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La Mésoamérique

Dissertation : La Mésoamérique. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  21 Février 2017  •  Dissertation  •  1 549 Mots (7 Pages)  •  643 Vues

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La Mésoamérique

Ce qu’on appelle  « Mésoamérique » correspond à l’ »Amérique du milieu » qui va du nord du Mexique à Panama. Avant l’arrivée des espagnols, ces régions étaient d’une très grande diversité ethnique mais quand même uniformité dans la culture (peuples : Mayas et Aztèques). Ce terme date de 1943, et a été employé pour la première fois par l’ethnologue Paul Kirchhoff pour qualifier une région culturelle. Il propose des limites géographiques assez claires d’après certains traits pour fonder une homogénéité. Les frontières ont été ainsi définies, et aussi en distinction à l’Arido Amérique (chasseurs-cueilleurs) et l’Oasis Amérique (sociétés sédentaires diversifiées). Il y aurait des éléments exclusivement Mésoaméricain. Une liste de faits culturels a été définie :

  • Impressionnante architecture rituelle (Ex : pyramides à degrés comme celle de Teotihuacan « du Soleil et de la Lune »)
  • Jeux de balles : sport rituel qui était pratiqué pendant plus de 3000 ans par les peuples précolombiens de la Mésoamérique. La balle – en caoutchouc – passait par des anneaux, et celle-ci devait être lancée mais sans les mains.
  • Calendrier complexe
  • Système d’écriture : glyphe et codex mésoaméricains. Ils étaient partagés par plusieurs (codex/ livres peints) civilisations mésoaméricaines. Grâce à ses ouvrages, on peut voir une amélioration de la graphie. Codex pré et post cortésiens (H. Cortès). Ils étaient fait sur divers matériaux (Ex : peaux d’animaux, papier à partir d’écorce, tissus). Ils formaient des bandes qui pouvaient atteindre plusieurs mètres (parfois plus de 12 mètres). Etaient représentés des personnages historiques importants, mais aussi des concepts importants. Il y a un système de comptage commun à certaines civilisations. Reconnus comme des textes/systèmes d’écriture et non pas seulement d’images. La plupart ont été détruit par les espagnols…
  • L’astronomie (en lien avec le calendrier)
  • La culture du cacao, de l’agave, de la nixtanalisation (mélange de cendre et d’eau où sont trempé les grains de maïs dans le but de faire une pâte pour les tortillas).
  • Absence d’animal de trait/de labour mais agriculteur quand même (pour certains)
  • Riche religion polythéiste
  • Sacrifice humain
  • Société hautement stratifiée
  • ETC.

Il y avait cependant dans ce territoire des divisions, mais pour Kirchhoff elles pouvaient être dépassées au nom d’une unité culturelle. Les frontières ne correspondaient pas vraiment au niveau linguistique. Il y avait de nombreuses migrations (d’où le nombre conséquent de langues). La validité du concept Mésoamérique est encore discutée, mais sert de référence.

Les Mayas sont répartis et forment une aire géographique appelée « ère Maya ». Elle est très homogène au niveau géographique, mais pas au niveau culturel. Le terme « Maya » n’est qu’une classification extrême, et le peuple ne se revendique pas comme cela. Ils sont 6 à 10 millions, et couvrent une très grande superficie (352 000 km²). Il existe une trentaine de langues différentes (et non pas une langue maya spécifique), et la répartition de ses langues est très variable. Cette aire représente aussi une géographie contrastée : des « basses » et des « hautes » terres (0 à 3000 mètres).

Il y a des pères fondateurs pour cette anthropologie Mésoaméricaine : Alfred Tozzer (1879-1954) et Alfonso Villa Rojas + Ecole de Chicago avec Robert Redfield (1897-1958) et Sol Tax.

Premières théories à tendance marxiste dans cette ère. Les études étaient celles des sociétés paysannes (et les classes sociales) plutôt que celles des particularités ethniques. Ce n’est que plus tard que les travaux « mayanistes » viendront.

  1. Alfred Tozzer 

Il est à la fois anthropologue, linguiste et archéologue. Il est un spécialiste de cette zone. Ces premiers travaux parlent des indiens Navarro et il s’intéressera par la suite aux Mayas. En 1901, il s’implante au Mexique et travaille sur les Mayas de la péninsule du Yucatan (à Chichen Itza plus particulièrement). Il apprend donc la langue parlée là-bas. Il va prolonger ensuite ses recherches. Aux USA (1904), il étudie avec Franz Boas. Il repartira ensuite définitivement au Mexique. On lui doit beaucoup de travaux sur les Mayas, sur la langue maya, sur l’histoire de Chichen Itza, et surtout des travaux archéologiques. En 1907, il travailla avec un archéologue sur des rituels. C’est lui qui a succédé à Boas comme directeur de l’Ecole d’archéologie au Mexique. Il a présidé les résultats de fouilles archéologiques sur différents sites. Il a participé à la 1GM, et est revenu comme professeur à l’Université d’Harvard (section anthropologie).

  1. Robert Redfield

On en parle comme le premier inventeur des « paysans ». Il est né et mort à Chicago, et est rattaché à l’Ecole de Chicago (y a fait ses études et sa carrière). Il a été engagé dans l’enseignement des sciences sociales, et est adepte des séjours de longues durées sur le terrain. Il a réalisé plusieurs monographies au Mexique (la première à Tepoztlan). Sa thèse marque une rupture avec la tradition de Boas. Il a insisté sur cette longue durée, et s’est aussi préoccupé de l’ « ordinaire »/ « quotidien » souvent délaissé par les chercheurs (et donc pas seulement sur la vie symbolique, religieuse, etc.). Il a ensuite réalisé d’autres monographies dans la péninsule du Yucatan en compagnie d’Alfonso Villa Rojas.

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