a sa place publique, cœur politique, religieux et peut-être aussi commercial de la cité ; elle s'est garnie de constructions, dont des portiques et de multiples petits bâtiments cultuels ; depuis Cimon, des arbres améliorent de confort des flâneurs ou des petits commerçant. La sécurité est assurée par les murs d'enceinte et les Longs-Murs, et elle sera renforcée par le mur de refend, construit en 423 par Cléon, qui permet d'isoler le port de la ville. Mais, dans la ville même, les plus belles réalisations dont celles de l'Acropole.

  • L'Acropole

En fait, c'est aux dieux que reviendront tous les efforts d'embellissement. En 449, Périclès fait décider le programme des grands travaux de l'Acropole. Pendant une génération, la colline avait conservé les ruines causées par l'invasion perse.

Seules ses fortifications avaient été relevées à la hâte du temps de Thémistocle au nord, plus soigneusement à l'époque de Cimon, dont le mur méridional édifié en contrebas permit d'élargir la plate-forme constructible. Mais pour les cérémonies on se contentait du vieux temple d'Athéna mal restauré. Le projet péricléen dispose donc d'un espace vierge. En fait il doit tenir compte des impératifs religieux, chaque parcelle du sol de l'Acropole a son histoire que l'on ne peut violer, mais aussi des considérations techniques. De cette colline escarpée en dos d'âne les architectes Mnésiclès, Callicratès, Ictinos tirent un parti remarquable.

Mais il  faut noter que chaque monument de l'Acropole est construit comme un tout indépendamment des autres. Le programme ne vise pas un ensemble mais une série de chefs-d’œuvre. Il y a réussi.

On pénètre sur l'Acropole par les Propylées ( 438-432 ), porte monumentale qui joue sur les ordres différents de ses colonnes pour permettre une arrivée sur le plateau. L'aile nord abrite la pinacothèque, l'aile sud inachevée se heurte au sanctuaire d'Athéna. Sur le petit bastion où Pisistrate avait enlevé un temple à Athéna Nikè ( vctorieuse ), on édifie un élégant petit temple ionique. La balustrade de l'escalier qui y conduit depuis les Propylées est ornée de victoires ailées sculptées après 411.

L'espace compris entre les Propylées et le Parthénon est occupé par des cours fermées de portiques ; elles sont consacrées à Artémis et Athéna et aujourd'hui détruites. Le coup d’œil que nous saisissons maintenant en débouchant des Propylées sur l'Acropole n'est pas du tout celui que découvrait l'Athénien d'autrefois.

  • Le Parthénon

Le Parthénon se livrait peu à peu et l’œil était sans cesse arrêté, ne serait-ce que par les multiples statues et ex-voto dressés sur le parcours. Il fallait parvenir jusqu'à un petit propylée pour découvrir la masse entière de l'édifice. Aujourd'hui encore c'est en saisissant l'ensemble du temple par cet angle le biais que l'on a la meilleure vision du Parthénon.

C'est un temple dorique de dimensions modérées (69,50m x 31m), construit en quinze ans ( 447-432 ) par Ictinos, assisté de Callicratès, au plan assez complexe. Le naos qui abrite la statue gigantesque d'Athéna Parthénos ( 15m de haut ne communique pas avec la salle des vierges ( Parthénon proprement dit ) qui occupe la partie occidentale. Toute une série de raffinements atténue ce que l'architecture dorique pouvait avoir de trop symétrique, huit colonnes de façade lui confèrent une largeur et une dignité inhabituelles. Le soubassement tout entier est très légèrement convexe et l'axe des colonnes s'incline vers l'intérieur, tandis que les colonnes d'angle ont un diamètre légèrement supérieur aux autres. Ces raffinements corrigent les illusions d'optique qui dans l'intense lumière méditerranéenne tendent à fausser certaines lignes, mais ils donnent aussi plus de stabilité à l'édifice.

Cet ensemble soigné est en fait conçu en fonction des sculptures dont la direction est confié à Phidias. Les visages calmes et sereins réalisent ce type aux lignes régulières, que nous appelons classique, où le mortel idéalisé est presque un dieu. Mais cette impression de calme ne doit pas nous faire illusion sur le caractère novateur sinon provocant de cet ensemble. Le Parthénon n'est pas un temple religieux, c'est un temple à la gloire d'Athènes. Et les sculptures reflètent une idéologie où l'on retrouve à la fois la logique d'Anaxagore et la justification des luttes d'Athènes : les dieux viennent couronner les luttes où la raison triomphe de la barbarie, et Athéna victorieuse symbolise la grandeur de la ville.

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