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Le Congrès De Tours

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Par   •  11 Novembre 2014  •  742 Mots (3 Pages)  •  698 Vues

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Le congrès de Tours (1920)

En 1920 a lieu le congrès de la SFIO à Tours, faut-il suivre ou non les communistes ? Il y a deux évènements au tournant des années 17-21 qui vont radicalement changer la configuration de la gauche française. Premièrement, le succès de la révolution bolchévique en 1917 menée par Lénine qui établie en 1919 une troisième organisation internationale, Komintern, qui se veut révolutionnaire et communiste. Deuxièmement, le 1er mai 1920 est marqué par de grandes grèves en France qui se continuent tout au long du mois. Cette agitation sociale aboutit à des heurts avec la police, il y a des arrestations massives. De plus, la CGT veut une grève générale. L’idée de la révolution fait surface en France, elle est possible, elle défend l’idée de planification et manifestation industrielle.

Le bloc national au pouvoir n’apprécie pas ces grèves, 18 000 cheminots sont révoqués, on fait appel à d’anciens combattants pour les remplacer, les meneurs sont arrêtés notamment deux meneurs du comité français de la troisième internationale. Le bloc national, comme casseur de grève, réussi a mettre un terme à cette agitation sociale, c’est une défaite pour la CGT. Le socialisme français est très divisé.

Là-dessus, la Russie bolchévique se construit, des délégués français sont partis en 1919 en Russie pour comprendre ce bolchévisme. À leur retour, la bataille fait rage pour savoir s’il faut adopter le communisme. Le problème est que Lénine impose vingt-et-une conditions de type révolutionnaire et non réformiste ou centriste. Désormais, parmi ces conditions, il faudra que le parti obéisse à une discipline de fer et au comité exécutif de l’international communiste donc Moscou. Autre condition, il faudra changer de nom, ils devront s’appeler désormais Parti communiste. D’autre part, il y a la création obligatoire d’un organisme clandestin qui devra agir au moment venu. Donc, à Tours, quand se réunissent les représentants de la SFIO, la question de l’adhésion à l’international communiste doit être tranchée.

Trois tendances se dessinent :

• Les partisans de l’adhésion : séduits par les soviets, ils sont tentés par l’aventure d’une collaboration avec le bolchévisme. Marcel Cachin dit, par exemple, en revenant de Russie que « le fait est là, le fait immense, la république sociale est établie à Moscou ». ce n’est donc plus simplement un rêve, els idées de Marx entrent en application en Russie. Louis Frossard dit « il y a désormais une internationale d’action qui a remplacée une internationale de mots », c’est donc le moment d’agir. Il faut, autrement dit, abandonner la collaboration de classes.

• Les opposants : ils sont partisans de l’Union sacrée mais ils ont perdu la direction de la SFIO en 1918. Les leaders sont Pierre Renaudel, Léon Blum… Blum ne refuse pas le marxisme, au contraire, il se dit révolutionnaire, mais il pense qu’il y a plusieurs dangers dans les conditions de Lénine qui ne correspondent pas à la tradition française. Il pense que le socialisme français est pluriel, cette pluralité risque de disparaitre. Le deuxième risque est qu’il faudra désormais subordonner le parti à un organisme clandestin, donc le parti communisme français devra se soumettre à un organisme

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