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Migrations environnementales

Commentaire de texte : Migrations environnementales. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  18 Janvier 2023  •  Commentaire de texte  •  1 232 Mots (5 Pages)  •  228 Vues

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Selon Bernadette Mérenne-Schoumaker, : « Notre article traite des migrations environnementales et non des migrations climatiques, car les migrations climatiques ne constituent qu’une part des migrations environnementales » Géoconfluence, 2020. Ainsi cela justifie le titre de l’article appartenant au dossier des Relations nature sociétés face au changement global : « Les migrations environnementales, un nouvel objet pour l’enseignement » rédigé par Bernadette Mérenne-Schoumaker une professeure d’université de Liège. Les idées centrales de l’œuvre questionnent les migrations environnementales, leurs histoires et leurs juridictions, puis les différentes caractéristiques de ces migrations et enfin interrogent l’intégration de ce sujet dans le cadre d’un cours dans l’enseignement secondaire. Ainsi, l’auteure constate l’importance de ces migrations et des études qui doivent être faites plus densément sur ce sujet. Il convient d’analyser l’efficacité et la clarté des arguments et de l’article.

 Tout d’abord, l’auteure met en exergue les migrations environnementales, leur place dans l’histoire et comme concept juridique. Elle analyse la terminologie associée aux mots. Elle s’appuie sur les idées reçues, des préjugés qui sont des informations erronées (Alexandra Yeh) en montrant que les migrations environnementales très générales sont trop associées aux migrations climatiques. L’auteure met en avant cette diversité des migrations environnementales (séisme, éruption volcanique, érosion des sols) qui apparaissent en 1985 grâce aux réfugiés de l’environnement. Ainsi, il serait plus adéquat d’évoquer « déplacés environnementaux » plutôt que de migrations environnementales. On peut donc remettre en question le titre de l’article qui manque de précisions. De plus, l’auteure pour expliquer les migrations environnementales, s’appuie sur des éléments scientifiques telles que le rapport Foresight « migration et changements environnementaux planétaires » de 2011 ou encore l’IDMC (Internal Displacement Monitoring Centre), l’IOM (Organisation Internationale pour les migrations) et sur des associations telles que ; ONG (organisation non gouvernementale) ou ASBL (association sans but lucratif). Malgré ces éléments, les études spécifiques sur ce type de migrations ne sont pas assez récentes et ne sont pas assez chiffrées. L’auteure est donc une observatrice concernant l’évolution de ces migrations : dans les années 90 le discours des migrations est alarmistes, en 1997-1998 l’environnement est une cause comme les autres de migration, en 2010 les migrations doivent s’adapter aux changements. Il est primordial de considérer ces évolutions pour comprendre les dispositifs de protection mis en place pour les migrants par les Etats. L’auteure s’appuie sur un Pacte Mondial sur les migrations de l’ONU adopté par 152 pays à Marrakech en 2018 qui reconnait le changement climatique comme une cause de départ forcé des populations. Cependant ces migrations n’ont pas de statut juridique. Bien que ces accords soient non contraignants pour les Etats, l’auteure estime qu’il existe un espoir pour que les solutions politiques émergent. 

Ensuite, l’auteure évoque les différentes caractéristiques des migrations environnementales. Elle met en avant le déplacement d’humains qui migrent pour des raisons environnementales à la recherche d’un climat favorable, de sols fertiles, et éviter les catastrophes (inondations-tempêtes). L’auteure s’appuie sur des exemples concrets mais déplore le manque de données chiffrées. L’auteure montre un caractère multifactoriel des migrations (accumulation et récurrence de phénomènes dangereux) pour expliquer l’absence de données exhaustives et la difficulté d’accès aux informations. Le point fort de son argument est de montrer la complexité de l’étude à rendre compte des migrations environnementales car ce phénomène est sous-estimé ou parfois au contraire surestimé. Ainsi, la base de données de l’IDMC est très partielle, et ne prend en compte que les catastrophes géophysiques et climatiques mais pas la lente dégradation de l’environnement. L’auteure pour illustrer les causes multifactorielles des migrations utilise des cartes pour avoir un meilleur rendu visuel à une échelle spatiale. Elle n’insiste pas assez sur les causes économiques, culturelles, politiques et démographiques qui s’ajoutent aux migrations environnementales. En effet, les migrations environnementales sont étroitement liées au niveau socio-économique des populations. L’auteure dément les préjugés sur les populations qui migrent dans des pays développés car en réalité ils n’ont pas les moyens. Les migrations sont internes au pays et de courtes distances. L’auteure est lucide et critique. Elle montre la difficulté d’identifier les migrants, leur déplacement, mais aussi estimer les futures catastrophes et les vulnérabilités. L’auteure est donc mitigée sur les chiffres parfois exagérés. L’ONU mentionne 1 milliards de migrants d’ici 2050, et la banque mondiale 143 millions. Il faut remettre en question ces données et les comparer avec d’autres sources. L’auteure propose ainsi diverses études pour considérer les futures prévisions telles que le degré de vulnérabilité ou la perception de populations face aux catastrophes.

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