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La bataille de Marathon par Hérodote

Commentaire de texte : La bataille de Marathon par Hérodote. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  16 Février 2017  •  Commentaire de texte  •  2 114 Mots (9 Pages)  •  3 397 Vues

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Bataille de Marathon

Intro :

L’entrée d’Athènes dans la période classique commence avec la fin de la tyrannie d’Hippias fils de Pisistrate qui est exclu du pouvoir en 510 avant JC mais cette période va être rythmée de nombreuses batailles pour l’indépendance et la suprématie de la ville d’Athènes.

Ce passage est un extrait de l’œuvre d’Hérodote intitulé Histoires ou Historiaï (L’enquête) qui est constitué de 9 livres portants les noms des 9 Muses qui sont les filles de Zeus et de Mnémosyne. Cet extrait apparait dans le livre VI nommé Erato (l’aimable) entre le chapitre 102 et 117 qui relatent la célèbre bataille de Marathon.

Hérodote qui s’est inspiré de ces muses est un historien grec née en -484 à Halicarnasse où il est éduqué par le poète Panyasis qui s’inspire largement des épopées d’Homère qui lui-même invoque Erato pour parler de la bataille de Troie dans L’Iliade et l’Odyssée. Il est exilé à Samos suite à la conspiration de sa famille contre le tyran Lygdamis, un vassal Perse ce qui peut expliquer son hostilité face à l’influence asiatique et à la tyrannie. C’est un grand voyageur ce qui lui permet d’alimenter son œuvre tout au long de sa vie.

En -499 se produit la révolte d’Ionie constituée de 12 cités grecques en Asie mineure contre le joug de l’Empire Perse. Ces cités sont épaulées par Erétrie et Athènes mais cette révolte s’achève par la défaite des cités grecques et donc à la victoire des Perses qui veulent se venger des dernières cités grecques encore libres  qui sont Erétrie et Athènes. Les Perses débarquent donc à Marathon le 13 septembre 490 avant JC.

On pourrait se demander en quoi la bataille de Marathon est bien intégrée parmi les nombreux conflits de cette période va telle permettre à Athènes d’asseoir son hégémonie sur ses cités voisines ?

Dans un premier temps nous étudierons l’organisation militaire grecque face à la supériorité numérique des Perses, puis nous nous intéresserons à l’emprise de la religion sur les batailles et enfin sur les répercussions de la bataille de Marathon.

I] Organisation militaire grecque et la supériorité numérique des Mèdes

Si l’on s’en tenait simplement aux chiffres l’armée Perses auraient dû l’emporter très largement sur les grecques mais c’est sans compter sur la culture guerrière grecque et le professionnalisme de son armée.

  1. Commandement militaire Athéniens.

Le commandement de l’armée grecque est assuré par 10 stratèges censés représenter les 10 Tribus à Athènes. Ils sont élus annuellement par l’ecclésia (Assemblée des citoyens d’Athènes), ce sont des magistrats militaires chargés de gérer les affaires publiques, politiques et militaires de la cité à tour de rôle. C’est notamment l’un des sénateurs, Miltiade, qui a fait adopter le décret à l’ecclésia menant à la rencontre de l’armée Perse à Marathon et envoyé Philippidès à Sparte demandé de l’aide. Ces stratèges fonctionnent comme une petite assemblée où chaque stratège possède une voix ce qui va rendre à Miltiade la tâche compliquée car certains des stratèges ne sont pas très enclins à attaquer l’armée Perse de front.

Vient ensuite le polémarque, ici Callimaque d’Aphidna, qui est un archonte élu lui aussi tous les ans par l’ecclésia souvent par un tirage au sort. C’est le chef de guerre à Athènes jusqu’à l’apparition des stratèges avec les réformes de Clisthène en -508 qui diminue fortement son pouvoir même si il garde un vote dans les affaires militaires de la cité ce qui permettra à Miltiade après avoir plaidé son plan de bataille de gagner à sa cause le polémarque qui scellera la suite des évènements.

  1. Plan de bataille de l’armée grecque

L’armée athénienne décide donc de faire face à l’armée Perse sur la plaine de Marathon choisis par ces derniers pour leur faciliter les manœuvres de cavaleries très redoutés par les grecs et conseillé par le tyran déchu Hippias qui souhaite ainsi retrouver sa place.

Cependant les grecs vont tirer parti de cette plaine qui est bordée à droite par un marais et construire des barricades sur l’aile gauche empêchant les troupes Perses de les contourner par une aile et donc d’utiliser leur cavalerie.

L’armée grecque ne comporte que peu d’archers et aucune cavalerie à l’inverse des Perses qui pensent ainsi avoir le dessus facilement.

Les grecs qui sont bien moins nombreux décident d’étendre leur ligne de front sur la même longueur que les Perses afin de ne pas être contourné sur les conseils de Miltiade à qui les autres stratèges ont laissé le plus gros du commandement. L’armée grecque est donc constituée de 2 Tribus au centre avec les Léontides qui sont commandés par Thémistocle et les Antiochides dont le chef est Aristide disposé en 4 rangs alors que les autres tribus avec les alliés d’Athènes, les Platéens, s’étendent aux ailes en formant 8 rangs donc les grecs décident volontairement d’affaiblir leur centre et de grossir leurs ailes.

Les Perses quant à eux ont la stratégie de faire venir l’armée athénienne loin d’Athènes afin d’attaquer la cité pendant que l’infanterie perse engagerait le combat.

  1. Effectifs et déroulement

Les soldats grecs sont en générales bien mieux armés et mieux organisés que les Perses. En effet un hoplite possède un casque, une cuirasse, des jambières et des brassards en airain (sorte de bronze) pour ce qui est de l’armure et se bat avec une longue lance et un bouclier de peau et de métal. C’est donc une infanterie très lourde avec environ 20kg d’équipement ce qui ne colle pas vraiment avec Hérodote quand il dit qu’ils traversent 8 terrains de foot soit environ 1400 m en courant, il est plus probable qu’ils aient avancé au pas jusqu’à être à portée de tir des archers Perses et ont alors décidés de courir afin d’être moins longtemps sous la pluie de flèche ennemi. A l’inverse les Perses ne possèdent pas vraiment d’armure hormis un bouclier en osier et du cuir pour les recouvrir ce qui n’est pas très efficace contre l’armement des hoplites et de plus l’armée Perse est constituée d’une multitude de peuples étant d’origines et de langues différentes ce qui fait qu’ils n’ont pas l’habitude de combattre ensemble à l’opposé des guerriers athéniens qui sont organisés en phalange où chacun se bat pour son voisin.

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