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Pourquoi peut-on parler de génocide arménien ?

Note de Recherches : Pourquoi peut-on parler de génocide arménien ?. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  6 Mars 2015  •  758 Mots (4 Pages)  •  1 018 Vues

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Accompagnement Personnalisé

Le sujet de cette dissertation est sur le génocide arménien. La problématique est « pourquoi peut-on parler de génocide arménien ? ». En premier lieu nous allons parler de l’historique du génocide, puis de la thèse des Turcs sur le génocide et enfin de la thèse des historiens pour enfin conclure.

Le samedi 24 avril 1915, à Constantinople, capitale de l'empire ottoman, 600 notables arméniens sont assassinés sur ordre du gouvernement. C'est le début d'un génocide, le premier du XXe siècle. Un génocide est l’extermination physique, panifiée, intentionnelle, systématique et programmée d’une population ou d’une partie d’une population en raison de ses origines ethniques, religieuses ou sociales. Le terme de génocide est apparu pour la première fois en 1944 par le professeur Raphael Lemkin, d’origine juive-polonaise. Il vient du grec génos, « genre », « espèce » et du suffixe –cide qui vient du latin qui signifie « tuer », « massacrer ». Il va faire environ 1,2 million de victimes dans la population arménienne de l'empire turc.

L’empire ottoman a longtemps été l’un des plus puissants états de la planète, il est centré sur la Turquie actuelle. Depuis le XVIIIème siècle, l’empire perd l’essentiel de ses possessions européennes dans les Balkans, après les guerres balkaniques de 1912 à 1913. Au tournant du siècle, l’empire ottoman compte environ 36 millions d’habitants dont 2 millions d’arméniens. Ces arméniens vivent, pour la plupart, en Grande Arménie et en Cicilie, au sud de l’Asie Mineure. . En 1909, le mouvement des Jeunes-Turcs prend le pouvoir dans l’empire. Ils rassemblent les populations de langue turque et souhaitent créer une « nation turque racialement homogène » ce qui explique le massacre de 25000 arméniens. La République turque, qui a succédé en 1923 à l'empire ottoman, ne nie pas la réalité des massacres mais en conteste la responsabilité et surtout rejette le qualificatif de génocide. Les Turcs les plus accommodants attribuent la responsabilité des massacres à un régime disparu, le sultanat, ou aux aléas de la guerre. Le gouvernement d'Istanbul, allié de l'Allemagne contre la Russie, la France et l'Angleterre, pouvait craindre une alliance entre les Russes et les Arméniens de l'intérieur, chrétiens comme eux. Ils font aussi valoir que ces massacres ne fussent pas motivés par une idéologie raciale. Ils ne visaient pas à l'extermination systématique du peuple arménien. Ainsi, les Arméniens de Jérusalem et de Syrie, alors possessions ottomanes, n'ont pas été affectés par les massacres. Beaucoup de jeunes filles ont aussi pu sauver leur vie en se convertissant à l'islam et en épousant un Turc, une « chance » dont n'ont pas bénéficié les Juives victimes des nazis... Pour les mêmes raisons, certains historiens occidentaux contestent également le qualificatif de génocide. Mais principalement, les historiens parlent de génocide.

En 1914, lorsqu’éclate la Première Guerre Mondiale, les Jeunes-Turcs poussent le sultan à rallier les empires centraux. Les opérations militaires sont catastrophiques pour l’armée ottomane, qui bat en retraite. Le 7 avril 1915, à Van dans l’est de la Turquie,

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