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Géographie de la France

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Par   •  9 Janvier 2017  •  Cours  •  9 257 Mots (38 Pages)  •  574 Vues

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Géographie de la France, 1ère séance, 20/01/15

Livre de réflexion : Le sens de la République (Patrick Veil), Revue Outre-terre Charlery, France, unique objet de mon ressentiment national, (laïcité, ruralité et l'origine) ; Histoire-géographie, Fernand Braudel, l'identité de la France, Lucien Febvre (Ecole des Annales), France, géographie d'une société, Flammarion, Emmanuel Todd et Hervé le Bras (approche socio-démographique), l'Invention de la France, atlas anthropolique et politique, Paul Alies, l'Invention du territoire (droit, histoire et géographie).

        Pourquoi peut-on parler d'un objet géographique, "la France". L'Etat-Nation se définit par un territoire, comment s'est-il construit? Qu'est-ce qui fait l'identité de la France? La génération précédente a eu une vision plutôt administrative de la France. Le lien entre les choses objectives et l'idéologie de l'Etat-Nation est à élaborer. Quel territoire avons-nous en commun? A présent, l'espace est de plus en plus virtuel ; cette distance-là vole en éclat, avec les possibilités de communication que nous avons. Il faut à la fois s'inscrire dans le temps long (l'histoire de la France), et dans la rapidité du temps.

        Tout d'abord, il faut intégrer, à la question, le territoire d'Outre-Mer. En ce qui concerne le territoire hexagonal, celui-ci possède une longue histoire. Voir la carte ptoléméenne. Les repères restent naturalistes. Oronce Fince, première carte de France (1525-1553). Le droit s'appuie sur la naturel (topographie naturelle, Alies). L'hétérogénité de la France, la diversité française est un défi. La question est politique, mais aussi économique. C'est son unification qui définit le partage commun français. Le territoire français trouve son point d'aboutissement à la frontière (Vauban)

        Il faut donner au territoire un contenu incontestable (ou supposé comme tel). Ainsi, on utilise les mathématiques, la géométrie, pour tenter de démontrer sa logique (voir la carte de Cassini), par le biais de la triangulation. Méridien de Paris.

        La réification de l'espace national, c'est-à-dire "chosifier", le contenant prends le pas sur le contenu : le territoire n'a plus besoin de la réalité physique. Comment unifier la diversité? Cette question se pose, par ex. avec Paul Vidal de la Blache, en 1911 (carte géologique). L'idée de la France se construit idéologiquement, en soi elle ne s'impose pas.

        Parti paysan, colonial et laique.

        L'Etat peut être territorialisé, ou fonctionner sur la maîtrise des réseaux-commerce.

 (ex de l'unification des poids-mesures)

        L'Etat proviendence a joué un rôle essentiel à la nationalisation. L'Etat devient l'acteur unificateur de la France. Cela vole en éclat dans les années 1970.

Séance 2 :  La France, milieux naturels et paysages, 27 janvier 2015

        Introduction, avec les viaducs sur la Dordogne à Bordeaux. Quelle place pour les milieux naturels et les paysages dans le discours des géographes sur la France? Si l'on veut s'y intéresser, il faut distinguer trois périodes : du début du Xxème siècles aux années 50, qui correspond à la géographie classique, qu'on nomme également vidalienne (le père de la géographie, Paul Vidal de la Blache). L'objet central de la géographie ce sont les relations entre les hommes et leurs milieux, d'éclairer leurs relations. Celles ci sont étudiées avec un angle particulier, qu'on appelle le possibilisme. Ce terme a été forgé en 1922 par Lucien Febvre (après la mort de Vidal de la Blache, en 1918). Beaucoup se réclameront alors de ce possibilisme. Selon lui, la nature fournit un cadre à l'action des sociétés mais ce cadre offre plusieurs possibilités de mises en valeur, d'aménagement. Les hommes vont donc choisir entre ces différentes possibilités (faire un ville, pratiquer des cultures...). Celui-ci laisse donc aux homme un choix. A l'époque, il y a également le déterminisme naturel. La conséquence de cette idée (possibilisme), c'est que les géographes vont toujours commencer par parler du milieu naturel (ex : les climats français, paysages...) puis pour parler de la mise ne oeuvre des hommes. Par ailleurs, ils font une hierarchie, ils considèrent que tout les cadres naturels n'ont pas la même importance. Notamment le relief et la géologie sont plus importants que le climat et la végétation.

        Elle va par ailleurs accorder une grande importance au paysage, car sa démarche est idiographique, c'est-à-dire qui va mettre un accent sur la recherche de ce qui est unique, des spécificités. On l'oppose à la démarche nomothétique, qui recherche la formulation de lois générales, or la géographie classique ne fait pas cela. Les paysages français sont très divers (Normandie, Midi, Ardeche...). Les paysages pour les géographes vidaliens, expriment évidemment cette réalité particulariste. La géographie classique est très littéraire, utilisant les figures de style et appréciant les trouvailles littéraires, des "bons mots".

        A partir des années 60-90, qu'on appellait à l'époque la "nouvelle géographie", qui a émergé sous l'influence de la géographie anglo-saxone et surtout aux Etats-Unis, très quantitatives (par ex, statistiques). Elle porte également l'influence du marxisme, qui regardent du côté de l'économie, de la sociologie. Elle s'inscrit en rupture du projet vidalien : l'objet central (homme milieux) est abandonné pour l'organisation de l'espace. A partir des années 1980-90, le terme de territoire est avancé de façon plurielle. A la fin du Xxème siècle, c'est en quelque sorte la science sociale du territoire. Dans ce nouveau contexte, les milieux naturels vont peu à peu s'effacer de la géographie française. Pourquoi? Une première raison, c'est que ceux-ci sont souvent un élément secondaires. En France, le territoire s'organise plutôt en fonction des hierarchies urbaines, des transports... que faire des paysages? Pour ces géographes, c'est justement cet aspect littéraire qui est critiqué, considérées comme désuettes, comme non-scientifiques, subjectives, trop personelles. Or la "nouvelle" géographie cherche la scientificité.

        La troisième période, c'est le début du XXIème siècle. Les milieux naturels et les paysages reviennent dans le discours des géographes. C'est d'abord en raison d'évolutions dans la société qui manifestent de plus en plus d'attention pour leurs milieux naturels. D'abord, il y a la montée en puissance sur la question de l'environnement, qui intéroge (changement climatique, diversité...). Cela remet en premier plan les relations entre hommes et sociétés. Seulement la géographie va l'aborder d'une autre façon que la géographie dite "classique". Elle va aborder à travers une démarche systémique, qui met l'accent sur les interactions entre nature et sociétés. De plus en plus, une demande de paysage, des gens contestent lorsqu'un paysage est menacé, car aujourd'hui le paysage est porteur de valeur. Valeur économique grâce à celui-ci, porté par les paysages "remarquables", comme le mont saint-michel, canal du midi, les gorges. Le paysage possède également une valeur identitaire. Les paysages ruraux et agricoles portent la marque de relations très anciennes entre une société (paysans, éleveurs) et les milieux naturels.

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