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Commentaire sur l'Edit de Milan

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Par   •  18 Octobre 2020  •  Commentaire de texte  •  2 601 Mots (11 Pages)  •  1 521 Vues

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        La France est le paix laïque par excellence qui permet aux personnes et communauté de pratiquer, dans un ensemble varié de religions ou pratiques spirituelles, le culte qu’ils souhaitent. Or ce principe de laïcité existe depuis des millénaires. Notamment durant le premier siècle, principe émergent de la société romaine avec l’Édit de Milan qui marquera un tournant dans l’histoire de l’Empire romain.

        Le document est un extrait de l’Édit de Milan retranscrit par le biais des publications de Lactance en 313. Dans De la mort des persécuteurs, on retrouve l’ordonnance publiée conjointement par Constantin Auguste (306-337), empereur de la partie occidentale, et Licinuis Auguste (263-325), empereur de la partie orientale. L’Édit de Milan est une lettre envoyée au gouverneur de Bithynie écrite conjointement par les deux tétrarques. Cette ordonnance est improprement dénommée « Édit de Milan », puisqu’en réalité il n’y a aucune certitude qu’il ait été écrit à Milan.  L’Édit de Milan établi la paix religieuse dans l’Empire romain par la proclamation de la liberté de conscience et de religion. Ce texte a une portée générale vu qu’il concerne tous les citoyens.

        Lactance, qui retranscrit cette ordonnance dans son œuvre, est un apologiste chrétien. Il est vivant lors de l’annonce de cet Édit, il écrit donc De la mort des précepteurs à la base de ses souvenirs, de documents officiels et de renseignements de l’administration romaine. En effet, le 13 juin 313 la lettre est publiée publiquement à Nicomédie, grâce à ça Lactance a pu la recopier ce qui nous donne livre le témoignage plutôt correct et pertinent de la déclaration des Empereurs. La valeur historique de l’œuvre est un caractère important.

        L’Édit de Milan est en premier lieu une lettre circulaire des Empereurs Constantin et Licinius destinée à l’ensemble des citoyens ainsi qu’aux différents gouverneurs de l’empire et plus généralement de l’ensemble de l’administration romaine. Une lettre circulaire est un document écrit adressé par une autorité administrative à ses subordonnés afin de les informer de l’adoption d’une réglementation particulière. De plus, cette lettre circulaire annonce une ordonnance. Une ordonnance est une loi de portée générale englobant le plus souvent des matières diverses. Il s’agit donc d’un document relevant de la politique romaine.

        Depuis la création de l’Empire, les peuples conquis ont toujours eu la liberté de conserver leur culte tant qu’ils respectaient le culte officiel romain et prenaient part aux fêtes religieuses. Hors, depuis leur arrivée, Jésus Christ, ses apôtres et par la suite la communauté chrétienne dans sa globalité refusent de pratiquer un culte différent du culte chrétien. Ils rejettent donc le culte officiel. Ce refus catégorique entraîne leur répression et persécution par l’Empire : de 305 à 312 l’État éradique violemment le christianisme en punissant de mort la soi-disant trahison des chrétiens.

        Cette ordonnance porte sur la liberté de culte et l’arrêt des persécutions que les chrétiens, entre autres, subissaient. Cet Édit de Milan a-t-il permis l’apparition d’une tolérance religieuse dans l’Empire ? Afin de répondre à cette problématique, ce devoir comportera une structure en deux parties : tout d’abord par l’étude du Christianisme dans l’Empire, de la persécution à la symbiose (I) et ensuite par l’étude de l’Empire au IVe siècle, un exemple de tolérance (II).

I-Le christianisme dans l’Empire, de la persécution à la symbiose

        La religion est un sujet au cœur de la civilisation romaine. Depuis la fondation de Rome en 753 avant J-C, la religion est un des piliers fondateurs de la société : elle influence le comportements des citoyens jusqu’à dicter leur rythme de vie. Tout au long de ses conquêtes, l’Empire a été indulgent en laissant libre choix à qui le souhaitait de procéder à l’adoration du ou des dieux qu’il souhaite tant qu’il respecte les cultes officiels romains. Le christianisme a connu une diffusion rapide grâce à son caractère non sélectif des croyants : la religion chrétienne est universelle. Malgré ce nombre croissant d’adhérents à la religion, le nombre de réticents à cet religion augmente d’autant plus, notamment au sein de l’administration romaine. Le christianisme a fonctionnement non compatible avec celui du fonctionnement du culte romain puisque le christianisme ne tolère pas les sacrifices destinés aux dieux. Les chrétiens, de fervents croyants, refusent donc ce culte officiel. Les romains réprimandent davantage le fait de ne pas participer aux sacrifices plutôt que le fait de ne pas participer aux au culte officiel. A partir de 305, la profession du christianisme est désormais illicite, ce qui amène à une persécution générale.

        A) Répression et persécution du peuple chrétienne

        Les empereurs Dioclétien et Galère, durant la totalité de leur règne, mèneront une politique de répression et de persécutions envers les chrétiens.  Le problème du christianisme affecte les relations sociales radicalement. En effet, les persécutions clivent la société et créé un désordre dans l’ordre public comme il est préciser au début de la lettre « problèmes relatifs à la sécurité et au bien public, le bien de la majorité »(l.2-3). Or, cette décision a tout d’abord une visée politique et non sociale. Une politique de dénonciation est lancée par l’État, la population adopte un comportement méfiant voir hostile envers les potentiels chrétiens et les chrétiens. Les chrétiens subissaient des répressions physiques dures : ils étaient   « molestés »(l.18). Les chrétiens sont contraints de se réunir dans des lieux secrets car leurs églises et lieux de réunions leurs sont confisqués.

        De plus, au troisième paragraphe, ils expriment ayant émis des restrictions inscrites dans la loi, « contenues dans les écrits »(l.14). En soutenant « donner aux Chrétiens (…) la liberté et la possibilité de suivre la religion de leur choix » (l.4-5), cela signifie que les Chrétiens ne possédaient pas cette liberté de choix qui leur est désormais offerte. Ils étaient contraints de se soumettre au culte officiel ou de subir des répressions de la part de l’administration voire même de la population. Le peuple chrétien était « inquiété »(l.17) du fait de leur fidélité à leur divinité.  En effet, à partir de la toute première communauté que Jésus Christ crée avec ses 12 apôtres, la majorité de ses fidèles ont une foi à toute épreuve : ils sont prêts à mourir pour leur religion car pour eux le Salut de l’âme prévaut sur la vie ici-bas.

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