La Campagne D'Espagne Et L'impact Sur Napoléon

La campagne d’Espagne : campagne contre un peuple et qui est contradictoire avec les idéaux révolutionnaires avec ses 120 000 morts de l’ordre de 95%. Invasion de la France en 1814.

La lassitude : difficultés militaires qui voit la France envahie par les armées étrangères. D’un strict point de vue, la situation était encore susceptible de s’arranger avec Napoléon. La France est le pays le plus peuplé d’Europe qui dispose des effectifs nécessaires pour reconstituer d’une armée crédible. Militairement, Napoléon a fait preuve d’un génie militaire. La France n’a pas été abattue en 1814. L’explication de la chute tient au fait que les Français ne le suivent plus. Il a échoué par rapport au fait qu’il a perdu face à l’Europe = mais à cause de la perte de confiance des Français. Légitimité du pouvoir qui tenait au prestige du vainqueur. Trois sources de légitimité : la légitimité religieuse, la légitimité du peuple, compétence d’exception. On argue que Napoléon a échoué et qu’il est mort. On a un indice assez sûr de cela, c’est lorsque Napoléon revient et s’en prend à la responsabilité des ministres à son retour de la Campagne de Russie. L’aspect sacré de Napoléon disparaît : nous n’avons plus l’aspect sacré et religieux. Une partie de l’armée refuse de suivre Napoléon, abandonnant le combat et pense que la guerre ne se terminera jamais. Lassitude et abandon de Napoléon. Le Sénat provoque la déchéance de l’empereur en Avril 1814. L’Europe reprend la guerre contre lui et la victoire finale de Waterloo met fin au prestige de Napoléon. Pour autant, il arrive à retrouver sa légitimité après son retour. Certes le pays était las du Napoléon défait, et n’était pas prêt à accueillir un retour à la monarchie absolue sous Louis XVIII. Il y a véritablement des acquis dans la période napoléonienne qu’il ne faudrait pas confondre avec le rejet de sa personne et le rejet de son action.

L’acte additionnel établissait une assemblée libre et véritablement élu pour faire face à l’empereur. Il a compris, mais trop tard, que l’aspiration du pays était une monarchie constitutionnelle.

II – La Restauration manquée (1814-1830)

Au XIXème siècle, on ne peut qu’être frappés par la récurrence des épisodes révolutionnaires. 3 épisodes majeurs qui ont apporté des transformations importantes du pays (1830-48 et l’instauration de la commune en 1871). Une fois par génération, la France connaît un épisode révolutionnaire majeur. Et cet épisode révolutionnaire majeur renoue le lien avec 1789. Il s’agit chaque fois de recommencer, d’approfondir et de concrétiser, mais ce qui est significatif est l’incapacité du pays à se stabiliser et de renouer avec l’espérance révolutionnaire (qui est en lien avec l’insatisfaction). Il n’empêche que la succession de 4 révolutions en moins d’un siècle (80 ans). Donc c’est aussi une succession d’échecs et de comprendre pourquoi est-ce que ça ne marche pas. Il faut comprendre les échecs successifs entre la politique et le social (échec d’un accord entre les inspirations des uns et des autres pour trouver un consensus). On ne parvient pas à trouver les éléments d’un consensus entre les différents corps sociaux et politiques : affrontement de deux Frances. Première France : la France de la révolution qui veut le changement (la France progressiste qui veut poursuivre la dynamique révolutionnaire). France du conservatisme et même parfois de la réaction. Quels sont les deux problèmes qui font qu’on n’arrive pas à trouver l’accord. Deux questions : la première, celle du régime. Où est le pouvoir légitime ? Où est le pouvoir juste ? Autre question : quelle société doit être établie, évidemment en articulation avec le régime politique ? Une société de transformation, mobile, où les uns peuvent s’élever et là où les autres descendront. Société d’ordre (et non d’ordres), et hiérarchisée ; avec des différences sociales perçues comme légitime. Beaucoup critique l’accès à l’école. Une femme noble est parfaitement admise à commander parce qu’elle est noble et bien qu’elle soit femme. La question qui se pose est celle du régime et de la société. Comprendre pourquoi il semble impossible de trouver un compromis sachant que la division de la France est telle qu’aucune ne peut l’emporter sur l’autre.

A/ Une rencontre impossible : Louis XVIII et la France

La France est toujours un pays paysan avec une économie agricole. Il y a eu le développement de quelques villes et de quelques industries. On sait importer en cas de problème. On n’a plus une famine généralisée. Le christianisme : la France reste un pays catholique et fondamentalement catholique. L’Eglise connait de nouveaux dynamismes au début du XIXème siècle. La France connait cependant beaucoup de pauvres.

Les notables sont cultivés, riches et économes ce qui leur permet de se faire très facilement élire.

Elite conflictuelle entre les différentes strates et composantes. Seul le clergé n’est plus une composante de l’élite. Il s’agit de restaurer en l’état originel : retour à la position de départ. Il faut adresser une limite à ce que recouvre la restauration. La restauration n’est que celle de la volonté de restaurer l’ancien régime et aussi l’absolutisme. En aucun cas ils ne veulent remettre en cause la propriété.

Volonté de revanche d’un environnement royaliste. Echec de la tentative de restauration qui s’égraine pour déboucher vers une nouvelle révolution. Explication de l’échec qui tient à l’incapacité des soutiens successifs d’accepter ce que sont devenues les réalités sociales et politiques de leur temps. Expliquer l’échec de la restauration. Examiner le tableau des familles politiques qui se partagent la vie du moment.

Logique de tableaux.

1/ L’impossible entente des familles politiques

- Les « ultras » : royalistes et ultra-royalistes (plus royalistes que le roi). Slogan d’époque : « Plus royalistes que le roi » et « Vive le roi quand même ! ». Ils estiment qu’il y a trop de liberté qui sont consentis aux citoyens. La charte pose un certain nombre d’éléments répulsifs. Reniement du premier article de la charte : l’égalité en droit, liberté de conscience et de culte qui est aussi critiquée. Ils s’appuient eux-mêmes sur tout un argumentaire rhétorique. Louis de Bonald. Ils comptent sur l’enseignement et l’Eglise pour ramener la France à une situation qui leur semble convenable. Deux choses : une rigoureuse censure de l’édition

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