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La justice vue par aristote

Dissertation : La justice vue par aristote. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  1 Avril 2018  •  Dissertation  •  2 647 Mots (11 Pages)  •  722 Vues

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GIRAUD                                                                                                                                          L1 Economie

Eddy                                                   Travail HPE : Commentaire de texte

INTRODUCTION :

Aristote est un philosophe grec de l’antiquité , il est né a Stagiaire en Macédoine en 384 av-JC , disciple de Platon , il a abordé presque tous les domaines de connaissance de son temps : politique , physique , métaphysique , logique , poétique , biologie et l’économie ( qui n’était pas indépendante a l’époque) ; mais dans ce texte argumentatif issu du chapitre 7 et 8 du Livre 5 Ethique a Nicomaque , Aristote veut convaincre et défendre son point de vue. Il argumentera, à travers ce texte, de près ou de loin, sur le thème de la justice. Petit tour d’histoire sur les racines de ce mot qui nous vient des Egyptiens, ou selon le mythe, le peuple subit le jugement d’Osiris : seuls les hommes ayant le cœur plus léger qu’une plume peuvent poursuivre leur chemin du paradis. Le père de Nicomaque a une vision plus développée de la justice et sépare justice individuelle qui dépend d’autrui et une justice globale plus communautaire. La première est plutôt définie comme une vertu et la deuxième relève de la raison et concerne les lois. L’injuste est différent du juste , par le fait notamment que ce dernier soit la raison du bonheur , au détriment de l’injuste qui lui, prône le malheur .Aristote ne reprend pas seulement l’idée de Platon selon laquelle : «  la justice était vertu et habileté » (Dans la République –Livre 1) il se différencie en expliquant que la justice revient a lier nos actions aux lois afin de conserver le bonheur pour la communauté politique .Aristote nous montre bien que pour lui, l’égalité et la justice sont liées, néanmoins, les moyens et les conditions de cette égalité divergent selon le domaine d’activité . Suite à cette introduction, voici la problématique qui me semble répondre au thème abordé : Quelle égalité pour Aristote ?

Dans une première partie je développerai l’égalité dans le domaine juridique et économique (I), avec une sous-partie sur l’égalité dans la justice, puis dans une deuxième sous-partie l’égalité dans l’échange économique.          

Puis dans une deuxième partie je développerai les moyens pour atteindre l’égalité recherchée (2) avec une première sous-partie dans laquelle je développerai les différentes justices mises en place, puis dans une deuxième sous-partie, la monnaie au service d’un échange réciproquement proportionnel.      

  1. L’égalité dans le domaine juridique et économique
  1. L’égalité dans la justice

Nous pouvons observer que le Chapitre 8 : «  La justice et la réciprocité. Rôle économique de la monnaie » (Titre :Chapitre 8 ; Ethique a Nicomaque) commence par une critique d’Aristote sur la pensée pythagoricienne ou il dévoile leur idéologie pour pouvoir mieux les contrer par la suite   : « C’est la réciprocité qui constitue purement et simplement la justice »( Chapitre 8 –L14 Du texte ) donc pour une égalité entre ce qui est donné et ce qui est reçu .Or pour Aristote une égalité de ce genre est irréaliste , voire injuste .Comme introduit dans le chapitre 7 du livre 5 Ethique a Nicomaque, la justice corrective et la justice distributive ne sont pas partisantes d’une réciprocité stricte comme il le dit : « La réciprocité ne coïncide ni avec la justice distributive , ni même avec la justice corrective »(Chapitre 8 –L15) comme si on mettait sur le même plan légitime défense et agression volontaire. En outre entre l’acte involontaire et l’acte volontaire il y a une différence. Ensuite, Aristote confirme la symétrie entre la justice commutative et la justice corrective, car l’une consiste à répondre au mal (réparation pour la victime) et l’autre à répondre au bien (en échangeant des produits utiles contre d’autres).

  1. l’égalité dans l’échange économique.          

Ce chapitre montre les  bases de l’économie politique, identifiée  ici comme une science morale, car pour Aristote, l’agent économique est un être libre et intelligent et ses actions  ne sont donc pas la conséquence nécessaire des lois naturelles, mais le résultat d’un choix bien  réfléchi. De ce fait, un choix économique est susceptible d’être l’objet d’un jugement moral, c’est-à-dire mauvais ou bon, injuste ou juste, et cette propriété est essentielle

Aristote observe dans sa cité des échanges économiques, ils se  rendent mutuellement des  services, sans contrepartie direct, puis plus tard ils se font des faveurs en se fournissant les biens dont ils ont besoin. On peut être étonnés par l’idée que l’on effectue  une profession, non pas pour gagner de l’argent, mais pour rendre service a autrui, lequel te paie pour  te rendre  le  service équivalent. Il expose  ici  la justice  de l’homme juste. Celui-ci agit d’abord pour les autres ; il plante son blé pour nourrir ses concitoyens l’année suivante en le mettant sur le marché bien avant qu’on lui ait proposé quelques avantages en retour, au risque de ne pas trouver acheteur. Mais ils ont dû, pour qu’il y ait égalité, eux-mêmes travaillé, prendre l’initiative de produire d’autres marchandises et de les mettre sur le marché.

Aristote, ensuite, pour préciser la nature de l’échange économique, énonce : « Soit par exemple A un architecte, B un cordonnier C une maison et D une chaussure : il faut faire en sorte que l'architecte reçoive du cordonnier le produit du travail de ce dernier, et lui donne en contrepartie son propre travail » .(Chapitre 8  L-36 ) Dans cet échange  ni le cordonnier ni l'architecte ne doit perdre ou gagner. Aristote trouve la solution dans ce qu’il appelle : « l’assemblage en diagonale » (Chapitre 8 L-36). Il s’agit en fait de la propriété connue de la proportion : si A/B = C/D, AD= BC et réciproquement. Chaque travailleur reçoit le résultat du travail de l’autre et la disproportion entre le travail du cordonnier et celui de l’architecte est corrigé par le nombre de paires de sandales qui est fixé comme prix de la maison. Il est donc essentiel que le calcul de cette correction soit effectué avant le marché. Aristote parle  d’une : « péréquation préalable indispensable »(Chapitre 8 : L-43 du texte),  pour que l’égalité ne soit pas rompue. 

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