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La Crise de 1929 et Ses Causes

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Par   •  24 Janvier 2013  •  2 050 Mots (9 Pages)  •  1 429 Vues

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La Crise de 1929 et Ses Causes

Un parallèle avec la crise de 2008

Le prélude à la crise

A de nombreuses reprises des acteurs du système financier ont voulu mettre en place une banque centrale. Le risque d'une panique bancaire était souvent le motif invoqué. En 1913, un conglomérat de 12 banques réussit finalement à obtenir du congrès américain l'autorisation d'instaurer la Federal Reserve, qui est la seule institution autorisée à imprimer de l'argent et a fixer un taux d'intérêt de base pour les banques auxquelles elle prête. Si le gouvernement américain d'aujourd'hui a besoin d'argent, il devra l'emprunter de la Fed. La mission première de la Fed était d'empêcher un écroulement du système bancaire en cas de panique et d'acheminer les capitaux nécessaires si tous les déposants d'une banque désiraient retirer leurs économies. Certains déclarèrent même que ce 'pas de géant' permettrait d'éviter les crises de crédit et les récessions qui s'étaient manifestées ça et là au cours du siècle précèdent. Non seulement les récessions ne disparurent pas, mais la Federal Reserve allait faillir lamentablement à sa mission première et laisser des milliers de banques faire faillite entre 1930 et 1932; ce qui n'était qu'une récession sévère en 1930 se transforma ainsi en une gigantesque dépression.

Il y avait un danger réel à concentrer tous les pouvoirs entre les mains d'un groupe restreint de banquiers ou un cartel. Les Etats-Unis adhéraient toujours, du moins en théorie, à l'étalon d'or mais les variations de taux d'intérêt n'étaient plus nécessairement dictées par le marché mais par des acteurs politiques. La Fed avait et a toujours des relations ambivalentes avec le gouvernement américain. Elle exerce une influence sur celui-ci non seulement en dégageant les fonds nécessaires pour financer sa dette mais aussi parce que dans une démocratie, les politiciens qui ont besoin d'argent pour financer leurs campagnes peuvent difficilement se mettre a dos un puissant cartel de banques qui sont en relation avec de grosses compagnies. D'un autre coté le pouvoir peut toujours retirer à la Fed les privilèges qui lui furent octroyés jadis.

Après la première guerre mondiale, le monde avait changé de fond en comble. L'Allemagne était ruinée et de nombreux pays d'Europe, particulièrement l'Angleterre, avaient financé l'effort de guerre en exportant leurs réserves d'or vers les Etats-Unis. Malgré cette saignée, malgré l'adoption d'une monnaie fiat par plusieurs belligérants, l'Angleterre avait accumulé une montagne de dettes envers les Etats-Unis. La présence d'une réserve considérable de capitaux permet, certes, de financer des projets viables, mais elle permet parfois l'apparition de bulles spéculatives. Les taux d'intérêt relativement bas permirent aux ménages américains de s'endetter a un rythme de plus en plus rapide. L'achat de radios, d'appareils ménager et de nouvelles inventions pouvait maintenant se faire a crédit. Les Américains baignaient dans un climat d'optimisme que rien ne semblait pouvoir ébranler. Mais à Londres, on maugréeait. La livre ne s'échangeait plus que pour une fraction de sa valeur de 1914 en dollars. Jadis capitale financière du monde, Londres vivait dans l'ombrage de Wall Street. La nostalgie de cette époque bénie où l'Angleterre adhérait à l'étalon d'or gagnait le monde politique et financier. L'Angleterre cherchait un moyen de ré-adhérer a l'ancien système. Mais Londres se donna un objectif trop ambitieux; elle voulait adhérer à ce système avec le même taux de change qu'en 1914. Comme il serait plus facile de rembourser le créancier américain avec une livre forte! L'Angleterre voulait le beurre et l'argent du beurre.

Le pas fut finalement franchi en avril 1925; l'Angleterre re-adhéra à l'étalon d'or. Mais pour pouvoir adhérer au système de l'étalon d'or avec l'objectif que l'Angleterre s'était donné, soit convertir au besoin 4 livres sterling pour une once d'or, il fallait drainer l'or des pays étrangers; la France et les Etats-Unis possédaient à eux seuls les trois quart des réserves mondiales d'or. Les taux d'intérêt furent donc augmentés de façon significative à l'instigation de Sir Montagu Norman, gouverneur de la Banque d'Angleterre. La récession qui s'en suivit fut catastrophique. 1.2 millions de britanniques s'étaient retrouvés au chômage, mais Norman, qui affichait du mépris pour le secteur industriel et ne jurait que par le secteur financier, garda le cap. Mais la livre était maintenant tellement surévaluée que les exportations de produits anglais, devenus plus chers, chutèrent massivement. L'industrie britannique et sa machinerie dépassée ne pouvait compétitioner avec l'industrie américaine vu le taux de change fixé par Londres. L'absence de flexibilité des salaires en Angleterre y etait aussi pour quelque chose. Les taux d'intérêt plus élevés avaient drainé du capital, mais le déficit commercial entraînait un exode encore plus grand de ce qui restait de l'or anglais vers l'Amérique. Le plan de Norman avait échoué. Si l'Angleterre était restée accrochée à l'étalon d'or en 1914, un léger déficit commercial aurait été réglé graduellement par un effet de rétroaction mais le rééquilibrage brutal désiré par Londres ne pouvait se faire sans que les ouvriers anglais ne travaillent pour une bouchée de pain. En termes physiques ou matériels, le re-ancrage à l'étalon d'or était une tentative de Norman de liquider d'un seul coup une fraction importante des promesses de paiement faites pendant la guerre envers le créancier américain, d'augmenter le pouvoir d'achat des spéculateurs désireux d'investir aux Etats-Unis, de faire baisser le prix des marchandises américaines importées en faisant porter le poids de cette amélioration sur les épaules des entreprises manufacturières et des ouvriers qui dépendaient de celles-ci.

Norman se rendait maintenant compte que le mécontentement populaire ne lui permettrait plus de conserver le

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