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La constitution d'Athènes d'Aristote

Dissertation : La constitution d'Athènes d'Aristote. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  10 Septembre 2016  •  Dissertation  •  2 002 Mots (9 Pages)  •  2 094 Vues

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La constitution d’Athènes :

Nous allons vous présenter un exposé sur la constitution d’Athènes rédigé par Aristote entre le milieu des années 330 et la fin de l'année 322 avant J-C. 
Cette Constitution d’Athènes fait partie d’une collection de traités d’Aristote exposant les constitutions politiques d’un grand nombre d’Etats grecs et barbares. Or, de cette collection, seul ce traité sur Athènes nous est parvenu presque en entier. Le traité se compose de deux grandes parties : les quarante et un premiers chapitres nous présentent l’évolution du régime politique athénien jusqu’à l’archontat d’Euclide (403 av JC) et une seconde partie allant du chapitre quarante-deux à la fin dans laquelle Aristote dresse un tableau des institutions athéniennes de son époque. 
L’extrait que nous étudions est composé des chapitres II à V, Aristote raconte alors des faits antérieurs à son époque. Aristote est un philosophe Grec né en 384 et mort en 322 avant J-C. C’est en 367 avant J-C qu’il se rend à Athènes ou il suit l'enseignement de Platon. Aristote a écrit de grandes œuvres aidé de ses disciples tels que : Métaphysique, Physique ou encore Politique. Il a d’ailleurs probablement utilisé la même documentation de cette dernière œuvre pour rédiger la Constitution d’Athènes. 
Les premiers chapitres de cette œuvre que nous allons étudier montrent l’évolution de la situation politique à Athènes durant l’époque archaïque, qui est notamment touchées par des crises importantes.
Nous pouvons donc nous demander comment évolue la politique d’Athènes du VII° au VI° siècle ?
Pour cela, nous allons voir dans un premier temps les institutions d’Athènes au VII° siècle puis le changement de ces institutions.

I. Les institutions d'Athènes au VII° siècle :
A. L'organisation politique :

Aristote dans un premier temps nous fait un tableau de l’état politique et social d’Athènes au VII° siècle, soit pendant l’époque archaïque. 
Athènes, au VII° siècle est dirigé par ses magistrats. Comme indiqué à la ligne 20 : Ces magistrats élus par leurs pairs, appartiennent tous à la classe des Eupatrides : "ceux qui sont de bonne naissance".
Dans ce chapitre III, l’auteur nous explique la naissance de l’archontat (magistrature). Il évoque alors les plus importantes et les plus anciennes des magistratures.
A l'origine, Athènes, était gouverné par un roi évoqué à la ligne 22 qui réunissait tous les pouvoirs politiques et toutes les attributions religieuses. Il était le vrai représentant de la cité. Puis, comme il est expliqué de la ligne 24 à 26, une nouvelle magistrature qui est celle du polémarque est instaurée. Le polémarque était un commandant d'armée dont son rôle est d’aider les rois qui sont peu doués pour la guerre. Puis, on trouve l’archontat qui arrive en dernier bien que les historiens ne soit pas d’accord sur la période de sa création. Certains pensent que l’archontat est apparu sous Médon ligne 29. Pour d’autres historiens dont le raisonnement est expliqué aux lignes 32-33, cela serait sous l’un de ses successeurs nommé Akastos ; puisque selon eux c’est la famille des Codrides qui accepta bien que jouissant d'un pouvoir vraiment royal, d’instaurer dans l'archontat un affaiblissement de l'autorité monarchique. Toutefois, il ne semble pas qu'il y ait eu autre chose qu'un changement de nom puisque l’archonte possède peu de pouvoir.
Néanmoins, vers 683 av. J.-C., s'accomplit une révolution importante. Les pouvoirs qui avaient été jusqu'alors déférés à un seul magistrat, furent confiés à neuf magistrats qui étaient alors des archontes décennaux. Ces 9 archontes comprenaient dans l’ordre (ligne 49), le premier archonte qui préside ses collègues assemblées. Ce dernier a en charge l'administration civile et la juridiction publique. Le roi qui a en charge les affaires d'homicides et les crimes d'impiété. C’est aussi lui qui préside les cérémonies religieuses. Et le polémarque qui a toujours la direction des affaires militaires. A ces trois premiers archontes, viennent s’ajouter les thesmothètes du nombre de six. Ces thesmothètes évoqués aux lignes 41 à 45 formaient un collège et agissaient toujours ensemble. Ces derniers étaient les surveillants des lois et devaient donc réviser la législation. C’étaient aussi des juges.
On trouve comme autre institution le conseil de l’aréopage dont l’auteur parle dans le paragraphe 6 du chapitre 3. Ce conseil devait veiller à la conservation des lois. Il avait dans la cité l'autorité la plus haute, disposant du droit souverain d'infliger des châtiments ou des amendes aux auteurs de tout désordre. Les Aréopagites se recrutaient parmi les archontes. Néanmoins contrairement aux archontes cette charge est viagère soit octroyer à vie.

B. La situation sociale :

Sur le plan social évoqué dans le chapitre II, on retrouve la même domination; qui est celle des puissants.
Aristote à la ligne 1 débute par les mots "après cela" afin d'évoquer les origines du conflit. En effet, cette formule fait référence à l’exil des Alcméonides (un jeune noble Cylon aidé de ses partisans tentent de s’emparer de l’Acropole, l’archonte Mégaclès malgré sa promesse les fait massacrer jusqu’au pied des autels = sacrilège). Ainsi, au VII° siècle; Athènes, suite à cet événement, est divisée par un conflit opposant les nobles au peuple. Cette période comme indiqué à la ligne 4 se déroule sous un régime oligarchique (forme de gouvernement où le pouvoir est réservé à un petit groupe de personnes qui forment une classe dominante.). En effet, les paysans pauvres travaillent généralement comme métayers, ce sont donc les "clients" de quelques riches familles. On les appelle aussi "hectémores" ou "sizeniers" ligne 6 parce qu'ils ne pouvaient garder qu’un sixième de leurs ressources bien que comme indiqué en notation de bas de page, on émit l'hypothèse que c’est un sixième correspondait à ce qu'ils devaient verser au propriétaire de la terre. 
Toutefois, si les paysans se retrouvaient dans l'incapacité de payer leur fermage et sans ressources, ils étaient contraints de s'endetter et alors de mettre en gage leur propre personne ligne 10. Ce "gage sur les corps" fait finalement d'eux et de toute leur famille les esclaves de leurs créanciers qui peuvent alors se les approprier ou les vendre. 
Cette pratique

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