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Cours élargissement Du Monde 15-16

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Par   •  12 Avril 2013  •  1 071 Mots (5 Pages)  •  1 272 Vues

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Au début du XVe siècle, Constantinople reste la capitale de l’Empire byzantin, mais un Empire byzantin réduit à sa principale cité, des territoires limitrophes et quelques enclaves grecques. Depuis les années 1350, l’Empire romain d’Orient s’est en effet dramatiquement réduit avec la conquête de toute l’Anatolie occidentale, des Dardanelles, puis des Balkans par un beylicat musulman, de langue et d’origine turques, les Osmanlis (« compagnons d’Osman ») qui a donné, pour les Européens, le nom d’Ottoman. La prise de Constantinople, le 29 mai 1453, par le sultan Mehmet II (le Conquérant), si elle symbolise la fin de l’Empire romain pluriséculaire, n’est en fait que l’aboutissement d’un processus de domination des Turcs sur une région du Monde s’étendant de l’embouchure du Danube à l’Asie centrale. Un nouvel Empire, ottoman, prend la place des Byzantins et, dès la fin du XVe siècle, se présente comme une puissance incontestable pour les Européens, un ennemi « infidèle » à abattre, d’autant que son expansion leur paraît dangereuse. Pourtant, le monde ottoman est aussi une interface entre de multiples groupes humains, notamment aux niveaux religieux et commercial, qui tente de concurrencer les Européens dans ce dernier domaine.

Les origines de l’Empire ottoman

Les Ottomans sont d’abord d’origine turque. Les premières mentions du peuple turc apparaissent aux alentours du VIe siècle dans des annales chinoises et byzantines et désignent un peuple, issu de l’Empire hun du Ve siècle, contrôlant la majeure partie de l’Asie centrale. Ces Gök Türk (« Turcs bleus » ou « Turcs célestes ») se sont alors ainsi nommés d’après le terme qui, dans leur langue, désigne le peuple, « Tu Kiu ». En fait formé par un ensemble de populations disparates, le peuple turc possède quelques grandes caractéristiques culturelles : usage des dialectes turcs, polythéisme chamanique, persistance du nomadisme ; malgré cela, une grande variété culturelle peut aussi apparaître : ainsi, les Khazars, installés au nord de la Caspienne, sont dirigés par des élites judaïsées, tandis que les Ouïgours, installés dans la vallée de l’Orkhon, en Mongolie actuelle, ont fondé pendant près d’un siècle à partir de 762 un royaume chrétien, manichéen. Une longue tradition de tolérance et de syncrétisme culturel apparaît donc au sein du monde turc.

La majeure partie des Turcs s’islamise dès le début du VIIIe siècle et surtout à partir des IXe et Xe siècles, selon deux grands processus distincts. D’abord, les chefs des tribus turques d’Asie centrale, réunis dans une vaste coalition (les Qara Khan, ou « Seigneurs Noirs »), se convertissent collectivement à l’Islam en 920. Parallèlement, les califes abbassides font venir en Arabie des esclaves turcs à usage militaire, les Mamelouks, qui épousent eux aussi l’Islam : caste militaire et pouvoirs politiques convertis, les populations suivent. C’est entre le IXe et le XIe siècles que les Turcs s’imposent au sein du monde musulman et plus particulièrement les Mamelouks. En effet, ces derniers gravissent progressivement les échelons militaires, puis administratifs, du califat abbasside, s’imposant à des positions de pouvoir : au XIe siècle, la plupart des seigneurs musulmans sont Turcs. En 1055, Tughrul Beg, descendant d’un dénommé Seldjuk Ibn Durak, prend Bagdad : c’est le début de la dynastie des Turcs Seldjoukides et du sultanat des Grands

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