La rosiculture au Kenya

CORRECTION PARTIE 1 :  I – Roses d'Afrique, roses du monde

1. Montrez que cette horticulture reprend les principes d'une agriculture industrielle. (docs 2, 3, 8, 9)

• Industrie très capitalistique : investissements coûteux. Les serres coûtent entre 100000 et 400000 euros/hectare (protec° contre la grêle, le soleil, température idéale entre 12 et 29°). Les intrants chimiques aussi coûtent cher.
• Rendements importants : milieu artificialisé, maîtrise des conditions de produc°. Le but : augmenter la floribondité des rosiers (seulement entre 50 à 70 jours en moyenne entre 2 floraisons)
• Quasi-monoproduction : en majorité, les fermes ne produisent que des roses. Produc° de masse, standardisée, qui peut parfois atteindre pour certaines variétés 1,4 M de tiges par hectare et par an.
• Activité à haute intensité de main-d'oeuvre : 19 personnes/ha. Main-d'oeuvre stt féminine.
• Agriculture de précision : la rose étant constituée à 75% d'eau, un rosier consomme entre 3 à 9 litres d'eau/m2 (eau retravaillée, chargée d'engrais, décantée, passée aux UV, acidification contrôlée)

2. Expliquez en quoi il s'agit d'un « just in time business ». (docs 2, 6)

• Réponse immédiate à la demande hivernale de leurs clients (demande de contre-saison). Mais demande très variable, aussi les responsables des fermes doivent adapter le timing de la production et le calendrier des fêtes occidentales, russes ou japonaises (25 décembre), la Saint-Valentin, la Journée internationale de la femme (8 mars), les fêtes des mères et des grands-mères, la rentrée scolaire russe, la fête des secrétaires au Japon...
• Business lié aux changements de mode : les changements de variétés sont courants. Mais aussi lié à la durée de vie en vase de la rose . Course contre la montre contre la sénescence : de la serre à l'avion, réfrigérées, les bottes de tiges sont transportées par camion vers la zone de fret de l'aéroport de Nairobi.

3. A quels clients cette production est-elle destinée ? (doc 4) En quoi est-ce un paradoxe, notamment en ce qui concerne les Pays-Bas ? (doc 7)

• Production acheminée via des avions cargos vers l'Europe, ou secondairement les pays du Golfe. Amsterdam est la plaque tournante aéroportuaire réputée pour son savoir-faire logistique (rapidité des contrôles douaniers et phytosanitaires, puis redirection rapide vers les enchérisseurs ou clients)
• Mais le paradoxe veut que les Pays-Bas aient une expérience horticole vieille de plusieurs siècles. Dans 60', l'essentiel de la production de roses coupées était localisé au Nord, notamment en Hollande ou dans les régions au climat méditerranéen (Italie, Californie). Industrie ensuite délocalisée des Etats-Unis vers le Mexique, puis la Colombie et l'Equateur, puis à partir des années 80, à partir de la Hollande vers les hautes terres tropicales (Equateur, Kenya, Ethiopie). Ce mouvement participe de la nouvelle division internationale du travail.

4. Quels facteurs expliquent l'attractivité africaine et les délocalisations d'unités de production au Kenya ? (docs 2, 5, 9)

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