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L’impact de la découverte de l’Amérique

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Par   •  12 Décembre 2014  •  Analyse sectorielle  •  1 292 Mots (6 Pages)  •  1 187 Vues

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L’impact de la découverte de l’Amérique

La découverte du Nouveau Monde réactive le questionnement des Européens sur leur relation à l’étranger ; en cela, elle participe à la redéfinition par l’homme de sa position dans le monde, et donc contribue à l’essor de l’humanisme. Parmi les phénomènes qui sont à l’origine de la Renaissance, on compte donc cette découverte géographique : l’accostage de Christophe Colomb aux Bahamas. Cette découverte est le produit du hasard : le navigateur espagnol avait en fait pris la route des Indes pour aller à la recherche des précieuses épices ; une erreur de navigation occasionne la découverte de ces nouvelles terres, à proximité de ce continent que l’Europe appellera plus tard Amérique, et surtout la rencontre avec les indigènes de ces contrées dont les Européens ignoraient jusqu’alors l’existence. Nous verrons dans l’étude du corpus comment Christophe Colomb les décrit dans sa lettre à Santangel, son protecteur.

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2. La redécouverte des textes antiques

Cette découverte géographique n’est qu’un des facteurs qui ont amené la Renaissance en Europe. Il faut aussi compter parmi eux la redécouverte des textes antiques, consécutive aux Croisades par lesquelles les Européens tentaient de défendre les territoires du Christ contre les Ottomans. En 1204, lors de la quatrième croisade, les Européens s’emparent de Constantinople, qu’ils mettent à sac ; la ville retrouve son rôle de capitale qu’elle avait dans l’Empire romain tardif : elle est alors le centre de l’Empire latin fondé par les Croisés en 1261. Mais, en 1453, soit moins de deux siècles plus tard, la ville tombe à nouveau aux mains des Ottomans. Cette victoire des Ottomans provoque un long exode des habitants chrétiens de Constantinople, qui se dirigent alors vers l’Europe. Parmi eux, les savants qui jusqu’alors conservaient dans cette ville, qui fut le centre de l’Empire romain d’Orient – anciennement appelée Byzance –, les trésors de la culture antique, grecque notamment, auxquels les Européens n’avaient plus accès. Ce mouvement d’exode permet donc à ces derniers de redécouvrir ces textes anciens : à la recherche de cités pour les accueillir et assurer leur protection, les savants byzantins affluent notamment à Florence, riche cité marchande à l’époque ; et leur arrivée apporte un renouveau profond de la pensée.

Par l’intermédiaire de ces savants, l’Europe redécouvre donc la littérature antique, en particulier certains textes grecs auxquels elle n’avait pas accès jusqu’alors. Florence devient ainsi un berceau intellectuel, sous l’impulsion de savants tels que Marsile Ficin, qui se lance dans la traduction et le commentaire de ces textes ; il diffuse notamment à ses élèves la philosophie de Platon. C’est ainsi que l’homme devient un objet d’émerveillement, puisqu’on redécouvre ses œuvres inscrites dans le temps et donc la puissance de sa culture, et l’objet aussi de toutes les préoccupations : l’anthropocentrisme, cette position de « centre » accordée à l’homme (anthropos en grec), qualifie cet intérêt pour tout ce qui concerne l’homme, depuis les questions anatomiques jusqu’à son rapport à Dieu, en passant par des terrains aussi pratiques que l’éducation et la politique. Et cet anthropocentrisme est le principe de ce mouvement culturel que les romantiques ont appelé, a posteriori, l’humanisme. Nous aurons l’occasion, par l’intermédiaire de l’activité TICE sur l’humanisme, d’approfondir ces aspects. Retenons pour l’instant cet intérêt accordé à tout ce qui constitue l’homme, et que la rencontre de l’Autre contribue à réactiver.

3. L’historien grec Hérodote réfléchit sur l’Autre, le barbare

Parmi les ouvrages anciens redécouverts pendant la Renaissance réside celui d’Hérodote, qu’on intitule l’Histoire par la traduction littérale de ce mot grec *historia, qui signifie en réalité « enquête ». Hérodote est ainsi, pour nous, le père de cette discipline. Mais il est aussi celui qui a tenté de théoriser la rencontre avec l’Autre. Rappelons-nous : à l’aube du Ve siècle avant Jésus-Christ, les Grecs, alors disséminés en petits royaumes sans liens politiques

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