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La sécheresse En Algérie

Cours : La sécheresse En Algérie. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  22 Septembre 2012  •  Cours  •  2 021 Mots (9 Pages)  •  1 579 Vues

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Depuis tous temps, les catastrophes naturelles font partie de l'histoire des hommes. Lorsque l'on parle de catastrophe naturelle, cela fait référence à un évènement qui bouleverse le quotidien des hommes. Entre les tremblements de terre, les tsunamis, les tempêtes, les avalanches, les ouragans, les tornades, les cyclones, les glissements de terrains ou les météorites, les catastrophes naturelles, sont malheureusement de plus en plus nombreuses.

En Algérie, on retrouve, principalement, trois de ces phénomènes : les tremblements de terre, les inondations et la sécheresse. Dans cette étude, nous allons nous intéresser de plus près à la sécheresse.

On pourrait alors se demander, comment évolue ce phénomène en Algérie ? Et quelles sont les mesures prises pour le combattre ?

Pour y répondre, nous nous proposons, d’abord, d’étudier la sécheresse en tant que catastrophe naturelle ; puis, d’analyser ce phénomène en Algérie ; et enfin, d’étudier les mesures prisent pour tenter de métriser ce phénomène.

Les sécheresses sont fréquentes et graves dans beaucoup de pays d'Afrique Subsaharienne et ont un impact dévastateur sur leurs populations et leurs économies. L’extrême vulnérabilité aux précipitations dans les zones arides et semi-arides du continent ainsi que la faible capacité d’une grande partie des sols Africains à maintenir l'humidité font que presque 60% de ces sols sont vulnérables à la sécheresse et 30% extrêmement vulnérables. Depuis les années 1960, les précipitations dans les parties du Sahel et l'Afrique australe ont également été sensiblement en dessous des normes des 30 années précédentes. Le désert progresse au Mali, au Tchad et au Niger en particulier, à raison de plusieurs kilomètres par an.

II. L’Algérie, un pays particulièrement touché par la sécheresse :

A. La sécheresse en Algérie :

Dans la plus grande partie de l'Afrique, la sécheresse est la calamité climatique la plus fréquente. L’Algérie, et surtout le Sud et le Sud-Ouest du pays, a connu plusieurs grandes sécheresses durant ce siècle, pendant les années 40 et les années 70 jusqu'à nos jours. La plus récente a été caractérisée par son ampleur spatiale et son intensité.

L'Algérie se situe parmi les pays les plus pauvres en matière de potentialités hydrique. Elles sont en dessous des normes fixées par la Banque Mondiale, à savoir 1000 m3 par habitant et par an.

En utilisant les chaînes de Markov pour étudier la dépendance interannuelle des pluies à différentes échelles, il a été constaté qu'il existe une forte tendance de sècheresse au niveau du Sahara, mais aussi, des plaines de l'ouest. Ces plaines sont connues par leur production agricole et leur apport économique. Ces résultats participent à l'établissement d'une stratégie de lutte contre la sécheresse agricole.

B. Les principales causes de ce phénomène :

Les causes de la sécheresse, ou désertification, sont nombreuses. Les causes naturelles principales sont bien connues : le climat et la variabilité pluviométrique. Les causes anthropiques (démographie, surpâturages, défrichement des parcours et leurs causes,…) le sont moins ; en particulier, les causes qui relèvent des effets des politiques économiques d'ensemble (politiques monétaires, sociales, du commerce extérieur, politique des investissements publics et privés,…), qui sont peu abordées.

1. Le climat et la variabilité pluviométrique :

En Algérie, les aires climatiques sont très diversifiées et le climat varie du type méditerranéen au type saharien. Le Nord-Ouest de l’Algérie est situé en latitude à l’abri de la dorsale du moyen Atlas-Rif qui comporte une crête chaude anticyclonique au dessus du Maroc et de l’Espagne, et possède un relief très accidenté de la région qui constitue de nombreux abris aux influences de la mer. Ces deux facteurs ont un effet direct sur la variabilité spatiale de la pluviométrie, ainsi que sur la réduction des précipitations dans la zone en question.

Globalement, la partie nord de l’Algérie est caractérisée par un climat méditerranéen avec un hiver relativement froid et pluvieux et un été chaud et sec. La pluviométrie atteint seulement 400 mm à l'ouest, contre 700 mm au Centre et 1000 mm à l'Est pour le littoral.

Ce type de climat concerne également les chaînes de l'Atlas Tellien où l’on enregistre au niveau des sommets orientaux des totaux variant de 800 à 1600 mm, alors que les valeurs s’abaissent vers le Centre (700 à 1000 mm) et vers l'Ouest (600 mm).

Au niveau des plaines de l'Atlas Tellien, la pluviométrie varie de 500 mm à l'Ouest, 450 mm au Centre et de 700 mm à l'Est.

Par ailleurs, dans le sud saharien, Les précipitations sont inférieures à 1500mm par an ; ce qui rend l’aridité des sols est extrême.

Ainsi, les terres algériennes sont marquées par une grande variabilité interannuelle des précipitations.

Cependant, les dernières décennies ont connu une diminution notable de la pluviosité annuelle, avec parfois plusieurs années consécutives de sécheresse persistante. La diminution des précipitations est de l’ordre de 18 à 27% et la saison sèche a augmenté de 2 mois durant le siècle dernier.

Les perturbations climatiques sont une cause importante de la fragilité de ces milieux déjà très sensibles et provoquent des crises écologiques se répercutant sur l’ensemble de l’écosystème : la sécheresse.

2. Le surpâturage :

L’effectif du cheptel pâturant en zones arides - dont la composante prédominante est la race ovine (environ 80% du cheptel) - n’a cessé d’augmenter depuis 1968. 10,7% des éleveurs possèdent plus de 100 têtes ce qui représente 68,5% du cheptel. Alors que, la majeure partie des possédants, soit 89,3%, ne possèdent que 31,5% du cheptel.

Cette inégale répartition du cheptel est due à l'inégalité dans la répartition des moyens de production.

En 1968, ces zones était déjà sur-pâturée, la charge pastorale réelle était deux fois plus élevée que la charge potentielle. Malgré les sonnettes d’alarmes tirées par les pastoralistes de l’époque, la situation s’est en fait aggravée.

En 1998, les parcours se sont fortement dégradés, la production

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