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Le Princeps augustéen

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Par   •  16 Janvier 2018  •  Cours  •  5 792 Mots (24 Pages)  •  604 Vues

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Sophie du Verdier de Genouillac

Séance du 2 décembre 2005

LE PRINCEPS

AUGUSTEEN

Introduction

L’étude du princeps cicéronien peut nous permettre de mieux cerner la nature du régime mis en place par Octave à partir de 27 avant notre ère. Non pas qu’Octave ait emprunté à Cicéron l’idée même du principat, car en effet, à la fin de la République, le titre de princeps servait à désigner de façon fort courante l’homme d’Etat républicain. Octave puisa donc dans cette tradition. Mais le caractère courant de cette désignation laisse à penser que Cicéron “théorisa” la conception que l’on avait du prince au temps de la République afin d’en faire une arme contre la tentation de tyrannie qui marquait son époque. L’on comprend dès lors les analogies que l’on va constater entre la “théorie” cicéronienne du prince et la définition qu’Octave-Auguste donnera lui-même de ce pouvoir qu’il exercera. Ne négligeons pas de souligner qu’Octave a sans doute fort bien retenu la leçon des Ides de mars et a agit en conséquence.

Nous nous proposons d’étudier à ce propos deux extraits des Res gestae divi Augusti (les hauts faits du divin Auguste ou les hauts faits d’Auguste divinisé), lesquels sont les chapitres 6 et 34.

Les Res gestae divi Augusti appartiennent à un ensemble de documents rédigés par Auguste et publiés après sa mort : les recommandations pour ses funérailles, un testament politique, un résumé de la situation politique de l’Empire et enfire les RGDA, seul élément conservé. Il était exposé, gravé sur du bronze, à l’entrée du Mausolée d’Auguste. Ce texte nous a été transmis par des copies retrouvées en Orient. Auguste y évoque les charges et les honneurs qu’il a reçus (ch 1 à 14), ses dépenses en faveur de L’Etat et du peuple (ch 15 à 24) enfin les conquêtes et la paix (ch 25- 35). Les Res gestae furent pour Auguste un moyen de diffuser son idéologie.

Le chapitre 6 évoque les séances du Sénat de janvier 27, date admise pour le début du principat, durant lesquelles un certain nombre de privilèges à Octave. Cet extrait va nous permettre de cerner les pouvoirs qui étaient les siens et définir le princeps augustéen. Dans le second extrait, Auguste insiste sur les charges et les honneurs qu’il déclina. Il nous parle également de la puissance tribunicienne qu’il nous faudra définir.

Comment Octave parvient-il à imposer son autorité et instaurer un nouveau régime ? Est-ce un coup de force ? Ménage t-il ses contemporains ?

Peut-on parler de rupture totale avec la période républicaine ?

Comment peut-on définir le principat et celui qui l’instaura ?

Texte I : Res gestae, chapitre 6.

A mon sixième consulat et au septième

Années  28 et 27 avant J-C.

Agrippa pour collègue, ce dernier est consul pour la seconde fois en 28, pour la troisième fois en 27. Il faut ajouter qu’ils étaient déjà consuls désignés pendant les derniers mois de 29 et que la tradition donnait aux consuls désignés une importance particulière puisqu’ils étaient les premiers consultés lors des délibérations du Sénat. Après son retour à Rome, Octave a donc tenu à exercer la magistrature la plus haute et à le faire avec son collègue le plus sûr : ceci manifeste clairement que c’est au cours de ces années qu’il a mis en place les bases du nouveau régime. Il semble avoir visé trois buts politiques : renforcer son prestige, éviter ou amoindrir les oppositions possibles, mettre la main sur les institutions.

Auguste a été treize fois consul :

- en 43 av. J-C;

- en 33 av. J-C;

- tous les ans de 31 à 23 av. J-C;

- en 5 av. J-C;

- en 2 av. J-C.

Nous allons définir avec exactitude les pouvoirs qui étaient les siens dans un instant.

A t-il eu des prédécesseurs ? Marius, consul de 107 à 100 et septième et dernier consulat en 86.

Après avoir éteint les guerres civiles

Guerres entre cives.

- 32/31 : la guerre d’Actium.

L’année 32 est pour Octave une année difficile : le triumvirat dénoncé il est sans pouvoir légal et par précaution quitte Rome où ses ennemis préparent sa mise en accusation. Au début de février il réagit par un coup de force : il rentre à Rome, convoque le Sénat et y paraît entouré de ses soldats pour exposer ses griefs contre Antoine. En juillet 33, par sénatus-consulte              (décision du Sénat en réponse à une question qui lui a été soumise par un magistrat) la guerre est déclarée à Cléopâtre et Antoine déchu de tous ses pouvoirs. Octave se fait élire consul pour 31 et surtout se fait prêter un serment de fidélité qui en même temps lui confie le commandement de la guerre. Une propagande non moins intensive accuse Antoine de toutes les turpitudes. Le choc des deux forces se produit dans la mer Adratique le 2 septembre 31, à l’entrée du golfe d’Ambracie, à Actium, sous un promontoire dominé par le temple d’Apollon. Victoire d’Octave. Les poètes augustéens l’ont célébrée comme une grande victoire militaire, terra marique, sur terre et sur mer. Apollon fut considéré comme l’auteur de la victoire.

- 2 septembre 31 : victoire d’Actium

- 1er août : La prise d’Alexandrie

- Début 29 : Fermeture des portes de Janus

- les 13, 14 et 15 août 29 av. J-C : les trois triomphes d’Octave.

Il s’agit de comprendre, à présent, l’importance de cette victoire.

La paix du Prince

Homme de la guerre, Octave apparaissait également comme l’homme de la paix. Il rétablit la Pax romana et la Pax Deorum. Il est le vindex libertatis, garant de la liberté, car il assure la paix et la sécurité des citoyens- thème de la propagande impériale.

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