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Le Christianisme Dans La Gaule Romaine

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Par   •  29 Septembre 2013  •  2 751 Mots (12 Pages)  •  1 367 Vues

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Chapitre 2 : le christianisme dans la Gaule romaine

Pour un Romain, le christianisme est une religion orientale. Il naît dans le royaume juif contrôlé par les Romains et immergé dans la culture grecque. Au départ, les Chrétiens sont des petits groupes isolés plutôt que des communautés organisées. Très vite cependant, les textes grecs désignent les communautés chrétiennes par le terme grec « ecclésia ». L’ecclésia, dans la langue grecque, c’est l’assemblée des citoyens d’une cité, comme à Athènes. Dès l’origine, les communautés chrétiennes sont plus que des groupes structurés, elles présentent une conscience politique et, très vite, les églises locales s’organisent. Les premières à se structurer sont des églises orientales à Antioche, à Damas, à Césarée, puis elles gagnent l’Occident à Corinthe, à Smyrne puis finalement à Rome. Leurs institutions se dessinent et vont commencer à attirer la méfiance puis la haine des populations romaines.

I – L’implantation du christianisme en Gaule

Lorsqu’il apparaît en Gaule, le Christianisme se dote de règles de fonctionnement, il définit en son sein une hiérarchie des responsabilités. Cette structure, cette communauté organisée, rentre rapidement en conflit avec l’idéal impérial romain. L’Empire commence par réagir violemment avant de choisir, contraint et forcé, de l’absorber.

a) Les premières communautés chrétiennes de Gaule

Jusqu’au 3e siècle, l’évangélisation de la Gaule a été lente. Aux 4e et 5e siècles, le christianisme gagne beaucoup de terrain. À cette époque, la reconnaissance officielle du christianisme par l’Empire romain permet une progression beaucoup plus rapide. Les premières régions christianisées sont la Lyonnaise et la Narbonnaise. Comme à Rome, les premiers Chrétiens viennent d’Orient, ils sont de langue et de culture grecque. Par les textes, la présence des premiers Chrétiens de Gaule est attestée au 2e siècle. La première église chrétienne apparaît à Lyon. Le premier évêque, Pothin, en 177, aurait été martyrisé (son existence n’a jamais été prouvée). En revanche, son successeur Irénée est un personnage historique, c’est un jeune prêtre originaire d’Asie mineure et il est connu comme étant celui qui a évangélisé la Bourgogne. Au 3e siècle, les communautés chrétiennes se multiplient. Au milieu du 3e siècle, Reims possède ainsi un évêque. Mais, pendant un demi-siècle, les Chrétiens ne sont qu’en sursis, entre deux périodes de persécution. On compte en effet une persécution particulièrement violente dans les années 257-258, organisée par l’Empereur romain Valérien. Une autre grande persécution a lieu en 303, organisée par l’Empereur Dioclétien. Les communautés se multiplient mais ont peur de la persécution, elles se développent dans la clandestinité. Cela n’empêche pas la progression du christianisme. Toujours au 3e siècle, Toulouse est évangélisée et le mouvement d’expansion ne s’arrêtera pas. Au fur et à mesure que le christianisme gagne du terrain, s’implante, gagne des fidèles, il s’organise.

b) L’organisation des premières communautés chrétiennes

Dès lors qu’ils vivent en communauté, les Chrétiens se dotent de meneurs qui sont qualifiés à l’origine de docteur, de prophète, d’évangéliste ou de pasteur. À la fin du 1er siècle, un terme apparaît et se dégage dans les textes chrétiens : « laïc », qui vient du grec « laicos », signifiant « peuple ». Très vite, dans toutes les communautés chrétiennes, ce terme est utilisé pour désigner le commun, l’ordinaire, l’homme ordinaire, par opposition à tout ce qui relève du sacré. Au 2e siècle, un deuxième terme apparaît qui va s’y opposer : « clerc » (ordre). C’est l’ébauche d’une première hiérarchie originelle qui va, par la suite, se complexifier.

1) Les laïcs et les clercs

Si les Chrétiens distinguent si tôt le clerc du laïc, c’est pour une raison fonctionnelle. Chaque Chrétien remplit une fonction précise dans les communautés chrétiennes. Tous les Chrétiens participent à la liturgie, c’est-à-dire la célébration du culte, mais certains exercent des fonctions de responsabilité dans la liturgie qui les distinguent des autres Chrétiens. Au 3e siècle, la distinction entre ces deux termes est passée, déjà, dans le droit de l’Église. Un des pères de l’Église, du nom de Tertullien, l’affirme ainsi en 220 : « l’autorité de l’Église a établi une différence entre l’ordre et le peuple ».

Les laïcs.

Tout Chrétien est d’abord un laïc. L’entrée dans la communauté des Chrétiens s’opère par la voie du baptême. Les premiers textes qui parlent du baptême le comprennent comme une régénération. C’est l’acte religieux qui entraîne la réminiscence des pêchers, le pardon des fautes. Pour un juriste, le baptême est un rite d’initiation, qui introduit le bénéficiaire dans la communauté chrétienne. Il est précédé d’une période d’instruction : le catéchuménat. Le candidat est introduit au moyen d’une cérémonie particulière, il est introduit dans une piscine pour le purifier par l’eau, puis reçoit certaines onctions. À partir du 3e siècle, les Chrétiens commencent à baptiser les enfants. Comme les enfants sont trop jeunes pour recevoir l’instruction précédant le baptême, ils sont accompagnés de garants (parrain/marraine) qui font la profession de foi chrétienne à la place de l’enfant et l’accompagnent au cours de la cérémonie. La pratique du baptême des enfants est généralisée dans tout l’Occident à partir du 6e siècle. Il permet donc l’entrée dans la communauté chrétienne et confère un statut particulier. Le laïc se définit comme celui qui n’est pas revêtu de l’ordre, c’est quelqu’un qui n’est pas ordonné, qui n’a jamais reçu l’imposition des mains. Éventuellement, un laïc peut être investi de fonctions particulières dans sa communauté. Il les reçoit par la parole et non par l’imposition des mains. Un clerc est donc ordonné alors qu’un laïc remplissant certaines fonctions n’est qu’institué. Il peut être chargé d’enseignement au sein des communautés chrétiennes, gérer le patrimoine de sa communauté et peut même, parfois, participer à l’élection d’un évêque. Mais jamais un laïc ne reçoit d’ordination.

Les clercs.

Le terme « clerc » prend son sens définitif seulement

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