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La Commune De Paris

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Par   •  19 Septembre 2014  •  4 234 Mots (17 Pages)  •  4 103 Vues

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La commune (18 mars 1871 au 28 mai 1871)

C'est la dernière révolte des parisiens. C'est un mouvement qui a de multiples raisons d'éclater et qui s'est achevé au bout de la semaine sanglante. C'est aussi une tentative qui échoue de gouvernement décentralisateur. C'est surtout une insurrection qui a suscité maintes interrogations sur le mouvement qu'est la commune, « le crépuscule » ou « l'aurore ». Cela a secoué une République qui est à peine en train de naître.

I- Origines multiples

L'hiver 1870/1871 est rude, on est face à un peuple de parisiens patriotes déçus qui se sent trahis et qui vit dans une ville, lieu de fermentation intellectuelle, révolutionnaire de manière très régulière.

A. Des parisiens patriotes déçus.

C'est un hiver rude, mais aussi un siège dur. Ça veut dire aussi un certain énervement dû à l'abus de boissons plus ou moins alcoolisées. Mais surtout ces parisiens n'ont rien compris à ce qui leur arrive à la fin du mois de janvier avec la capitulation et la signature de l'armistice, ils ont la sensation d'avoir été trahis par la province qui a voté pour la paix, de plus, on ne leur a pas permis d'aller jusqu'au bout de leur résistance. La déception, la trahison, l'humiliation notamment avec l'entrée des prussiens le 1er mars dans la capitale, a été ressentie comme une honte de plus pour les parisiens qui ont mis toutes leurs forces dans leur résistance. Il y un mouvement républicain, une réaction spontanée contre la défaite et contre cette France qui a voté massivement conservateur.

B. Paris et la politique.

Ce paris traditionnellement centre du gouvernement est un lieu où il y a une fermentation intellectuelle depuis un long siècle, c'est un lieu qui a toujours été perçu comme étant une ville capitale rebelle. Paris est un foyer politiquement parlant avancé, qui se retrouve avec une autorité. Les maires d'arrondissement ont accrus leurs autorités, ils ont acquis quasiment l'autorité d'un gouvernement. Du côté militaire, donc du côté de l'armée, elle n'a pas fait grand chose car elle est restée dans ses casernes, il y a aussi dans cette capitale les gardes nationaux, qui sont tout autant désœuvré mais qui ont gardé leurs armes. Ils ont choisi très clairement leur clan politique, ils ont déclarés au lendemain des élections qu'ils étaient décidés par tous les moyens possibles à défendre la République menacée. Ces bataillons de la garde nationale, dans leur très large majorité, on choisit d'intégrer une fédération et au sein de ce comité central des gardes nationaux il y a eu aussi une fermentation intellectuelle autour de l'idée républicaine et l'idée municipale, l'idée que les communes devaient être autonomes, indépendantes. Il y a une politisation importante chez ses gardes nationaux. Depuis le début de la proclamation de la République il y a eu à Paris, une espèce d'éclosions de journaux qui attire bon nombre de ces parisiens, les clubs sont nombreux aussi (il y en a même un féminin, auquel Louise Michèle a participé). Il y aussi une thèse de fédération qui s'est mis en place, il y a aussi des socialistes qui sont présents et participent à la fermentation intellectuelle, politique et révolutionnaire.

C. Maladresses de l'Assemblée Nationale.

Les parisiens ont la sensation d'être méprisés par l'Assemblée, on peut dire que la réciproque est vraie. Après Bordeaux, ils décident de s'installer à Versailles pour poursuivre leurs travaux pas loin de la capitale mais de manière à être à l'abri de la fermentation intellectuelle. On dit que Paris a la sensation d'être décapitaliser. Pour les parisiens ce n'est qu'une provocation de plus.

Cette assemblée nationale prend des décisions qui ne sont pas très adroites, il s'agit de supprimer un certain nombre de journaux, de supprimer la solde des gardes nationaux, celle-ci était faible à savoir quelques centimes par jour.

L'Assemblée le 10 mars 1871 décide de suspendre le moratoire sur les dettes, toutes les dettes doivent donc être payé, c'est aussi une mesure qui suscite un regain d'effervescence et d'agitation.

L'ultime maladresse est une décision prise le 18 mars 1871, Thiers comprend que la situation est un peu compliquée quand on a à Paris des gardes nationaux désœuvrés qui ont garder leurs armes. Il décide alors de récupérer les canons et les fusils qui sont à Paris. Le problème c'est que les canons ont été payés par les parisiens eux-mêmes, c'est donc une atteinte supplémentaire au patriotisme, aux biens des parisiens. Ces canons étaient dans des lieux bien placés pour défendre la capitale : Belleville et Montmartre au Nord. Cette tentative échoue car les troupes ont été repoussées par les gardiens des canons. Ils sont repartis avec 70 canons, les autres ont été défendus par la population. Ce 18 mars 1871 ça tourne au fiasco pour le gouvernement, dans la mesure où les insurgés occupent la plus grande partie du territoire de Paris sans grande résistance. Le chef du pouvoir exécutif préfère prendre une décision qui n'est pas étonnante sur le papier c'est d'abandonner, de se retirer pour mieux reconstituer ses forces et ensuite lancer l'offensive ultime. C'est peut-être de la panique ou de la stratégie. Il décide de retirer les troupes du Chaos, ainsi que les ministères qui sont vidés. Cela se transforme en insurrection qui se transforme en Commune.

II - L'œuvre de la Commune ?

Il y a un contre-pouvoir qui se met en place à l'hôtel de ville de Paris, c’est un pouvoir divisé. Ce contre-pouvoir installe la Commune et cherche à s'installer durablement de façon à pouvoir mettre en place une véritable œuvre politique.

A. Les premiers pas de ce « contre-pouvoir ».

L'installation de cette commune est d'abord l'installation d'un contre-pouvoir, qui veut mettre en place un gouvernement légitime. On convoque les électeurs pour élire un conseil municipal de Paris, on invite les parisiens à voter le 26 mars. C'est un acte insurrectionnel car cette décision est prise sans l'accord du pouvoir légal, c'est un acte révolutionnaire en appelant les parisiens a voté on invite aussi toutes les communes de France a voté pour le triomphe démocratique définitif de la république indivisible.

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