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"La France périphérique" Christophe GUILLY

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Par   •  10 Mars 2020  •  Fiche de lecture  •  5 763 Mots (24 Pages)  •  1 596 Vues

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GUILLY Christophe, la France périphérique,

comment on a sacrifié les classes populaires,

Paris, Flammarion, 2014

INTRODUCTION p 7 –12

La France a réussi à s’adapter à économie mondialisée, la société semble progresser : la part des c'est-à-dire supérieurs est multipliée par 2 entre 1982-2010 et celles des c'est-à-dire moyens et des professions intermédiaires est passé de 19 à 23 %. Les métropoles : « vitrines de la mondialisation heureuse », illustrent une société ouverte, déterritorialisée, qui génèrent les deux tiers du PIB national. Mais les emplois générés sont soit très soit peu qualifiés, et laissent de côté les classes moyennes. Gestion de la ville–monde selon le modèle multiculturel et mondialisé anglo saxon, qui remet en cause le modèle républicain et l'État-providence.

Jusque dans les années 2000, on pensait que la question sociale se résumait aux quartiers (c'est-à-dire les territoires où se concentrent les minorités ethniques) mais pas de mouvement assez sérieux pour remettre en cause système. On a alors oublié question sociale de l’autre côté des métropoles : espaces ruraux, petites et moyennes villes, certains espaces périurbains = 80% des classes populaire = France périphérique, invisible et oubliée. C’est sur ces territoires que la contre-société se structure, avec nouvelles radicalités, « des Bonnets rouges à Hénin-Beaumont ». Les classes dirigeantes oublient qu’on ne fait pas de société en tenant à l’écart la majorité de la population.

Chapitre 1 : Les classes populaires à l’heure de la mondialisation  p.13-24

La vision des classes dirigeantes est celle des 30 Glorieuses, structurée autour des classes moyennes majoritaires alors que celles–ci ont implosé. Elles n'ont pas vu que de nouvelles radicalité inférieure à la France périphérique ; territoires  ruraux, petites et moyennes villes, DOMTOM ; à l’écart des zones d’emplois les plus actives, de la mondialisation.

Les difficultés de la banlieue sont réelles mais liées à l'émergence d’une société multiculturelle et gestion des flux migratoires mais pas aux retombées de la mondialisation dans laquelle banlieue partie prenante, adaptée aux besoins économique mais média confondent tensions culturelles et intégrations économique et sociale. Problème de la banlieue est d’abord social, chômage donc pas si adaptées que cela même si vrai que réservoir de main d'œuvre.

Nouvelles classe populaires dans la France périphérique et y cumule les problèmes économiques et sociaux. Dans les catégories hier opposées (jeunes, retraités modestes, ouvriers , chômeurs, employés, petits paysans et indépendants) partagent, non pas une conscience de classe, mais la même perception des effets négatifs de la mondialisation 🡪 Montée de la contestation politique dans ces territoires.

Rendre visible les catégories populaires par une nouvelle géographie sociale

Mettre en lumière l'émergence d’une contre-société sur des territoires éloignés des grandes métropole = nouvelle fractures française.

Approche géopolitique pour montrer les catégories populaires, qui intéressent peu les intellectuels, en périphérie. S’affranchir des représentations sociales traduites par la prise en compte de l’émergence de nouvelles catégories populaire née des ruines de la classe moyenne et des représentations du territoire ruraux/urbains/périurbain 

→ cf Insee

S’affranchir du concept de « classe moyenne »

Depuis 10 ans beaucoup d’économistes et sociologues ont annoncé fin de la « moyennisation » de la société France par déclassement, émiettement et pourtant concept survit. Concept très utile au PS et à l'UMP car sont les représentants historiques de ces classes et éviter de voir les vrais dégâts des choix économiques.

Catégories populaires décrites plus haut vivent le plus souvent en dessous du revenu médian, parfois même dans la précarité. Effacement des classifications traditionnelles entre ouvriers et employés, entre secondaire et tertiaire 🡪 structuration de nouvelles classes populaires transgénérationnelles qui plus est.

S’affranchir des catégories de l’Insee

Image d’aires urbaines grandissantes qui suppose une intégration progressive des territoires et des populaire. dans ce schéma territoire de l’exclusion = banlieue (avec plutôt des jeunes) et certaines zones rurales (avec plutôt des vieux)

Cette représentation conforte les discours des classes dominantes qui occulte dysfonctionnement de l’intégration économique des classes populaires

La carte des aires urbaines ou « la carte d’état-major » des classes dirigeantes

 = cartographie positive

On a intégré idée que 80 % de la population est urbaine. En 2011, selon l'Insee, 95 % de la population vient sous influence urbaine, ce qui ne favorise pas la France rurale. Il y a une guerre des mots, car « espace à dominante rurale » est remplacé sur la carte par « commune isolée des pôles ». Mais il faut différencier les espaces en fonction de leurs distances à une aire urbaine active. Il y a beaucoup de différences entre les villes. Les oppositions sociales ne passent donc plus entre l’urbain et le rural   car on y retrouve les mêmes modes de vie, mais entre les territoires dynamiques et les autres.

Ch 2 La France des fragilités sociales  p 25- 32

Création d’un indicateur de fragilité sociale avec le géographe Christophe Noyé. La typologie de l’Insee distingue les grandes aires urbaines de plus de 10 000 emplois (83 % populaire), les autres agglomération (7,5% populaire) et les communes multipolarisées (4,7 ). Donc l'espace rural ne compte que 5% de la population et moins de 7500 communes.

Hypothèse : Les espaces de métropoles les plus important sont plus intégrés à l'économie mondiale et donc moins touchés par le phénomène de recomposition économique, et sont gagnants en terme d’emploi, à l’inverse des espaces modestes en déprise. Dans ce contexte, la typologie de l’Insee est peu pertinente

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